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QUALIFICATION DU NIGERIA AU MONDIAL Enfin !


Ouf ! L’Afrique a enfin un représentant en huitième de finale de ce mondial brésilien où les éliminations successives du Cameroun et de la Côte d’Ivoire avaient fait craindre un effet domino. L’on avait commencé à craindre de voir toutes les équipes africaines passer à la trappe, dès ce premier tour, d’autant plus que parmi les trois représentants restants, le Ghana, qui n’a plus son sort totalement entre les mains, a peu de chances de se qualifier.

 

L’Afrique a les armes pour rivaliser avec les meilleures nations de la planète

 

Mais voilà ; les Super Eagles du Nigeria, malgré la défaite, ont admirablement joué leur va-tout face aux Gauchos argentins comme pour nous rappeler que la balle est ronde pour tout le monde et que ce continent noir est loin d’être maudit. Cette qualification, le Nigeria la doit à la Bosnie déjà éliminée qui a battu l’Iran, et aux bons choix de l’entraîneur Stephen Keshi qui a su insuffler une dynamique collective à ses joueurs qui ont fait bloc, face à un adversaire de taille comme la Céleste qui compte en ses rangs le meilleur joueur de la planète, Lionel Messi. Le mérite du Nigeria est d’autant plus grand que cette deuxième place n’était pas donnée d’avance, tant la menace de l’Iran est restée permanente, lui qui avait failli créer la surprise face à l’ogre argentin, ne succombant qu’à la dernière minute sur un geste de génie de la Poulga qui a encore frappé deux fois hier. En lui donnant la réplique avec un doublé, Musa Ahmed prouve qu’avec le Nigeria, l’Afrique a les armes pour rivaliser avec les meilleures nations de la planète, et qu’il n’y a pas un fossé abyssal entre elle et les autres, au point que ses représentants soient condamnés à jouer les seconds rôles ou les compléments d’effectif. C’est donc à juste titre que l’Afrique jubile après cette qualification du Nigeria qui justifie son statut de locomotive du football africain. Il faut saluer à sa juste valeur cette performance du Nigeria qui parvient ainsi, pour la troisième fois en cinq participations, à franchir le cap des huitièmes de finale après les Etats-Unis en 1994 où il est allé jusqu’en quarts de finales (ce qui reste, jusque-là, sa meilleure performance), et la France en 1998. En 2002 et en 2010, il n’avait pas passé le premier tour. Espérons que les Super Eagles pourront rééditer l’exploit de 1994 et, pourquoi pas, aller plus loin cette fois-ci.

 

Stephen Keshi et ses poulains ont ouvert la brèche

 

En tout cas, le rêve sera permis, d’autant plus que leur prochain adversaire est la France, même si celle-ci est devenue l’un des favoris de la compétition après sa démonstration de force lors de ses sorties d’une part, et d’autre part, l’élimination précoce de certains poids lourds comme l’Espagne, l’Italie et l’Angleterre. Mais en même temps, cette confrontation apparaît comme une aubaine pour le Nigeria qui a gagné en confiance, d’autant plus que la France a souvent été à la peine face aux équipes africaines. En effet, l’on se souvient du but de Pape Bouba Diop qui avait permis aux Lions de la Téranga de vaincre les Coqs gaulois, alors champions du monde en titre, lors du match d’ouverture du mondial Corée du sud/Japon en 2002, et des Eperviers togolais qui, mêmes battus, avaient donné énormément de fil à retordre aux Bleus. En 2010, sur un score de 2 buts à 1, l’Afrique du Sud s’était aussi payé la tête des troupes de Raymond Domenech dont les Français ont gardé un triste souvenir. La France gagnerait donc à se méfier de cet adversaire et à ne pas crier trop tôt victoire. Car, à vouloir se voir trop beau trop tôt, le réveil pourrait être douloureux pour elle, à l’issue d’une opposition qui fait déjà saliver sur le continent, tant elle ressemble à une confrontation entre « Africains » et s’annonce indécise.

Mais l’arbre ne doit pas cacher la forêt. Si le Nigeria veut aller plus loin dans la compétition, il faudra que ses attaquants soient beaucoup plus efficaces et plus adroits devant les buts adverses. D’autant plus que la compétition entre maintenant dans une phase où le moindre faux pas se paie cash par un retour à la maison. En tout les cas, le big boss Stephen Keshi et ses poulains ont ouvert la brèche en se qualifiant pour le second tour. Espérons que les Blacks stars du Ghana et les Fennecs algériens sauront s’y engouffrer pour le bonheur des nombreux supporters africains.

 

Outélé KEITA


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