HomeA la uneREPRISE ANNONCEE DU DIALOGUE POLITIQUE AU BURKINA  

REPRISE ANNONCEE DU DIALOGUE POLITIQUE AU BURKINA  


Suspendu en juin dernier, le dialogue politique entre la majorité et l’opposition, initié par le président du Faso, reprendra, en principe, les 27 et 28 septembre prochains à Ouagadougou. Il planchera sur des sujets d’intérêt national tels que la crise sécuritaire, le redécoupage annoncé de certaines régions, la révision du Code électoral en prélude aux élections municipales de 2022. Au regard de l’importance et de la pertinence des sujets qui seront abordés, j’ai envie de dire que ce dialogue a sa raison d’être. Pour cela, je rends un vibrant hommage au président Roch Marc Christian Kaboré pour cette idée, pour le moins lumineuse. Car, face à une nation en péril comme la nôtre, il y a lieu de faire appel à toutes les intelligences pour qu’ensemble, une solution puisse être trouvée. Cela dit, je rends également hommage aussi bien aux acteurs de l’opposition qu’a ceux de la majorité qui ont su dépasser leurs ego parfois surdimensionnés pour accepter de se retrouver autour d’une même table afin de discuter des problèmes de la Nation. C’est tout à leur honneur. Je souhaite seulement que de ces concertations, sortent des propositions concrètes qui répondent à l’intérêt supérieur du peuple. Et pour y parvenir, il faut que les uns et les autres laissent de côté les petits calculs politiciens qui, en réalité, ne nous font pas avancer. Je veux que ce dialogue politique soit un cadre pour faire un diagnostic sans complaisance de la vie de la Nation, pour nous permettre d’avancer.

 

 

Il aurait fallu associer les acteurs de la société civile

 

 

Que les uns et les autres se disent la vérité avec courtoisie pour que, in fine, des solutions concrètes soient trouvées aux problèmes auxquels fait face notre pays, en l’occurrence la crise sécuritaire qui trouble le sommeil des populations depuis maintenant six bonnes années. En tout cas, pour ma part, je reste convaincu que si nous restons soudés et unis, nous pourrons faire face à l’ennemi qui, en réalité, sait profiter de nos divergences de vues. N’acceptons donc pas que l’adversaire vienne nous diviser et cela, en dépit des chamailleries qu’il peut y avoir entre nous. C’est en cela d’ailleurs que je regrette le fait que ce dialogue qui doit aborder des sujets d’intérêt national, n’ait pas été ouvert à d’autres couches sociales. Il aurait fallu, à mon avis, associer les acteurs de la société civile qui pourraient aussi être d’un grand apport. Certes, je sais que d’aucuns ne manqueront pas d’objecter en disant qu’il est prévu, en début de l’année prochaine, un forum grandeur nature sur la réconciliation nationale, qui prendra en compte toutes les couches socio-professionnelles. J’en conviens. Mais face à la menace à laquelle fait face notre pays, il ne coûtait rien d’élargir ce dialogue à d’autres entités sociales qui auraient pu aussi apporter leur contribution. Ne dit-on pas souvent que « trop de viande ne gâte pas la sauce » ? Surtout qu’ici, il s’agit, entre autres, de trouver des solutions pour sauver notre patrie menacée dans son existence.

 

« Le Fou »


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