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RENCONRE GOUVERNEMENT/ PARTENAIRES SOCIAUX : Une réduction des prix des produits de grande consommation en vue


Le Cadre de concertation tripartite (CCT) et l’Observatoire des produits de grande consommation se sont concertés le 26 avril 2016 à Ouagadougou. Les conclusions de cette concertation, première du genre pour l’année 2016, permettront d’aboutir à une baisse, dans les jours à venir, des prix des produits de grande consommation sur l’ensemble du territoire national.

 

Sur les marchés publics, nombreux sont les commerçants qui fixent de façon aléatoire et exorbitante le prix de certains produits de grande consommation. Face à cette situation,  les syndicats, de concert avec la société civile, avaient exigé lors de leur dernière rencontre avec le gouvernement,   la diminution des prix   de 14 produits de grande consommation. Quelques semaines après, le gouvernement a instruit de  donner suite à ces préoccupations. C’est dans cette optique que les membres du Cadre de concertation tripartite (CCT) et  l’Observatoire des produits de grande consommation se sont réunis le 26 avril dernier. L’objectif de cette rencontre, première du genre depuis l’arrivée du président Roch Marc Christian Kaboré au pouvoir, vise à jeter les bases  d’une éventuelle réduction des prix des produits de grande consommation sur l’ensemble du territoire national.    « Les nouveaux  prix qui seront proposés seront à la portée de la population », a promis le ministre du Commerce, de l’industrie et de l’artisanat (MCIA), Stéphane Sanou, par ailleurs président du CCT. A cette rencontre, il s’est agi pour les participants de se pencher sur  les prix des produits proposés actuellement sur le marché afin de lutter contre la vie chère.  Les céréales locales, notamment le maïs blanc, le petit mil et le sorgho blanc, le riz importé, le lait, le sucre, les huiles alimentaires, le savon, le pain, la farine de blé, le fer à béton et le ciment, sont les produits dont les prix seront éventuellement revus à la baisse. Pour le respect strict des nouveaux prix qui seront proposés au sortir de la concertation, le ministre Stéphane Sanou entend mettre l’accent sur l’information, la sensibilisation et la répression.  « Nous faisons de sorte que les prix ne connaissent pas d’inflation. Qu’ils soient à la portée de la population. Chaque fois que besoin sera, on va contrôler et faire en sorte que les prix qui ont été arrêtés ici de commun accord, s’appliquent à tous », a-t-il soutenu.

 

Les hydrocarbures oubliés ?

 

Dans cette lutte, il faudra aussi compter sur la vigilance des commerçants, a laissé entendre leur représentant, Pascal Zaïda.  « La question des prix est une question très spéculative parce qu’il y a une différence totale entre les prix réels fixés par les différents groupes et ce que nous constatons sur le terrain. Les prix sont arrêtés sur le terrain de façon ordinaire et standard. Mais sur le terrain, le commerçant fait ce qu’il veut. Cela est dû à un problème de contrôle. Nous allons travailler pour la mise en œuvre de ce qui sera arrêté à cette rencontre sur les prix des produits », a renchéri M. Zaïda. Les hydrocarbures ne figurent pas parmi les produits qui verront leurs prix revus à la baisse au cours de cette rencontre. Sur cette question, le représentant des consommateurs, Pascal Zaïda, a relevé que cette préoccupation avait été  soulevée au préalable. « Il ressort que le prix du carburant est déterminé par le Comité inter-ministériel de détermination des prix des hydrocarbures. Donc, c’est un autre domaine qui s’en occupe », a-t-il fait savoir. Depuis l’avènement du Système de liaison virtuelle pour les opérations d’importations et d’exportations (SYLVIE), nombreux sont les commerçants qui rouspètent contre sa mise en œuvre. Après avoir révélé les avantages de cette plateforme, le ministre en charge du Commerce, Stéphane Sanou, a expliqué qu’elle n’a rien apporté de supplément, en termes de prix. « D’ailleurs, on gagne dans la mesure où il y a certains forfaits que vous évitez. SYLVIE est bien aimée par le Groupement  professionnel  des industriels et le secteur informel. Ce sont les gros consommateurs qui ne veulent pas cette plateforme. Comme ils ont mis à mal le Système douanier automatisé (SYDONIA), ils veulent faire de même avec SYLVIE. Malheureusement, ils n’ont pas tout le monde avec eux. Sinon, je vais même dire que ce sont des fraudeurs », a-t-il martelé, après avoir soutenu que les nouveaux prix des produits de grande consommation qui seront fixés à l’issue de la concertation, seront le fruit d’un consensus réalisé avec toutes les parties prenantes. « C’est ensemble qu’on va décider », a-t-il affirmé à ce sujet.

 

Mamouda TANKOANO

 

 


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