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MANDAT D’ARRET CONTRE JACOB ZUMA


L’étau judiciaire se resserre autour de l’ex-président sud-africain, Jacob Zuma. C’est le moins que l’on puisse dire avec le mandat d’arrêt contre lui délivré par la Cour de Pietermaritzbug, le 4 février dernier. En effet, alors que son procès dans l’affaire de pots-de-vin avec le géant de l’armement français, devait s’ouvrir hier, Jacob Zuma que l’on dit à Cuba depuis deux semaines, ne s’est pas présenté au juge. Raison invoquée : il assure avoir des problèmes de santé. Il dit avoir subi deux opérations au cours du mois de janvier, dans la capitale sud-africaine. Et ce n’est pas tout. Le prédécesseur de Cyril Ramaphosa dit souffrir de troubles de mémoire. Mais tous ces arguments n’ont pas suffi à convaincre la juge Navi Pillay qui y voit une ruse de la part de l’ex-président, destinée à retarder l’ouverture du procès. Elle en veut pour preuve les modifications constatées sur le certificat médical de Zuma, délivré par un hôpital militaire. En tout cas, avec ce mandat d’arrêt, l’ex-président sud-africain qui, on le sait, faisait feu de tout bois pour ajourner son procès, est désormais face à ses responsabilités.

Ce qui lui arrive aujourd’hui n’est ni plus ni moins que la rançon de ses turpitudes quand il était encore à la tête de la Nation Arc-en-ciel

Il a un délai de trois mois pour se décider, puisque la juge s’est montrée magnanime en précisant que le mandat prendra effet le 6 mai prochain. Le mieux pour Zuma serait de retourner au bercail pour se mettre à la disposition de la Justice, au risque de subir une extrême humiliation en se faisant alpaguer comme un malpropre. Il doit avoir le courage de s’assumer. Car, ce qui lui arrive aujourd’hui n’est ni plus ni moins que la rançon de ses turpitudes quand il était encore à la tête de la Nation Arc-en-ciel. Rappelons que ce sont au total 783 chefs d’inculpations qui pèsent sur la tête de celui-là dont les Sud-africains, excédés, avaient fini par obtenir la démission du pouvoir en février 2018 ; tant ils n’en pouvaient plus de supporter ses frasques et autres pitreries. En tout cas, ce qui arrive à Zuma doit servir de leçon à tous les dirigeants africains qui prennent trop de libertés avec la gestion des deniers publics au point de confondre les caisses de l’Etat avec un legs familial. Les exemples sont si légion sur le continent que l’on ne se risquerait pas à vouloir les citer exhaustivement au risque d’en perdre haleine. Espérons donc que le cas Zuma fasse école.

B.O


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