HomeA la unePROCES EN DIFFAMATION DU JOURNAL LE SPHINX AU MALI : Karim Kéita débouté

PROCES EN DIFFAMATION DU JOURNAL LE SPHINX AU MALI : Karim Kéita débouté


 

Le tribunal de grande instance de la commune III de Bamako a rendu son verdict  du procès Karim Kéita, le fils du président malien Ibrahim Boubacar Kéita, contre le journal d’investigation Le Sphinx, hier mardi 20 juin. Il a suivi les exceptions soulevées par la défense et a décidé d’annuler la procédure intentée par le fils du chef de l’Etat qui poursuivait le directeur de publication du journal, Adama Dramé, pour son article intitulé « Les Hirondelles, rebaptisé hôtel Sefeto, vient d’être acheté par le nouveau nabab de Bamako, Karim Kéïta, à 4 milliards de F CFA ». En clair, la justice malienne a débouté Karim Kéita qui tenait à laver son honneur en réclamant 4 milliards de F CFA. Une demande de réparation qui n’avait pas manqué de sidérer les défenseurs de la liberté de la presse qui  n’y voyaient qu’une intention voilée de faire disparaître le journal du paysage médiatique malien.

Ce verdict est un ouf de soulagement pour la presse malienne

Il va sans dire qu’au-delà du Sphinx, c’est l’ensemble des médias maliens qui doit exulter par rapport à ce verdict parce qu’il n’est pas exclu qu’en estant en justice, ce n’était pas un avertissement que voulait envoyer le fils du chef de l’Etat malien à tous les autres journaux de la place, qui seraient tentés par le malin plaisir de fouiner leur nez dans les affaires de la famille présidentielle, souvent évoquée dans les sales draps de la République.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce verdict qui est un ouf de soulagement pour la presse malienne n’était pas évident, eu égard aux différentes péripéties du procès. On se rappelle que lorsqu’il a été ouvert le 14 juin dernier, les avocats de la défense, après que leur demande de nullité de la poursuite a été rejetée par le tribunal, ont claqué la porte. Le prévenu a dû assurer, seul, sa propre défense. Le procureur de la République avait demandé aux juges de le maintenir dans les liens de  la prévention tout en requérant trois mois de prison avec sursis.

« Le Pays »


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