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PRESIDENCE DU FASO : La Cour des comptes au rapport


Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a reçu en audience, le 24 avril 2017 à Kosyam, le premier président de la Cour des comptes et ses collaborateurs. Ces derniers sont allés présenter le rapport public 2015 de la Cour des comptes. Mais avant eux, le chef de l’Etat a reçu une délégation de la Chambre des mines et une autre de la Chambre des métiers.

 

« C’est une obligation légale, conformément à l’article 128 de la loi portant Cour des comptes, de venir présenter le rapport public au chef de l’Etat avant sa publication au journal officiel », a fait remarquer le premier président de la Cour des comptes, Train Raymond Poda, à sa sortie d’audience, le 24 avril dernier avec le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré. Ce rapport, a-t-il dit, fait le point des activités des trois chambres de la Cour des comptes, à savoir celles chargées des opérations de l’Etat, des Collectivités territoriales et des entreprises publiques. Ainsi, pour l’année 2015, lors de l’élaboration du rapport pour le compte des opérations de l’Etat, selon le premier président, il y a eu des retards de transmission des documents essentiels dont a besoin la Chambre pour travailler. Au niveau du ministère en charge des Finances, la non- production du compte général de l’Administration des finances, à entendre Train Raymond Poda, mine le travail de la Cour. « C’est un document essentiel ; malheureusement, le ministère

en charge des finances n’arrive pas à nous le fournir comme il se doit », a-t-il déploré. Dans le rapport public 2015, a confié le premier président,  la Cour des comptes a mis l’accent sur la mauvaise gestion des véhicules de l’Etat. «Concernant la Chambre chargée des Collectivités territoriales, nous avons constaté le mauvais suivi des ressources transférées et le non-respect des règles des marchés publics perdure», a-t-il ajouté.  Pour la Chambre chargée des entreprises publiques, le rapport fait état, entre autres, de la faible performance des programmes et des projets et de la méconnaissance des textes par les organes de presse et les partis politiques bénéficiaires des subventions de l’Etat. « Globalement, toutes les chambres ont constaté une insuffisance de justification des déblocages des ressources », a conclu sur ce volet, Train Raymond Poda. Et de préciser qu’au niveau de l’institution, il y a deux types de contrôle. Celui de la gestion et celui dit juridictionnel. Les constats qui ont été abordés plus haut, selon lui, concernent le contrôle de gestion. « Sur le contrôle juridictionnel, il y a des sanctions », a-t-il mentionné avant de poursuivre que  «si nous constatons une faute de gestion établie, la Cour est amenée à sanctionner l’agent qui en est à la base. Si nous constatons qu’il y a des infractions d’ordre pénal, nous transmettons les dossiers au niveau du tribunal de droit commun ».

 

Le Président du Faso s’est entretenu avec une délégation de la Chambre des métiers et une autre de la Chambre des mines

 

Pour ce volet, la Cour, selon son premier responsable, convoquera une conférence de presse très bientôt, pour en informer l’opinion publique.

Mais avant de recevoir le rapport public 2015 de la Cour des comptes, le président du Faso s’est entretenu avec une délégation de la Chambre des métiers et une autre de la Chambre des mines. La première, à sa sortie d’audience, a indiqué être passée se présenter et  faire le point de ses activités depuis son installation, en 2011. « Nous avons aussi parlé de nos préoccupations et des différentes difficultés que nous rencontrons pour lui permettre de nous apporter le soutien nécessaire afin que cette jeune institution puisse  se développer et travailler pour l’émergence de ce pays », a mentionné le président Jacques Anastase Sedogo. Le chef de l’Etat, de son avis, a prêté une oreille attentive à leurs doléances et entend les accompagner.

Quant à la Chambre des mines, elle est allée présenter les membres qui composent le nouveau bureau et décliner les grands axes de ses actions pour l’année 2017. « Le nouveau bureau de la Chambre des mines a été installé en janvier. Donc, nous sommes venus le présenter au président et lui décliner quelques axes de notre plan d’activités de cette année. La Chambre des mines se positionne comme un partenaire de l’Etat burkinabè pour faire du secteur des mines un secteur prospère et compétitif, qui engendre des retombées pour le développement économique et social du pays. Nous sommes des ambassadeurs du secteur des mines, nous sommes là pour faire en sorte que le secteur des mines soit le levier du développement au Burkina Faso. Le chef de l’Etat, en retour, nous a donné des orientations sur la nécessaire communication avec les populations riveraines des sites miniers et l’opinion publique de façon générale », a indiqué son président, Tidiane Barry.

 

Adama SIGUE

 

 


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