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MESURES PRESIDENTIELLES


L’Organisation syndicale des promoteurs d’espaces de rencontres et de loisirs (OSPERL), a tenu son Assemblée générale constitutive le 9 avril 2020 à Ouagadougou. A l’issue de cette rencontre statutaire, ses premiers responsables ont animé une conférence de presse au cours de laquelle ils ont invité l’Etat à créer un fonds spécifique qui permettra au tenanciers de maquis et bars de faire face à la situation difficile qu’ils traversent à cause du coronavirus, puisque les mesures présidentielles ne prennent pas en compte leur secteur d’activités.

La création d’un fonds spécifique et des distributions de vivres ! C’est ce que souhaitent les tenanciers des débits de boisson, entendez par là, maquis et bars. Ils l’ont dit au cours d’une conférence de presse animée le 9 avril dernier à Ouagadougou, à l’issue de l’Assemblée générale constitutive de l’organisation syndicale des promoteurs d’espaces de rencontres et de loisirs (OSPERL). « Nous estimons nécessaire de nous regrouper en organisation syndicale afin de plaider notre cause auprès du gouvernement pour la prise de mesures urgentes en faveur des tenanciers des débits de boisson. Il s’agira en l’occurrence de soutenir notre nombreux personnel en vivres, et de créer un fonds spécifique qui nous permettra de faire face aux charges de location de nos infrastructures et au salaire du personnel. Ce fonds nous permettra de solliciter des prêts à des conditions de remboursement assez souples afin de faire face de manière diligente aux nombreuses difficultés engendrées par cette situation exceptionnelle », a expliqué Joachim Kientéga, porte-parole de l’OSPERL. En effet, depuis l’apparition des premiers cas confirmés de Covid-19, le 9 mars dernier, le gouvernement a pris plusieurs mesures pour circonscrire la maladie. Parmi elles, l’instauration d’un couvre-feu de 19h à 5h du matin, la limitation de la vente de boissons aux seuls clients désirant les emporter, l’interdiction de rassemblement de plus de 50 personnes. Ce qui touche automatiquement le cœur de leurs activités. Alors que c’est un secteur qui emploie des milliers de personnes à travers le pays. A titre illustratif, un bar/maquis emploie en moyenne une vingtaine de personnes : serveuses, disc jokey, vigiles, caissiers, plongeurs, managers, gérants, comptables, gardiens, femmes de ménage, avec un salaire minimal de 40 000 F CFA par mois et par personne. La seule ville de Ouagadougou compte au moins 7 000 maquis et bars. Du coup, le manque à gagner se chiffre par mois à plusieurs milliards de F CFA. Dans ces conditions, si rien n’est fait, prévient Joachim Kientéga, c’est le secteur qui subira un triste sort. « Si nous n’avons aucun soutien, c’est toute l’économie liée à notre secteur qui va s’écrouler », a-t-il soutenu avant de relever que les mesures annoncées par le président du Faso, le 2 avril dernier, n’ont pas pris en compte la spécificité du secteur maquis et bars.

Issa SIGUIRE


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