PROGRAMMATION DES ARTISTES AU FESPACO 2019 « 30% des cachets de certains artistes ont été retenus dans les couloirs », dixit Almamy KJ
Le Syndicat national des musiciens du Burkina (SYNAMUB) a animé une conférence de presse le 15 mars 2019, à la Bourse du travail de Ouagadougou. Cette rencontre avec les hommes et femmes de médias fait suite à sa rencontre avec le ministère de la Culture, le 7 mars dernier, sur la plateforme revendicative du syndicat.
La lutte engagée par le Syndicat national des musiciens du Burkina (SYNAMUB) commence à porter fruit. C’est ce qui ressort de la conférence de presse que les premiers responsables du syndicat ont animée le 15 mars dernier à Ouagadougou. En effet, le 12 février 2019, le syndicat avait observé un sit-in devant le ministère de la Culture, des arts et du tourisme au cours duquel il a remis aux responsables du département ministériel une plateforme revendicative qui s’articule autour de six points. Il s’agissait, entre autres, de la création et de la mise à la disposition des différentes stations radiophoniques et des chaînes de télévision, d’un « logiciel unique de comptabilisation des œuvres musicales exploitées », d’un audit financier du Bureau burkinabè du droit d’auteur (BBDA) avec la participation des organisations d’artistes, de la suppression de tous les coefficients de répartition sur les droits d’auteurs, de l’augmentation du cachet des artistes nationaux à 1 000 000 de F CFA au minimum pour le live et 300 000 F CFA au moins pour le play-back pour les manifestations organisées par l’Etat, de la réduction des frais de location de la salle de spectacle du Centre national des arts, du spectacle et de l’audiovisuel (CENASA) à 100 000 F CFA pour les artistes-musiciens du Burkina, dans le cadre de leurs spectacles. Suite à ce mouvement d’humeur, les artistes-musiciens ont rencontré, selon Almamy KJ, Secrétaire général (SG) du SYNAMUB, le ministre en charge de la culture, le 7 mars dernier. Au cours de cette rencontre, des résolutions ont été prises pour satisfaire les points de leur plateforme revendicative. Mieux, le SYNAMUB note une légère augmentation des cachets lors de la dernière édition du Festival panafricain du Cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) comparativement à l’édition passée. Les cachets des semi-live sont passés à 500 000 F CFA au lieu de 300 000 F mais le syndicat juge cette augmentation insuffisante. D’ailleurs, ont confié certains artistes, « non content de cela, il nous est revenu que 30% des cachets de certains artistes ont été retenus dans les couloirs », a déploré Almamy KJ, SG du SYNAMUB par ailleurs Marley d’Or 2018 et Marley d’Or 2016. Pour lui, l’exemple de valorisation de la filière doit être donné par l’Etat à l’image d’autres pays, « un effort doit être fait pour atteindre le plancher de 1 000 000 de F CFA pour le live ».
Issa SIGUIRE