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RESEAU LIBERAL AFRICAIN : Zéphirin Diabré élu vice-président chargé de l’Afrique de l’Ouest


Le Réseau libéral africain a tenu, du 22 au 25 mars 2017, à Naïrobi au Kenya, sa 13e Assemblée générale  qui a été couronnée par l’élection de Zéphirin Diabré, président de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), au poste de vice-président chargé de l’Afrique de l’Ouest. L’annonce en a été faite hier 29 mars, lors d’une conférence de presse animée conjointement par  Me Gilbert Ouédraogo, président de l’Alliance pour la démocratie et la fédération/ Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA), et Zéphirin Diabré, président de l’UPC, deux partis libéraux.

 

La 13e Assemblée générale du Réseau libéral africain  placée sous le thème « Les libéraux en coopération : coalitions, négociations et collaboration démocratique », s’est déroulée du 22 au 25 mars dernier, à Naïrobi au Kenya. Un des points inscrits à l’ordre du jour  était le renouvellement des instances, notamment la mise en place d’un nouveau comité exécutif composé de sept membres (un président, cinq vice-présidents en charge des régions et un trésorier). Pour la région Afrique de l’Ouest, c’est le président de l’UPC,  Zéphirin Diabré, qui a été élu  vice-président.  Ainsi, il aura, pour les deux années à venir,  non seulement la lourde mission de faire diffuser  de façon plus large les valeurs du libéralisme dans la sous-région ouest-africaine, mais aussi d’y faire grandir le réseau en facilitant l’adhésion de nouveaux partis. En tout cas, le nouveau vice-président de l’Afrique de l’Ouest a affiché sa ferme volonté à  continuer l’action de ses prédécesseurs, à poursuivre le travail de coordination, d’unification et d’élargissement de la famille libérale dans la sous-région, mais aussi à l’intérieur de chaque pays. « Un des aspects qui me tient à cœur, est de faire en sorte que tous les courants qui se réclament du libéralisme à l’intérieur d’un pays travaillent ensemble, que les contacts soient plus fréquents entre les partis, libéralistes de la sous-région, qu’il y ait une plus grande synergie d’actions », a-t-il dit.  Outre ces aspects, Zéphirin Diabré entend, sous son mandat, accorder  une place importante à la formation, non seulement autour des valeurs du libéralisme, mais aussi sur les manières de faire la politique (manière de mener une campagne électorale),  cibler les publics neufs  (les jeunes, surtout les étudiants,  et aussi les femmes), travailler à la mobilisation des fonds et surtout promouvoir  la solidarité entre les partis libéraux.  Pour le président de l’UPC, être  membre du Réseau libéral africain permet au parti de  continuer à apprendre dans un réseau qui bénéficie d’un poids remarquable  au plan africain et mondial et d’avoir une voix qui porte haut.

A la question de savoir si l’on doit s’attendre un jour  à la formation d’un parti libéral pour conquérir le pouvoir  d’Etat, Gilbert Ouédraogo a répondu en ces termes : « Nous épousons des valeurs libérales et nous allons travailler à mettre en place un caucus des libéraux du Burkina Faso…  C’est tout un processus et s’il aboutissait à ce que nous nous retrouvions tous avec une seule famille libérale au Burkina Faso, je ne pense pas que quelqu’un y verrait un inconvénient. Mais en tout cas, nous sommes plus proches entre libéraux et nous travaillons à faire en sorte que cette proximité  soit une réalité ».

 

Le Burkina Faso  serait un oasis si…

 

