HomeA la uneREPRISE DES COMBATS DANS L’EST DE LA RDC  : Quel impact sur les pourparlers de Doha et de Washington ?  

REPRISE DES COMBATS DANS L’EST DE LA RDC  : Quel impact sur les pourparlers de Doha et de Washington ?  


Alors que la diplomatie s’active en vue d’une sortie de crise dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), les combats ont repris de plus belle sur le terrain. En effet, le 6 mai dernier, l’AFC-M23, dans sa progression dans le Sud-Kivu, a conquis de nouvelles localités connues pour être des carrières d’or. Et pas plus tard que le 5 mai dernier, les Wazalendo, alliés de l’armée congolaise, avaient aussi lancé une offensive contre les positions des rebelles, provoquant une soudaine montée des tensions. Cette nouvelle escalade qui intervient après plusieurs semaines d’accalmie sur le terrain, aura-t-elle un impact sur les pourparlers qui se mènent actuellement à Doha au Quatar et à Washington aux Etats-Unis ? Il faut le redouter. Pourtant, il n’y a pas encore longtemps, Kinshasa et les rebelles s’étaient engagés à privilégier le dialogue en vue de parvenir à une solution durable dans la partie orientale du pays. La confiance n’étant pas la chose la mieux partagée entre les deux parties, chacune cherche à faire peser le rapport de forces en sa faveur ; histoire de contraindre l’autre à plus de concessions.

 

Maintenir la pression sur les uns et les autres afin de parvenir à un accord de paix durable

 

Une telle attitude est pour le moins déplorable ; tant elle pourrait, d’un moment à l’autre, contribuer à mettre le feu aux  poudres, et faire capoter le fragile processus de sortie de crise dont les contours tardent encore à se dessiner. A moins que, prenant toute la mesure de la situation, les médiateurs, et Dieu seul sait s’ils sont nombreux, se mettent en branle en rappelant, pendant qu’il est encore temps, les deux camps à l’ordre. Et en la matière, on sait que les voix de Doha et de Washington comptent. A preuve, elles ont réussi là où bien des capitales africaines ont échoué. C’est le lieu d’ailleurs de leur rendre un hommage appuyé, tout en les invitant à maintenir la pression sur les uns et les autres afin de parvenir à un accord de paix durable et ce, au grand bonheur des populations qui souffrent le martyre.  Cela dit, on espère que le président français, Emmanuel Macron, dont le pays est membre du comité de suivi des efforts de paix dans les Grande Lacs, a saisi l’occasion de sa rencontre avec son homologue rwandais, Paul Kagame, pour plaider en faveur d’une solution politique et diplomatique. Le sujet, à ce qu’on dit, a été évoqué par les deux personnalités, mais l’on se demande bien si le locataire de l’Elysée prendrait le risque de froisser son hôte en revenant sur certains aspects de la crise, qui fâchent. En tout cas, aucun effort, s’il vise à atténuer les souffrances des Congolais, n’est de trop. Bien au contraire, il est le bienvenu, même s’il est aussi vrai que trop de médiations tuent la médiation.

 

  1. O

 


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