HomeA la unePOLITIQUE AFRICAINE DE TRUMP : Faut-il regretter Obama ?  

POLITIQUE AFRICAINE DE TRUMP : Faut-il regretter Obama ?  


 

En moins de 10 mois dans le bureau ovale de la Maison Blanche, Donald Trump est en train de réussir le pari de détricoter tout ce que son prédécesseur Barack Obama avait ficelé, notamment en matière d’aide au développement de l’Afrique. Mais pouvait-il en être autrement ?  A cette interrogation, l’on est tenté de répondre par la négative. En effet, le président Trump, depuis la campagne électorale aux accents protectionnistes, n’a jamais fait mystère de son intention d’accorder la priorité absolue à son pays à travers ses slogans « All for America » ou « America first ». Par ailleurs, l’homme ne s’embarrasse pas de s’afficher avec les suprématistes blancs qui sécrètent une idéologie raciste. Il résulte des prises de positions du président américain, une baisse drastique de l’aide au développement en Afrique. Au-delà des coupes dans le budget de l’aide au développement, les nouvelles orientations de la politique américaine peuvent sérieusement affecter l’Afrique dans plusieurs domaines. Ainsi, l’hostilité de Trump vis-à-vis de l’immigration sur fond de confusion volontaire avec le terrorisme, met certains pays africains comme le Soudan sur le banc des accusés. De façon générale même, il faut le dire, les nouvelles mesures anti-immigration de l’administration Trump, risquent de mettre fin au rêve de nombreux jeunes africains qui voyaient en l’Amérique un eldorado.  Même aux familles africaines déjà installées sur le territoire américain, ces mesures risquent de donner le tournis avec les dispositifs d’expulsion en vue et l’hostilité grandissante des milieux blancs. Autre mesure qui risque de faire des grincements de dents en Afrique, c’est la décision américaine de se retirer des Accords de Paris sur le réchauffement climatique.

L’Afrique restera le cadet des soucis de Donald Trump

On le sait, même si l’Afrique ne fait pas partie des grands pollueurs de la planète, elle est paradoxalement l’une des parties les plus vulnérables à l’élévation des températures terrestres. Risques d’inondations, sécheresses et recrudescence de certaines maladies comme les cataractes sont les possibles conséquences du réchauffement climatique auquel prend part, dans des portions importantes, l’Amérique de Trump. Autre aspect et non des moins importants, c’est l’attitude moins regardante des USA sur les questions démocratiques et des droits de l’Homme. Car, sous Obama, l’initiative AGOA (African Growth and Opportunity Act) qui permettait à une quarantaine de pays africains d’être exonérés de taxes à l’exportation vers les Etats-Unis, était utilisée comme un outil indirect de promotion des droits de l’Homme. Trump ayant à plusieurs reprises manifesté son aversion pour les accords de ce type, il y a de fortes chances qu’il renégocie l’accord pour faire la part belle à l’aspect purement économique. De l’avis donc de plusieurs experts, « on peut penser que les petits dictateurs du continent auront moins de soucis à se faire avec le nouveau président que les Américains se sont choisi : un président fan de Vladimir Poutine ». Enfin, l’une des préoccupations et pas des moindres, c’est la lutte contre le terrorisme. Le discours du locataire de la Maison Blanche sur cet aspect, reste très ambivalent et ne laisse percevoir aucune politique militaire détaillée en Afrique, même si des menaces de casser du terroriste ont émaillé toute sa campagne.

De ce qui précède, tout laisse croire que l’Afrique restera le cadet des soucis de Donald Trump. Cela dit, à quelque chose malheur est bon. L’attitude trumpiste a le mérite de rendre plus responsables les Africains qui ont la vilaine manie de toujours tendre la sébile pour résoudre leurs problèmes.

SAHO


Comments
  • TRUMP A RAISON ! JE SUIS AFRICAIN MAIS CONCÉDONS TOUT DE MÊME QUE NOS RÉFLEXES N’ONT RIEN AVOIR AVEC LE PROGRÈS. EN EFFET AU TRAVERS DE LEUR HISTOIRE LES AUTRES PEUPLES SE SONT Saignés POUR ALLER DE L’AVANT PENDANT QUE NOUS SOMMES Demeurés DANS UN IMMOBILISME SUICIDAIRE FAIT D’ÉGOÏSME (TOUT POUR NOUS ET RIEN POUR LES AUTRES)., DES REVENDICATIONS INCONSCIENTES, ECT….
    COMME L’AVAIT DIT QUELQU’UN , NOUS AIMONS LES AFRICAINS MAIS CHEZ EUX. LES PEUPLES QUI VONT DE L’AVANT SONT CEUX QUI SAVENT PATIEMMENT ACCEPTER LES SACRIFICES IMPOSES PAR LES GOUVERNANTS QU’ILS SE SONT CHOISIS COMME AVANT-GARDISTES DANS LE COMBAT DU DÉVELOPPEMENT.. LA CHINE CONSTITUE EC CELA LE MEILLEUR EXEMPLE. EN QUATRE ANS DE RÉVOLUTION AU BURKINA , NOUS AUSSI , AVONS BATTU DES RECORDS DE VINGT TROIS ANS ICI. C’EST JUSTE UNE QUESTION DE VOULOIR ET DE SE DONNER LES MOYENS POUR FAIRE.MAIS CELA SUPPOSE UN PEUPLE Engagé MAIS PAS SEULEMENT LE TEMPS D’UNE INSURRECTION.
    APRÈS AVOIR Mené LA SIENNE AVEC SUCCÈS ,LE PEUPLE BURKINABE A Sombré DANS LA CULTURE DE L’ABSURDE, CONSISTANT A ORDONNER A SES DIRIGEANTS DE RÉGLER SES PROBLÈMES ICI ET MAINTENANT SANS UNE ANALYSE LUCIDE DU CONTEXTE COURANT. C’EST A VOUS FAIRE VERSER DES LARMES . COMMENT DES INTELLECTUELS PEUVENT -ILS SE RÉDUIRE A NE VOIR QUE LEURS INTÉRÊTS IMMÉDIATS, OCCULTANT ÉPERDUMENT CE QUE LE PAYS DEVIENT ? ET VOUS FUYEZ VOS PAYS SOIT DISANT POUR ALLER CHERCHER LE MEILLEUR AILLEURS ? SACHEZ BIEN QUE LES HORIZONS VERS LESQUELLES VOUS FUYEZ ONT DES PEUPLES CONSCIENTS ET PRÊTS POUR DES SACRIFICES SOUVENT SUPRÊMES POUR LE DEVENIR DE LEUR NATION. ILS NE SONT PAS MIEUX QUE NOUS. ON PEUT FAIRE DE MÊME. SACHONS SEULEMENT TOURNER RÉSOLUMENT LE DOS AUX MARCHANDS D’ILLUSIONS QUI NOUS FONT FANTASMER QUE PLUS DE 50% DES RESSOURCES PEUVENT NOUS ÊTRE DONNÉES A NOUS QUI NE CONSTITUONS QUE 1% DE LA POPULATION. QUELLE HÉRÉSIE !!!
    NOTRE CHÈRE FASO S’EN PORTERAIT MIEUX.

    7 septembre 2017

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