HomeA la unePRESIDENTIELLE LIBERIENNE : Georges Weah gagne son dernier match en Afrique

PRESIDENTIELLE LIBERIENNE : Georges Weah gagne son dernier match en Afrique


Ça y est ! Les résultats provisoires de la présidentielle libérienne sont connus. C’est sans surprise la star du football, Georges Weah, qui caracole en tête. C’est donc lui qui succèdera à Ellen Jonhson Sirleaf. Cela n’a rien de surprenant, puisque les pronostics, au premier comme au second tour, le donnaient vainqueur. Mais comme en politique, la loi mathématique n’est pas souvent respectée, rien n’était gagné d’avance. Et c’est peu dire ! Car, on a vu des candidats arriver largement en tête au premier tour et qui, in fine, ont été battus à plate couture, surtout quand dans l’entre-deux tours, beaucoup d’eau coule sous les ponts. C’est le cas de la Guinée Conakry où, en 2010, Alpha Condé avait fini par l’emporter face à Cellou Dalein Diallo qui, pourtant, était crédité de près de 44% des voix contre 18%. Mais on n’en est pas là au Libéria où Georges Weah a fini par confirmer son avance sur son adversaire Joseph Boakai. Comme quoi, le football peut aussi mener à tout. Car, qui aurait cru qu’une star de football se lancerait en politique au point de défier l’élite du pays pour se hisser au soumet de l’Etat ?

A Georges Weah de travailler à prouver qu’il mérite la confiance du peuple

On avait déjà vu un président musicien, comme ce fut le cas en Haïti avec Michel Joseph Martelly, mais jusque-là, on n’avait pas encore connu de président footballeur. Ce qui fait dire à certains que le Liberia est le pays des surprises. Car, c’est dans ce pays-là que l’on a vu pour la première fois de l’histoire africaine, une femme élue présidente. Et c’est dans ce pays également qu’un joueur de football accède pour la première fois dans l’histoire du monde entier, à la magistrature suprême. On peut donc dire que Weah gagne son dernier match en Afrique. C’est une singularité libérienne qui mérite d’être soulignée. Reste maintenant à Georges Weah de travailler à prouver qu’il mérite la confiance du peuple et que l’on n’a pas forcément besoin d’être titulaire d’une chaire pour faire un bon président. C’est un énorme défi que le peuple libérien lui a lancé et c’est à lui de travailler à le relever de la plus belle des manières, pour autant qu’il ne veuille pas donner du grain à moudre à ses contempteurs qui, on le sait, n’attendent que la petite bête pour crier au scandale. Et c’est peu dire ! Car, il ne fait l’ombre d’aucun doute que l’opposition, avec à sa tête le candidat malheureux, Joseph Boakai, ne lui fera pas de quartier. A lui donc de savoir jouer  en se positionnant comme le président de tous les Libériens. C’est à ce prix qu’il pourra faire de son pays, une nation solide et prospère qui tranche avec le Liberia de Charles Taylor marqué par la guerre civile.

B.O


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