RENCONTRE ENTRE LA CENI ET LES FORCES VIVES DU CENTRE : Les municipales du 22 mai au cœur des échanges
La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a rencontré ce 25 février les acteurs du processus électoral de la région du Centre pour des échanges d’informations et des concertations dans le cadre de l’organisation des élections municipales du 22 mai prochain. Cette rencontre fait suite à celle du 12 février dernier entre la CENI, la classe politique, les Organisations de la société civile et d’autres acteurs potentiels du processus électoral. Elle a permis au président de la CENI, Barthélémy Kéré, et ses collaborateurs, d’expliquer aux participants, les activités à mener dans le cadre de l’organisation des élections municipales. La salle de rencontre de la Direction régionale du Centre s’est révélée petite pour contenir les participants.
C’est le Secrétaire général de la province du Kadiogo, Boureima Tiendrébéogo, représentant le Haut-commissaire, qui s’est adressé le premier à l’assistance pour témoigner sa satisfaction aux acteurs de la province pour les élections réussies de novembre 2015. Saluant les participants pour leur présence, il a laissé entendre que c’est ensemble, main dans la main, que les acteurs de la province pourront relever les défis des élections municipales à venir, puisque, dit-il, « une seule main ne peut pas ramasser la farine ». Dans son discours à l’endroit des participants, Me Barthélémy Kéré leur a signifié qu’ils sont des partenaires incontournables, et la rencontre du jour a pour but ultime de réussir les élections municipales à venir, qui passe par une bonne organisation. « La présente activité s’incrit dans la dynamique de communication et de concertation voulue par la CENI. Elle doit nous mettre au même niveau d’information et permettre à tous les acteurs , chacun en ce qui le concerne, de définir sa stratégie pour mener à bien les différentes missions qui lui incombent pour réussir ce rendez-vous électoral », a d’entrée de jeu mentionné le président de la CENI. Cette rencontre a aussi été l’occasion pour la CENI de recueillir les avis, les conseils, les suggestions et recommandations des participants, dans un esprit constructif qui puisse « nous aider, nous aussi, à mieux planifier nos actions pour être à votre écoute, afin de parvenir à la bonne organisation de ces élections de proximité », selon les mots de Me Kéré. Selon lui, l’organisation des élections municipales est l’affaire de tous, à savoir la classe politique, les regroupements d’indépendants, la société civile et les autorités à tous les niveaux, ainsi que la communauté internationale ; « tous ces secteurs de l’opinion étant sensibles aux questions de démocratie et de décentralisation ». Deux préoccupations essentielles sont à retenir à l’issue de la concertation entre le gouvernement et la classe politique à propos des élections municipales, selon Barthélémy Kéré : la question du fichier électoral et l’organe de gestion de l’élection. L’article 50 du Code électoral dispose que « les listes électorales biométriques sont permanentes. Elles font l’objet d’une révision annuelle par la CENI. Cependant, avant chaque élection générale, une révision exceptionnelle peut être décidée par décret. Toutefois, la révision annuelle ou exceptionnelle ne peut intervenir si des élections doiventavoir lieu moins de six mois après une élection générale ».
Pour voter le 22 mai, il faudra bien se munir de sa carte d’électeur
Suite au décret du 11 février 2015 autorisant la révision exceptionnelle des listes électorales, un recensement d’électeurs a eu lieu du 03 mars au 18 mai 2015 et le fichier qui en est issu comprend plus de 5 500 000 citoyens ayant la majorité électorale et la qualité d’électeurs au 31 janvier 2015, date initiale prévue pour les élections municipales. Pour voter le 22 mai, il faudra bien se munir de sa carte d’électeur. Pour ceux qui n’en disposent pas, un dispositif est mis en place par la CENI pour leur délivrer des duplicatas sur présentation de la copie de la pièce administrative ayant servi à l’établissement de la carte électorale, du 20 au 29 février 2016. Les transferts de lieux de vote sont aussi autorisés pour les fonctionnaires et agents de l’Etat ou du privé mutés ou admis à la retraite, ainsi que les membres de leur famille résidant avec eux au moment de la retraite, pour les électeurs inscrits sur une liste électorale lorsqu’ils changent de domicile. A condition de faire la demande de transfert comportant la carte d’électeur ou la copie ainsi que les pièces justificatives de mutation ou d’admission à la retraite, entre le 20 et le 29 février. Dans cette perspective, des agents de la CENI sillonnent les régions depuis le 20 février et ce jusqu’au 03 mars prochain. Dans le chronogramme des activités de la CENI, le réajustement opérationnel du fichier électoral se fera du 21 février au 22 mars 2016 pour prendre en compte les nouveaux villages créés après l’enrôlement biométrique ou radiés par mesures de déguerpissement, pour corriger les discordances entre les numéros de carte de certains électeurs et leurs numéros figurant sur les listes électorales. La publication des listes électorales provisoires sera pour le 22 mars. Les déclarations de candidatures doivent se faire du 04 au 13 mars 2016, délai de rigueur au niveau des Commissions électorales de commune ou d’arrondissement (CECI et CEIA) et une caution de 5000F CFA par liste de candidatures devra être versée au Trésor public avant le 29 mars 2016. Un décret devra ouvrir légalement la campagne électorale qui ira probablement du 7 au 20 mai 2016. Pour le scrutin à venir, le secrétaire général de la CENI, Ernest Dramane Diarra, a expliqué les tâches qui seront dévolues aux cadres d’appui aux 12 CEIA des 12 arrondissements de la commune de Ouagadougou.
Depuis mi-février, aucune démission n’est recevable à la CENI et aucun militant membre de parti politique ou d’indépendants siégeant dans les démembrements de la CENI ne peut faire acte de candidature à l’élection du 22 mai prochain. Traoré Sory Fanta, membre d’une OSC, a trouvé cette rencontre très bénéfique car elle a le mérite d’aider les différentes parties prenantes au scrutin du 22 mai, à s’organiser au mieux pour une participation plus bénéfique.
Lonsani SANOGO