HomeBaromètreLUTTE CONTRE LE REFERENDUM   Bientôt la décentralisation des comités  

LUTTE CONTRE LE REFERENDUM   Bientôt la décentralisation des comités  


La déclaration qui suit est une directive de la coordination nationale des Comités de lutte contre le référendum (CCR), adressée aux structures locales du Chef de file de l’opposition politique (CFOP) et aux Organisations de la société civile (OSC), portant mise en place de ses démembrements sur l’ensemble du territoire national. Elle donne le contexte et la justification, la nature et les missions des différents comités qui seront mis en place. Lisez !

 

I –  Contexte et justification

 

Fidèle à sa mission de contre- pouvoir et de force de propositions afin de conquérir et de gérer démocratiquement le pouvoir d’Etat, l’Opposition politique légale, regroupant les partis politiques de l’opposition affiliés au Chef de file de l’opposition politique depuis l’application effective de la loi  relative au statut de l’opposition politique, a toujours animé la vie politique nationale conformément aux lois et règlements en vigueur. Cet esprit républicain se matérialise, entre autres actions, par la participation de l’Opposition politique à la Commission électorale nationale indépendante (CENI), l’organisation de conférences de presse sur les questions brûlantes de l’heure de la société burkinabè et surtout, l’organisation pacifique assortie de succès éclatants de nombreuses manifestations populaires à caractère national, notamment les marche-meetings historiques des 29 juin, 28 juillet 2013, 18 janvier et 23 août 2014 et les meetings retentissants des 31 mai, 14 juin et 5 juillet 2014 .Tous ces succès sont la preuve irréfutable de la justesse et de la noblesse des causes qui sont hardiment défendues et soutenues par tous les patriotes et démocrates de notre chère patrie.

 

Grâce à sa détermination, l’Opposition politique a contraint le régime impopulaire des dignitaires de la IVe république à bout de souffle, à ranger dans ses tiroirs poussiéreux son ignoble projet de mettre en place un Sénat inutile et budgétivore contre les intérêts de l’immense majorité de notre peuple. Mais le camp présidentiel continue et persiste toujours dans ses errements suicidaires avec sa volonté affichée de réviser l’article 37 de notre Constitution pour le prolongement du règne dynastique de monsieur Blaise Compaoré sur notre peuple.

 

Convaincu de l’impérieuse nécessité de poursuivre la lutte légitime que mène l’immense majorité de notre peuple, le Chef de file de l’opposition politique a, dans une directive en date du 5 juin 2014, appelé toutes les forces vives de notre pays à barrer vigoureusement la route aux fossoyeurs de notre jeune démocratie en construction et aux destructeurs de notre chère patrie, en s’organisant au sein de Comités contre le référendum (CCR), sur l’ensemble du territoire national. Pour réaliser cette difficile tâche, mais combien noble, l’Assemblée générale des chefs des partis politiques de l’Opposition affiliés au Chef de file de l’opposition politique a créé lors de sa séance du 11 août 2014, la Coordination nationale des comités contre le référendum (CNCCR).

 

II  – Nature et Missions

 

Article 1 : La Coordination nationale des Comités contre le référendum (CNCCR) est chargée de superviser la mise en place effective des Comités contre le référendum (CCR) sur l’ensemble du territoire national et d’en assurer la coordination et le suivi des activités.

 

Article 2 : Les Comités contre le référendum (CCR) sont des structures locales citoyennes, chargées de l’animation de la campagne contre le référendum, dans les territoires de leur ressort. Les CCR ont pour missions :
–  d’être des instruments de veille, d’information et de sensibilisation de l’opinion sur les objectifs et le contenu de la campagne contre le référendum ;
–  de sensibiliser les populations sur l’inopportunité du référendum et sur les dangers que cette initiative fait courir à la paix sociale dans notre pays ;

  de fédérer les actions de tous les démocrates et patriotes opposés à la tenue d’un référendum pour modifier l’article 37 de la Constitution ; 

– de porter, diffuser et appliquer tout mot d’ordre qui serait lancé par le CFOP en association avec les organisations de la société civile engagées dans la lutte citoyenne du peuple burkinabè, dans le cadre de la campagne contre le référendum.

