POT-POURRI :


 

Chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Paris : l’épouse de François Compaoré condamnée à payer environ 3 millions  de F CFA

 Selon nos informations, lors de l’audience sur la demande d’extradition de François Compaoré tenue le 28 mars dernier devant la Chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Paris, l’épouse de François Compaoré a été surprise en train d’enregistrer l’audience. Devant ce fait, le tribunal a suspendu l’audience pour juger Mme Compaoré en comparution immédiate. Elle a été condamnée à une amende de 4 500€, soit environ 3 millions de F CFA. A noter qu’elle s’est excusée.

 Demande d’extradition de François Compaoré : voilà les arguments des parties devant les juges français

 La Chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Paris dira, le 13 juin, si elle accède ou non à la demande d’extradition de François Compaoré vers le  Burkina Faso. En attendant cette date, les différentes parties ont développé leurs arguments devant les juges. Il faut préciser d’abord que le frère cadet de Blaise Compaoré refuse d’être extradé et il l’a répété lors de l’audience du 28 mars. « Je refuse d’être remis aux autorités burkinabè», a-t-il dit devant les juges français. Pour ses conseils, l’affaire  François Compaoré est « politique ». L’intéressé lui-même est de cet avis : « Je n’ai jamais été un criminel. […] Ce que je vis est un harcèlement politique ».  Notre confrère Issaka Lingani a fait la synthèse de la dernière intervention de François Compaoré au cours de cette audience, sur sa page Facebook  : « Ils disent que j’ai changé de nationalité pour échapper à la Justice ; je n’ai jamais renoncé à ma nationalité burkinabè ! D’ailleurs, quand j’ai été interpellé, c’était avec mon passeport burkinabè. Je n’ai jamais été un criminel. Je n’ai jamais tué quelqu’un et je n’ai jamais incité personne à assassiner quelqu’un ! Je suis un croyant ! Toutes les accusations contre moi dans ce dossier sont fausses. On dit qu’on a retrouvé des documents dans mon domicile ! Ce n’est pas croyable ! Ce domicile a été saccagé le 31 octobre 2014. Tout y a été brûlé ! Tous mes documents, tous mes papiers ont été mis devant la maison et brûlés ! Même les carreaux ont été décapés car ils ont dit que j’avais enterré de l’or chez moi. Pendant 6 mois, ce qui restait de ce domicile a été transformé en musée qui recevait chaque jour des centaines de personnes en visite. … C’est après tout cela qu’on vient déclarer qu’on a retrouvé des documents chez moi ! Il y a eu toutes sortes d’accusations contre ma personne. Par exemple, que je buvais du sang humain chez moi ; on a même déposé un crâne chez moi et bien d’autres montages qu’ils ont publiés sur internet ! Voilà pourquoi, en plus de tout ce que mes avocats ont dit, je ne souhaite pas être extradé ». « C’est sans doute parce que le Burkina n’arrive pas à juger Blaise Compaoré qu’il se retourne vers le petit président », a relevé Me Pierre-Olivier Sur, un des avocats de François. Ce dernier et ses collègues contestent même la régularité du mandat d’arrêt, partant du fait que leur client n’était pas mis en examen au Burkina Faso. Ils ont nié l’existence de documents qui incrimineraient François Compaoré dans l’affaire Norbert Zongo tout en dénonçant des failles dans la demande d’extradition. Du côté de la partie civile, la question de la peine de mort a été abordée. Les autorités burkinabè se sont notamment engagées à ce que la peine de mort ne soit ni requise ni appliquée dans le cas où elle serait envisagée au cours d’un procès contre François Compaoré. Quant aux conditions de détention auxquelles Compaoré pourrait faire face, la partie burkinabè assure qu’elles « sont cohérentes avec le niveau de vie. François Compaoré serait incarcéré dans un quartier de la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (Maco) où le taux d’occupation est de 75 % et où l’accès à l’alimentation et aux soins seraient plus satisfaisants». Pour Me Anta Guissé, une des avocats de l’Etat burkinabè, François Compaoré veut se soustraire à la Justice de son pays en fuyant le Burkina et en prenant la nationalité ivoirienne.  « Ce qui vous est demandé, c’est que la Justice burkinabè puisse faire son travail », a-t-elle dit aux juges parisiens. D’après nos informations, François Compaoré, devant la Chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Paris, avait à ses côtés des cadres du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP). Du côté de l’Etat burkinabè, la présence de membres du Balai citoyen a été fort remarquée.

