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RECONCIALITION ET COHESION SOCIALE A BARANI : Le gouverneur invite les fils et filles à l’union de l’entente


Le mercredi 16 août dernier, le gouverneur par intérim de la Boucle du Mouhoun, Maxime Bouda, accompagné d’une forte délégation composée des directeurs et chefs de services de la région, a effectué une visite de courtoisie et de travail à Barani pour une démarche commune de réconciliation, de paix et de cohésion sociale entre les fils et filles de cette localité après un contexte post-électoral tendu et émaillé de suspicions, de méfiance.
« Le gouvernement me mandate de venir vous livrer le message de l’entente, du pardon mutuel, de la tolérance, de la concorde, de l’acception de l’autre dans sa différence et de cohésion sociale pour un développement harmonieux du Burkina Faso en marche et dont Barani ne peut en aucun cas être en marge. Mettez tout en œuvre pour ne pas vous laisser distraire par une quelconque politique deguisée. Sur ce, au nom du gouverneur, je vous invite à souscrire entièrement, malgré vos divergences et vos différences, à l’initiative d’une cohésion sociale… », a dit dans un dioula approximatif, le gouverneur par intérim Maxime Bouda, à l’endroit des sages sous le hangar royal de l’émir de Barani au cours de sa visite de courtoisie. Tout en déclinant l’objet de sa visite sous un ton paroissial, Maxime Bouda a vivement salué les efforts inlassables du chef de canton de Barani qui est et demeure un trésor vivant dans la gestion des conflits inter-communautaires. Les sages, à travers leur porte-parole, ont loué la démarche responsable du gouvernement qui privilégie l’option du dialogue pour aplanir les divergences en vue d’apaiser les cœurs et les esprits meurtris à cause des soubresauts politiques. Les sages ont rassuré la délégation qu’ils s’inscriront dans cette dynamique pour sauvegarder l’intérêt supérieur de Barani et du pays tout entier.
Après cette brève entrevue, le cortège s’est ébranlé vers la mairie de Barani. C’est une salle des fêtes de ladite mairie, archi-comble, qui recevra la délégation pour des échanges interactifs et fructueux durant 5 heures d’horloge. Le maire Hamidou Sidibé empêché, c’est son premier adjoint, Moussa Guindo, qui a eu le privilège et l’honneur d’accueillir la délégation. Celui-ci a jugé nécessaire cette initiative qui leur permettra de vivre ensemble et de recoudre le tissu social. A sa suite, c’est le haut-commissaire de la Kossi Alfred Ouaré, de demander une minute de silence à l’endroit des victimes de la récente attaque terroriste et également aux 60 victimes de l’affrontement entre les éleveurs peulhs et les dogons tout près de la Frontière Mali-Burkina Faso. Alfred Ouaré a fait un bref aperçu de la crise post-électoral à Barani qui a conduit à la reprise des élections le 28 mai 2017. Malgré l’accalmie, le climat est de plus en plus délétère par les faits et les actes. Pour parer à toute éventualité, Maxime Bouda, dans son entretien face aux Forces vives de Barani, a indiqué que le dialogue intercommunautaire, la coexistence pacifique entre les populations sont des conditions qui précèdent le développement.
En tant qu’administrateurs avertis, leur mission est d’apaiser les cœurs et les esprits meurtris et de promouvoir auprès des communautés, le respect de l’Etat de droit, des valeurs républicaines, démocratiques, socioculturelles et du droit à la différence. Il a par ailleurs insisté sur l’importance de la promotion de la culture du dialogue, de la solidarité, du rejet de la violence, de l’acceptation et le respect de l’autre, de la résolution pacifique des conflits et des suspicions.
Il a soutenu qu’on ne peut obtenir la paix qu’en se donnant la main, en s’acceptant les uns, les autres et en se pardonnant mutuellement. « Les autorités locales ne peuvent pas travailler à elles seules. Il faut une implication de tous. Le gouvernement vous invite à travailler main dans la main. Chaque couche sociale a un rôle à jouer dans le processus du développement. Maxime Bouda a sensibilisé les Forces vives aux enjeux sécuritaires, tout en les invitants à être coopératives, ouvertes et réceptives. Il les a en outre exhortées à vivre en intelligence avec les forces de l’ordre pour démasquer les éventuelles ennemis mus par la force de l’horreur et de la terreur. « Chacun de vous est un agent de renseignement. Restez soudés et vigilants ! Nous ne devrons pas donner l’occasion à l’ennemi de franchir la frontière », a conclu le gouverneur
Madi KEBRE (Correspondant)


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