HomeA la uneREPRISE DE L’ECOLE AU BURKINA : Rentrée scolaire ou rentrée en colère ?

REPRISE DE L’ECOLE AU BURKINA : Rentrée scolaire ou rentrée en colère ?


Depuis le lundi 3 octobre dernier, les élèves et étudiants du Burkina Faso ont repris le chemin de l’école. Finies donc les vacances ! L’heure de la reprise du travail a sonné. C’est le moment d’en appeler à la responsabilité des élèves qui doivent savoir que ce qui compte le plus pour eux, c’est le résultat en fin d’année scolaire. Ceux qui sont dans les classes d’examen, se doivent dès à présent, de se mettre au sérieux pour éviter toute surprise désagréable. Quant aux autres qui sont dans les classes intermédiaires, on ne leur demande pas de soulever des montagnes : la moyenne pour passer en classe supérieure, à défaut de pouvoir disputer les premiers rangs. Cela est un impératif pour tous les élèves. Je le dis parce que le payement des frais de scolarité et autres, n’a pas été facile pour certains parents. Ils ont dû se saigner pour les frais d’inscription de leurs enfants surtout en cette année difficile, où les mouettes volent bas. J’en connais qui ont préféré dormir affamés, pour pouvoir inscrire leur rejeton à l’école. Moi-même qui me débrouille grâce à la générosité de certaines personnes, j’ai mis la main à la poche pour aider ma tante à payer la scolarité de sa fille. Pour toutes ces raisons, je ne tolérerai pas qu’un enfant, au lieu d’écouter ce que dit le maître ou d’apprendre ses leçons, passe le temps à pagailler, comme  on le voit d’année en année. J’éprouvais déjà de la peine lorsque le lundi dernier, je voyais fanfaronner à coup de klaxons, un groupe d’élèves qui avaient pris d’assaut la voie, et cela, sans aucun égard pour les autres usagers. Ils slalomaient et cascadaient à qui mieux mieux, tant et si bien que l’un d’entre eux, a fini par se casser le bras après une chute très brutale. Qu’ira-t-il dire à ses parents ? Ne me demandez pas de répondre à cette question.

 

On peut corriger un enfant sans pour autant le maltraiter

 

Mais une chose est sûre : il ne retracera pas exactement les circonstances de son accident aux siens, convaincu qu’il est qu’ils vont le gronder. Voyez-vous ? Ce n’est pas bien. Je comprends pourquoi certains n’hésitent pas à dire que la rentrée scolaire rime avec rentrée en colère. Car, quand ce ne sont pas des enfants qui s’en prennent à leurs enseignants, ce sont des élèves qui refusent de suivre les cours, préférant passer leur temps à boire l’alcool et à prendre la drogue. Oh, braves gens, où allons-nous, si ceux-là qui sont censés incarner l’espoir de demain, s’adonnent à des comportements pareils ? Ce n’est pas rassurant. Il faut que les choses changent. On ne peut pas continuer dans cet élan. C’est pourquoi j’en appelle à la responsabilité de tous. Il n’y a pas que les parents qui sont interpellés. Car, comme le dit un adage, « celui qui éduque un enfant mérite plus d’éloges que celui qui l’a mis au monde ». Que cela soit bien compris de tous. C’est une vérité quasi universelle jamais démentie. La preuve est qu’autrefois, quand un enfant se comportait mal, on tenait ses parents informés, après l’avoir bien chicoté. Mais aujourd’hui, c’est devenu autre chose. Chacun regarde faire. On n’ose plus taper l’enfant d’autrui, au risque de se faire épingler pour violence sur mineur. Ce qui est normal. Mais, il suffit seulement de trouver la bonne formule. On peut corriger un enfant sans pour autant le maltraiter.

 

« Le Fou »


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