 

 Nomination de nouveaux ICP à Pouytenga : les militants du SYNTSHA ne décolèrent pas

 A l’appel de la sous-section SYNTSHA, les agents de santé du district sanitaire de Pouytenga ont observé un arrêt de travail le vendredi 23 mars 2018 et ce, pour 48 heures, pour protester contre les nominations d’Infirmiers chefs de postes (ICP) par le gouverneur de la région du Cent-Est. En effet, un arrêté  du 27 février dernier, pris par le gouverneur, a nommé 18 nouveaux ICP au niveau du district et cela n’a pas été du goût du syndicat qui  entend étendre la lutte au niveau régional. Pendant que le mouvement de grève battait son plein, l’on assistait à l’installation du premier ICP au CSPS de Balkiou au secteur 5 de la ville. Pour avoir accès aux documents de l’ICP sortant, les organisateurs de la cérémonie étaient obligés de casser la porte du bureau de celui-ci.

 Ecole primaire publique de Nemnin (Ouaga) : un instituteur se fait tabasser

 La semaine dernière, une scène invraisemblable  s’est produite dans la cour de l’école primaire publique du quartier Nemnin de Ouagadougou.  Au moment où les élèves étaient  en classe, un individu, venu de nulle part, traînait derrière le bâtiment. Un des instituteurs ayant observé la présence suspecte de l’individu, est allé à sa rencontre pour lui demander les raisons et motivations. La discussion qui s’est engagée entre les deux hommes, s’est terminée par un combat dans lequel l’individu a réussi à terrasser l’enseignant. Les autres collègues de l’instituteur, voyant leur collègue en difficulté, sont allés lui prêter main forte. L’individu a été finalement maîtrisé  et conduit hors de la cour de l’école. Après cet incident, les instituteurs ont fermé les classes dans la soirée, pour protester contre la fréquentation  du domaine scolaire par des individus souvent mal  intentionnés. En effet, il nous est revenu que l’école de ce quartier souffre beaucoup de la présence de jeunes désœuvrés qui s’adonnent à la prise de d’alcool frelaté et autres stupéfiants. La cour est souvent utilisée pour des courses équestres.

Nayala: les évaluations des élèves prises en otage

 L’information est de nos confrères de Wat FM : « Des enseignants d’un établissement du post-primaire de la province du Nayala, ont “bloqué” pendant plusieurs jours les notes et les évaluations des élèves. Les professeurs principaux ont exigé une augmentation de 100% de leur motivation financière, passant de 10 000 à 20 000 F CFA. Après avoir campé plusieurs jours sur leur position alors que le monde de l’éducation venait de se remettre sur pied après une longue crise, les enseignants ont eu gain de cause grâce à l’intervention de l’association des parents d’élèves. En effet, considérant le temps “déjà perdu”, les parents d’élèves ont consenti de supporter l’augmentation pour permettre aux élèves de poursuivre les cours ».

 Titao : un camion militaire rate un virage, pas de victime

 Un camion, faisant partie d’un convoi militaire en partance pour Djibo dans le Soum, a raté un virage jeudi, 29 mars 2018, à Titao. Selon l’AIB qui a rapporté l’information, « on ne déplore aucun blessé ni aucune perte en vie humaine. Mais des dégâts matériels ont été enregistrés au  niveau d’un restaurant situé non loin de la voie ».

