HomeA la uneSECURISATION DES FETES DE FIN D’ANNEE : Garder toujours l’arme au pied

SECURISATION DES FETES DE FIN D’ANNEE : Garder toujours l’arme au pied


 

Par ces temps qui courent où la menace d’attaques terroristes est présente dans tous les esprits, les Burkinabè ont fait le constat qu’à l’occasion de la fête de la Nativité, les Forces de défense et de sécurité (FDS) ont mis en place un dispositif impressionnant de sécurité autour des lieux de culte, à l’effet de parer à toute éventualité. En plus de cela, des patrouilles et des contrôles d’identité et des pièces afférentes aux engins, ont été effectuées. Même si toutes ces mesures ne constituent pas la panacée à la problématique de l’insécurité dans nos villes et campagnes, force est de reconnaître qu’elles sont de nature à contribuer à la tranquillité publique. Rien qu’en prenant en compte seulement la dimension psychologique de ces opérations, l’on peut affirmer que celles-ci rassurent les populations et les encouragent à vaquer à leurs occupations avec plus de sérénité. De ce fait, la psychose baisse en intensité et c’est tant mieux pour la relance de l’activité économique et la prière. De ce point de vue, il sied de saluer l’œuvre des forces de défense et de sécurité. Et la cerise sur le gâteau, c’est que non seulement les choses se sont passées dans le respect des citoyens, mais aussi, avons-nous remarqué, il y a eu le souci d’éviter tout dérapage ou débordement pour plus d’efficacité, en impliquant sur le terrain des opérations des hauts cadres des différentes hiérarchies. C’est la preuve que, quelque part, les lignes commencent à bouger. Si cette façon de faire pouvait s’étendre aux quatre coins du pays et plus particulièrement aux endroits les plus vulnérables comme les zones frontalières, nul doute que les populations s’en trouveraient plus rassurées. En effet, la présence des hauts gradés aux côtés de la troupe sur le terrain des opérations, peut contribuer à booster le moral de celle-ci face à l’adversité à laquelle elle fait face. Il faut donc, en plus de cela, souhaiter que la vigilance des FDS observée à l’occasion de la fête de Noël, soit de mise partout et qu’elle soit inscrite dans la durée. Car, les terroristes ont ceci de particulier qu’ils ne dorment pas. Le moindre relâchement de la vigilance est pain bénit pour eux pour mettre en œuvre leurs basses besognes. Pour les dissuader de traduire leurs funestes projets en actes, la meilleure posture des forces de défense et de sécurité consiste, à notre sens, à garder toujours l’arme au pied.

Chacun doit apporter sa pierre à l’édification d’un climat sécurisé

Un autre aspect en relation toujours avec la sécurité, que l’on peut relever et saluer à sa juste mesure, est le suivant. Contrairement aux autres  années où fête de Noël rimait avec pétards et autres produits pyrotechniques, de manière générale, l’on a fait le constat que cette fois-ci, la loi portant leur interdiction a été plus ou moins respectée. Il est vrai que, par endroits, des têtes brûlées n’ont pas manqué de se signaler mais l’on peut se permettre de dire que ces genres de comportements ont été marginaux. Cela est à mettre à l’honneur de tous. A commencer par le gouvernement. En effet, pour circonscrire voire éradiquer le mal, des mesures fortes ont été prises en amont. La première a été la saisie, on se rappelle, d’importants stocks de pétards dans certains magasins. La deuxième a consisté à mettre en place une communication où les commerçants indélicats ont été fermement mis en garde quant aux peines qu’ils encourent s’ils sont pris en flagrant délit de détention et de vente de produits pyrotechniques. Il a même été dit que les indélicats qui seront pris dans la nasse, seront traités comme des djihadistes. L’on peut donc parier que ceci pourrait expliquer cela. Car, tout le monde sait que par ces temps qui courent, personne ne peut courir le risque de se voir attribuer ce qualificatif. Et cela peut être salué, car ne dit-on pas que « la peur du gendarme est le début de la sagesse » ? Mais, pour autant, l’on ne doit pas occulter la probabilité que certains commerçants qui, d’habitude, vendaient les pétards comme des petits pains et à ciel ouvert, aient choisi de rompre avec la vente de ces produits prohibés par souci de ne pas en rajouter à la psychose que vivent déjà les populations par rapport à la menace djihadiste. L’un dans l’autre, l’on peut dire que les FDS et les populations ont contribué à faire de ce Noël une fête empreinte de sécurité. Il faut donc espérer que cela sera reconduit à l’ensemble des fêtes de fin d’année. Pour ce faire, tout le monde doit se rendre à l’évidence que les problèmes de sécurité ne sont pas seulement l’affaire des professionnels du domaine. Chacun, où qu’il soit et quel que soit le métier qu’il exerce, doit apporter sa pierre à l’édification d’un climat sécurisé pour les personnes et les biens. C’est à ce prix que l’on peut faire barrage à toutes les formes d’insécurité dans un pays et de fait, rendre possible le développement. Puissent tous les Burkinabè intégrer cela dans leurs comportements de tous les jours !

Sidzabda


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