MEILLEURE CONTRIBUTION A LA GOUVERNANCE ECONOMIQUE ET SOCIALE : Les conseillers du CES à la tâche
Le Conseil Economique et Social (CES) est en session extraordinaire depuis le 14 octobre 2014 à Ouagadougou. Pendant quinze jours, les conseillers vont travailler en commissions et en plénière autour du thème : « Evaluation du Conseil économique et social ».
Il n’est point de doute, le Conseil économique et social (CES) joue un rôle essentiel dans la promotion du dialogue social et de la participation des citoyens à la vie publique. Au regard du caractère diversifié de sa composition, le CES est l’institution par excellence qui promeut le débat national et qui sert de creuset pour des idées et des initiatives nouvelles. C’est pour cela qu’il ne cesse de conseiller, par ses études et ses recommandations, le gouvernement pour l’élaboration , la conduite et l’évaluation des politiques publiques en matière économique, sociale et culturelle. Depuis le début de la mandature conduite par Paramanga Ernest Yonli, des avis et recommandations sur des sujets sont formulés à l’endroit du gouvernement. Toute chose qui renforce la crédibilité de la plus vieille institution qui se bat pour conforter son rôle et sa place dans ce que le président Yonli appelle « armature institutionnelle de notre pays ». Pouvant exercer une autorité morale qui lui permet de bâtir le consensus social autour des réformes indispensables pour le progrès de la société burkinabé, le CES et ses « 90 compétences » sont donc en réflexion pour évaluer la mise en œuvre des avis et recommandations par le gouvernement. A l’entame des travaux de cette session extraordinaire, le président du CES a réaffirmé la nécessité de « revisiter la fonction consultative du CES », de renforcer ses capacités humaines, matérielles et financières. Aussi, a-t-il appelé à l’amélioration du cadre organisationnel de son institution.
Pour une meilleure implication du CES
Très attaché à l’efficacité et à la visibilité de sa structure, Paramanga Ernest Yonli a affirmé, à l’ouverture des travaux, que le CES doit « être le plus souvent associé aux débats initiaux sur les politiques et programmes de développement », car soutient-il « aucun programme intéressant les populations ne devraient passer sans au préalable obtenir l’avis du CES ». Le président du CES déplore donc que « l’avis de cet organe consultatif de l’Exécutif n’est requis au cours de l’exécution d’un programme ou d’une politique que lorsqu’il y a des problèmes imminents. »
C’est fort de tous ces constats que le CES a choisi de marquer cet arrêt de 15 jours pour « procéder à une introspection objective de son rôle de conseiller du gouvernement » pour l’élaboration, la conduite et l’évaluation des politiques publiques. Au cours de cette session extraordinaire qui prend fin le 28 octobre prochain, les conseillers vont mesurer le niveau de prise en compte de leurs avis et recommandations. Ils procéderont aussi à une analyse critique des missions du CES, de son fonctionnement afin de mieux apprécier l’impact de sa contribution réelle à la gouvernance économique et sociale et à la consolidation de la démocratie au Burkina Faso. Des solutions d’amélioration de l’action du CES seront également envisagées au cours de cette session extraordinaire.
Pour le président du CES, le thème de la présente session est d’une actualité brûlante « au moment où la question de la participation du plus grand nombre au processus de prise de décisions dans notre système de gouvernance » est à l’ordre du jour. C’est pourquoi les conseillers qui sont éprouvés par le décès d’un des leurs (Jacques Prosper Bazié) et pour qui le président a demandé une minute de silence (de même qu’à l’intention de Arba Diallo) se sont engagés à examiner avec rigueur et clairvoyance la problématique soumise à leur réflexion.
Alexandre Le Grand ROUAMBA
Menarh
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Courage à tous les conseiller!
17 octobre 2014