  Pâques 2018 : l’UPC souhaite bonne fête aux chrétiens

 « Chers frères et sœurs en Christ du Burkina Faso, que la paix soit avec vous ! Ce dimanche 1er avril 2018, nous célébrons Pâques, la résurrection du Christ. L’Union pour le progrès et le changement vous souhaite une bonne célébration. Que Pâques 2018 consolide votre foi et apporte d’innombrables grâces à notre pays. Frères et sœurs en Christ du Burkina Faso, Pâques  a lieu cette année dans un contexte sécuritaire difficile, et à un moment où la question de la justice se pose avec acuité. Prions pour que notre pays renoue avec sa paix légendaire, que justice soit faite, et pour l’apaisement des cœurs.  De concert avec les fidèles des autres religions, le chrétien burkinabè a immensément contribué à la concorde et à la tolérance religieuses. Il s’agit là d’une incommensurable richesse que nous devons conserver. Bonne fête de Pâques à toutes et à tous ! ». Ce message est signé du député Le Poé Naaba Tanga, Secrétaire national chargé de la culture, des valeurs sociétales et des cultes de l’Union pour le progrès et le changement (UPC).

 Foire du Niébé du Sourou : rendez-vous les 27 et 28 avril prochains

La 9e édition de la foire du Niébé du Sourou, organisée par l’Association Yiyé, aura lieu les 27 et 28 avril prochains, sous le thème : « Femmes rurales face au changement climatique ». L’événement, cette année, sera placé sous le parrainage du ministre des Enseignements secondaire et supérieur, Pr Stanislas Ouaro. Selon la présidente de l’Association Yiyé, Dr Clémentine Dabiré/Binso, l’un des objectifs essentiels de cette foire consiste à « mettre en relation les acteurs de la chaîne des valeurs dans un grand marché afin de promouvoir la production et la transformation du niébé ». L’événement concentrant un nombre impressionnant de femmes, il constitue une occasion pour « faire passer des thèmes de sensibilisation par des conférences ou projections de documentaires ». Producteurs et productrices, rendez-vous au Sourou les 27 et 28 avril 2018.

 Famille royale du Yatenga : les funérailles de Naaba Tigré de Kontigué sont prévues pour demain

 Ce sera la fête demain, 31 mars 2018, à partir de 9h, dans le Yatenga. Et pour cause, il s’y déroule les funérailles de Naaba Tigré de Kontigué. Ce week-end, comme on peut l’imaginer, la Cour royale sera le lieu de convergence de la population du Yatenga et d’ailleurs, pour célébrer Naaba Tigré de Kontigué. En rappel, Naaba Tigré de Kontigué est décédé le 6 octobre 2017. En attendant le jour-J, Les Editions « Le Pays » se joint à Sa Majesté Naaba Kiiba, Roi du Yatenga, pour souhaiter que l’âme du défunt repose en paix.

  Investissements : les sociétés turques à l’assaut du pays des Hommes intègres

 C’est la Lettre du continent du 21 mars 2018 qui le dit : « encouragés par le chef de l’Etat, les intérêts turcs devraient croitre à un rythme soutenu » au Burkina Faso. Parmi les exemples cités, il y a la société MNG, dirigée par Serhan Umurhan, qui opère dans les mines. « Fin 2017, Asesoro Holdings, fondé par Mehmet Nazit Gunal, a racheté les sites aurifères de Youga (Sud-Est) et de Balogo (Sud) pour respectivement 25,6 et 10 millions de dollars. La société MNG, dirigée par Serhan Umurhan, a obtenu le feu vert des autorités pour exploiter la mine de Guiaro (Centre). Parmi ses soutiens, l’homme d’affaires compte le ministre de la Défense, Jean-Claude Bouda ou Elie Ouédraogo, le patron de la filiale canadienne SEMAFO », rapportent nos confrères. Dans cette information, il nous est revenu que le ministre Jean-Claude Bouda ne connaît pas  Serhan Umurhan, patron de MNG, ni aucun autre responsable de cette société.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


No Comments

Leave A Comment