MARCHE SUR LE PREMIER MINISTERE : Le SYNACSAB n’a pas eu d’interlocuteur
Le Syndicat national des administrateurs civils, des secrétaires et adjoints administratifs du Burkina (SYNACSAB) a organisé une marche de protestation sur le Premier ministère, le mercredi 26 juin 2019.
La marche projetée par le Syndicat national des administrateurs civils, des secrétaires et adjoints administratifs du Burkina (SYNACSAB) n’aura été qu’un feu de paille au regard de la faible mobilisation des travailleurs et du refus des autorités de les recevoir. «Cela témoigne du mépris que les premiers responsables du pays ont du corps », a lâché, tout dépité, le secrétaire général national du SYNACSAB, Adama Bidiga.
Les marcheurs qui avaient à cœur de rencontrer le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, pour lui soumettre leurs préoccupations à travers un mémorandum, se sont vus stoppés net dans leur élan par un impressionnant dispositif de la police. Pour marquer le caractère pacifique de la marche, ils vont entonner l’hymne national (le dytanié) et appeler les forces de l’ordre au respect de la liberté de manifester. « Applaudissez pour la troupe. On n’est pas là pour se battre », scandaient-ils à l’endroit des forces de l’ordre.
Après plus de deux heures d’attente sans qu’aucune lueur d’espoir ne pointe à l’horizon, ils vont se résigner à livrer le contenu de leur mémorandum à la presse. Il s’agit, entre autres, de la prise en compte des astreintes particulières des administrateurs et adjoints administratifs pour l’instauration d’une indemnité spécifique d’administration du territoire à taux unique de 180 000 F CFA au profit des trois catégories (Administrateurs civils, secrétaires administratifs et adjoints administratifs), l’adoption et l’application sans délais du plan de promotion et de formation continue des agents, l’extension au niveau déconcentré (gouvernorats, hauts-commissariats et préfectures) du décret portant fixation et l’indice de fonction des chefs de circonscriptions administratives et assimilés, etc.
Pour le secrétaire exécutif national du SYNACSAB, les actions présentes et celles à venir dépendront des solutions concrètes qui seront apportées à leurs préoccupations posées dans la plateforme revendicative. Il faut noter qu’en réponse aux demandes d’autorisation des sections locales du SYNACSAB d’organiser cette marche, la mairie centrale de Ouagadougou avait opposé une fin de non-recevoir.
Seydou TRAORE