Qu’aurait apporté un libéral de particulier au Burkina Faso, s’il avait la gestion du pouvoir d’Etat ?  a demandé un journaliste. Pour Me Ouédraogo, si c’était le cas, il y aurait une plus grande liberté d’expression. « Ce qui aurait changé de mon point de vue d’abord, c’est la question des libertés. On aurait assisté à une plus grande expression de la liberté. Parce que le libéral, c’est celui qui se bat pour que son adversaire puisse avoir le droit de s’exprimer. Le libéralisme, ce n’est pas étouffer la contradiction, c’est permettre à la contradiction d’éclore et  c’est dans la contradiction qu’on peut grandir  et réussir.  La plupart des libertés ont été conquises par les valeurs du libéralisme… Si les libéraux étaient au pouvoir au Burkina, il y aurait plus de liberté et sur le plan économique, le Burkina Faso  serait un oasis », a affirmé Me Gilbert Ouédraogo. Et Zéphirin Diabré d’ajouter : « Les systèmes libéraux sont les systèmes dans lesquels il y a une certaine vertu dans la gouvernance des Etats… Sur le plan économique, si c’était nous, on aurait une économie libérale en lieu et place de l’économie mafieuse  qu’on a aujourd’hui. C’est une économie qui se dit de marché, mais elle est mafieuse… Dans le système mafieux, tout est ramené à l’Etat parce que la force que procure l’Etat a été utilisée pour être une force de domination de l’acteur économique ».

Pour rappel, le Réseau libéral africain est un réseau de partis libéraux africains, fondé en juillet 2002 à Mombassa au Kenya et qui a adopté son acte constitutif, la déclaration de Johannesburg, en juin 2003 en Afrique du Sud. A ce jour, le réseau compte 53 membres provenant de 30 pays, toute chose qui fait de lui le plus  grand réseau politique du continent. Le Burkina Faso compte deux  partis libéraux : l’ADF/RDA qui en est membre fondateur et a été vice-président de l’Afrique de et l’Ouest de 2012 à 2014, l’UPC qui y a adhéré en 2014. Le pays pourrait enregistrer un troisième parti avec Le Faso Autrement de Ablassé Ouédraogo  qui a émis le vœu de rejoindre le réseau.  

 

Colette DRABO

 

 

 

 

 

 


Comments
  • D’abord, à notre humble avis, Zépherin Diabré commet une grave erreur en affirmant d’emblé que « l’économie mafieuse » est liée forcément au système non libéral pour ne pas dire au système socialiste ou social démocrate. Mais non c’est un « mensonge politique et historique» ! Dans tous les systèmes politiques, qu’il soit libéraux ou socialistes, il existe des « dirigeants mafieux » ou « des criminels économiques » car tout dépend de la qualité, de la valeur et de l’éthique des hommes en place ainsi que leur degré de sincérité. Si Alassane D. Ouattara en tout cas semble « réussir » en Cote d’Ivoire, cela est dû surtout à sa qualité intrinsèque lui-même et aussi aux hommes et femmes de qualité qui l’entoure. Actuellement en France, l’essentiel des hommes politiques qui sont « mis en examen ou qui ont des affaires immorales et judiciaires » défrayant la chronique quotidienne sont tous des libéraux. Dans notre Burkina Faso, sous la révolution, les Tribunaux Populaires de la Révolution, nous ont révélés des centaines ou plus de crimes économiques et financiers du régime de la 3ème république qui était pourtant dans un système libéral. Plus près, après les 27 années de dictature de Blaise Compaoré, des « crimes économiques et financiers» sont commis aussi bien par des « libéraux » tels que Gilbert N. Ouédraogo à vos cotés, que par des « sociaux démocrates ». En outre, les valeurs de bonne gouvernance, d’éthiques et de valeurs morales sont consécutives aux hommes politiques en place et aux instruments de contrôles et de transparence mis en œuvre, indépendamment de la nature libérale, socialiste ou sociale démocrate du régime. De plus, toutes les avancées sociales (semaine de repos, congés payés etc) dans le monde ont été le résultat des luttes des progressistes et des travailleurs. Alors, si Zeph aspire ou rêve un jour de gérer le Burkina Faso dans un « vrai changement » dans la forme et dans le fond, il lui faut savoir qu’il doit avoir le courage de choisir des hommes et des visages nouveaux compétents, vertueux et moralement irréprochables, sinon s’entourer de certains « mafieux » connus du peuple pour chercher coute que coute le pouvoir d’État, dans ce cas, nous crayons bien forts que ce pays ne soit encore obligé de passer par une autre révolution sociale. Courage et Salut !

    30 mars 2017

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