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Elections à la FBF : l’Etat-major général des armées contre la candidature de Sita Sangaré

Dans une lettre datée du 10 mars 2020, le général de Brigade Moise Miningou, chef d’Etat-major général  des Armées, autorisait le colonel Sita Sangaré, président de la Fédération burkinabè de football, à « rebeloter » pour un 3e mandat. « J’ai l’honneur de vous informer que je marque mon accord pour votre candidature à la présidence de la Fédération burkinabè de football (FBF) », avait écrit le général. Mais voilà, il y a eu un rétropédalage, le 11 mars 2020. En effet, le chef d’Etat-major, dans une seconde correspondance datée du 11 mars, a affirmé ceci au président actuel de la FBF : « Il ne vous est pas autorisé à présenter votre candidature à la présidence de la Fédération burkinabè de football (FBF) ». Qu’est-ce qui explique ce revirement du général Miningou ? Plusieurs raisons sont invoquées mais, pour le moment, il faut attendre des confirmations.

 

 Coronavirus : 120 personnes ont eu des contacts avec le couple Karambiri

 

Selon le ministère de la Santé, le couple Karambiri, infecté par le coronavirus, a eu des contacts étroits avec au moins 120 personnes, du 24 février au 8 mars 2020. Un message est lancé à cet effet : « Et vu que la maladie ne s’affiche pas sur les visages, ces 120 personnes ont également eu des contacts étroits avec d’autres personnes, en famille, au temple, église, mosquée, au marché, dans une école, au boulot. Alors, si vous avez des symptômes grippaux (fièvre, toux, rhume…) dans cette période de forte chaleur – ce qui est inhabituel, il faut impérativement :
– éviter le plus possible les contacts avec d’autres personnes;

– vous moucher dans un mouchoir (lotus) propre et le jeter juste après;

– consulter, en précisant au praticien, vos fréquentations;

– en particulier, si vous avez été en contact avec Karambiri ou avec des personnes dont vous pensez qu’elles ont été en contact avec lui, appeler les numéros verts 01608989 | 52195394.

Pour les autres, soyez prudents et respectez les consignes également ».

 

 Lycée Phlippe Zinda Kaboré : les syndicats dénoncent un acharnement contre Bassolma Bazié

 

Dans une lettre adressée au proviseur du Lycée Phlippe Zinda Kaboré, les syndicats des enseignants s’insurgent contre l’attitude de l’administration à l’égard de Bassolma Bazié.  Extrait :

« Répondant à un mot d’ordre de la Coordination régionale des syndicats de l’éducation (CRSE) du Centre, les organisations syndicales du lycée Philippe Zinda Kaboré (LPZK) ont observé un sit-in le mardi 3 mars 2020 de 7h à 10h. Lors de ce sit-in qui s’est tenu devant la salle des professeurs, le camarade Bazié Bassolma, professeur de SVT au LPZK et militant de base de la CRSE, a pris la parole pour encourager les travailleurs du LPZK. Pour cette prise de parole, vous lui avez adressé une lettre d’explication, allant jusqu’à l’accuser d’avoir rassemblé les enseignants pour un « meeting ». Nous estimons que cette lettre, au-delà du camarade Bazié, s’adresse à nous tous, travailleurs du LPZK que vous voulez museler. Nous nous arrogeons donc le droit de vous répondre car il est de notre devoir de défendre les libertés démocratiques et syndicales. Votre lettre appelle de notre part, des observations aussi bien sur la forme que sur le fond. Dans la forme, votre lettre aurait dû être adressée aux organisateurs du sit-in que sont les syndicats du lycée Zinda, comme en témoignent les affiches appelant au sit-in et portant le sceau du LPZK. Quand on sait toutes les tracasseries que subit le camarade Bazié depuis quelques mois de la part de votre administration, on comprend qu’il s’agit de la poursuite d’un acharnement contre un responsable syndical qu’on veut abattre à tout prix. Visiblement, la lettre adressée au camarade Bazié était longuement préméditée.  Dans le fond, votre lettre est truffée de mensonges éhontés qui indignent les éducateurs que nous sommes. En effet, vous affirmez que le camarade Bazié a rassemblé les enseignants devant la salle des professeurs. Comme nous l’avons écrit plus haut, vous connaissez les organisateurs du sit-in qui ont agi à visage découvert. Et ce sont les organisateurs du sit-in qui ont demandé au camarade Bazié de s’adresser aux travailleurs du LPZK (il n’y avait pas que des enseignants au meeting). Ensuite, vous écrivez que des élèves se sont assemblés au « meeting » alors que devaient se dérouler les compositions du deuxième trimestre. Cela aussi relève du mensonge. Les compositions du deuxième trimestre qui devaient commencer le lundi 2 mars 2020, n’ont pu se dérouler à cause de la suspension des évaluations par les syndicats des enseignants. Alors, insinuer que les élèves ont abandonné les compositions pour écouter le camarade Bazié, relève d’une campagne de diffamation. Monsieur le proviseur, pourquoi toutes ces contrevérités ? Pourquoi user de mensonges pour s’acharner contre un travailleur qui a fait le choix de défendre les travailleurs et contre les attaques constantes contre les libertés syndicales (trois lettres d’explication en 5 mois) ? Nous savons que vous et vos mentors politiques avez une haine viscérale à l’égard des organisations authentiques des travailleurs. En témoignent vos méthodes fascistes, teintées  d’un juridisme et d’un légalisme creux qui ont été, du reste, déjà dénoncées dans une lettre à vous adressée le 15 avril 2019 ».