 

III – Mise en place et organisation des CCR

 

Article 3 : Les CCR seront mis en place  au niveau géographique et au niveau socioprofessionnel.

 

Article 4 : Les CCR géographiques sont mis en place au niveau :

– des régions, à raison d’un (1) CCR par région ;

-des provinces, à raison d’un (1) CCR par province ;

– des communes, à raison d’un (1) CCR par commune ;
-des secteurs urbains, à raison d’un (1) CCR par secteur ;

– des villages, à raison d’un (1) CCR pour tout village administrativement reconnu. 

 

Article 5 : Les CCR socioprofessionnels sont mis en place au niveau :

 des établissements secondaires, à raison d’un (1) CCR par établissement ;
– des universités et autres établissements d’enseignement supérieur, à raison d’un (1) CCR par établissement ;
– des yaars et marchés, à raison d’un (1) CCR par yaar ou par marché ;
– des entreprises, à raison d’un (1) CCR par entreprise.

 

Article 6 : La mise en place d’un CCR à un échelon donné est décidée dans le cadre d’une assemblée générale initiée par le collectif des partis politiques de l’Opposition affiliés au Chef de file de l’opposition politique et regroupant l’ensemble des militants desdits partis politiques et des organisations de la société civile engagées dans la lutte citoyenne du peuple burkinabè relevant dudit échelon. Il est officiellement installé par le CCR à l’échelon supérieur.

 

Article 7 : Le CCR est dirigé par un bureau de 14 membres comprenant :
un Délégué général ;
un Délégué général adjoint ;
un Secrétaire à l’organisation et l’animation politique ;
un Secrétaire adjoint à l’organisation et l’animation politique ;
un Secrétaire à l’information et à la propagande ;
un Secrétaire adjoint à l’information et à la propagande ;
un((e) Secrétaire à la mobilisation féminine ;
un (e) Secrétaire adjoint (e) à la mobilisation féminine ;
un Secrétaire à la jeunesse ;
un Secrétaire adjoint à la jeunesse ;
un Secrétaire aux anciens ;
un Secrétaire adjoint aux anciens ;
un Secrétaire aux finances ;
un Secrétaire adjoint aux finances.

 

Article 8 : Au niveau socioprofessionnel, la composition d’un bureau du CCR peut être limitative.

 

Article 9 : Lors de la mise en place des CCR, les responsables locaux des partis politiques de l’Opposition affiliés au Chef de file de l’opposition politique doivent veiller à ce que le maximum desdits partis politiques et des organisations de la société civile engagées dans la lutte citoyenne du peuple burkinabè soit représenté dans les bureaux des CCR.

 

Article 10 : Les comptes rendus de mise en place des bureaux des CCR sont obligatoirement transmis à la Coordination nationale  dans les 72 heures suivant la tenue de l’assemblée générale. Ils sont approuvés par décision du CFOP sur proposition de la Coordination nationale des CCR.

 

IV – Fonctionnement

 

Article 11 : Le bureau du CCR se réunit une fois par semaine autour de la situation sociopolitique nationale, et chaque fois que de besoin pour préparer l’assemblée générale des militants du CCR. La tenue de cette Assemblée générale (AG) donne lieu à un compte rendu qui est communiqué à la Coordination nationale des CCR.

 

V – Financement

 

Article 12 : Les ressources du CCR proviennent essentiellement des cotisations et autres dons des militants et sympathisants.

 

VI – Dispositions diverses

 

Article 13 : En cas de dysfonctionnement d’un CCR, le CFOP est habilité à prendre les mesures correctives appropriées, y compris la dissolution, sur proposition de la Coordination nationale des CCR.

 

Article 14 : Les responsables régionaux des partis politiques de l’opposition affiliés au Chef de file de l’Opposition politique et des organisations de la société civile engagées dans la lutte citoyenne du peuple burkinabè, sont chargés chacun en ce qui le concerne, de l’application de la présente directive qui  prend effet pour compter de sa date de signature.

 

Ouagadougou, le 25 septembre 2014

 

Pour la Coordination nationale,

 

Le Coordonnateur national

 

  1. Claude OUEDRAOGO

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