 

 Fronde sociale : gouvernement et syndicats se retrouveront en avril prochain

 

« Faisant suite aux instructions de Son Excellence Monsieur le Premier ministre, j’ai l’honneur de vous convier à la rencontre gouvernement/syndicats les 10 et 11 mars 2020. La rencontre examinera les points en instance, notamment le cahier de doléances de 2017 et les engagements pris au cours des rencontres gouvernement/syndicats de 2015 et de 2016 ». C’est ce que le Pr. Séni Mahamadou Ouédraogo, ministre de la Fonction publique, écrivait à l’Unité d’action syndicale (UAS) le 2 mars dernier. Ladite rencontre qui devait effectivement avoir lieu aux dates indiquées, a été reportée et pour cause ! L’UAS a demandé au gouvernement de reporter la rencontre à une date ultérieure pour lui permettre de se concerter et de mieux se préparer. De ce qui nous revient, gouvernement et syndicats devraient se rencontrer courant mois d’avril. En attendant de retrouver les syndicats, le gouvernement, conscient que la fronde contre l’IUTS va prendre plusieurs mois, est en train de réfléchir à des mesures pour faire face aux effets néfastes des mouvements d’humeur contre l’IUTS. 

Tueries de Barga : le CISC convoque la presse ce samedi

 Le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC) organise une conférence de presse demain, samedi 14 mars 2020, à la Maison de la Femme de Ouagadougou pour évoquer le massacre de civils dans plusieurs villages dans le Nord, le 8 mars dernier. Pour le Collectif, le bilan de ce massacre s’élève à 50 victimes. Mais le bilan officiel est de 43 victimes. Pour notre part, il nous est revenu que les différentes communautés des localités attaquées se sont organisées, dans la solidarité, pour inhumer leurs victimes.

 Massacre de 43 civils dans le Nord : la CNDH invite à la retenue

 

Ceci est un message de la Commission nationale des droits humains : « La CNDH a appris avec une profonde consternation, l’attaque perpétrée le dimanche 8 mars 2020, par des individus armés contre les populations des villages de Dinguila et Barga dans la commune de Barga, dans la province du Yatenga, région du Nord. Elle condamne sans réserve cette énième odieuse attaque dirigée contre des populations civiles, qui affecte de façon continue et dangereuse notre vivre-ensemble et la cohésion sociale. En cette circonstance douloureuse, la CNDH exprime sa compassion aux familles endeuillées et souhaite un prompt rétablissement aux blessés. Elle encourage le gouvernement à renforcer les actions de sécurisation de l’ensemble du territoire national et l’invite à apporter toute l’assistance nécessaire aux populations de ces villages ainsi qu’à toutes les victimes des attaques. La Commission invite les populations à faire preuve de retenue et à ne pas céder à la tentation de se faire justice ni à la vengeance. Tout en saluant la saisine du Procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Ouahigouya, elle invite le gouvernement à lui octroyer toutes les ressources nécessaires pour que les suites judiciaires appropriées et diligentes soient réservées à ces crimes de masse dans des délais raisonnables ». La déclaration est signée du président de la Commission nationale des droits humains, Kalifa Yemboado Rodrigue Namoano.

 

 

 


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