SORTIE DU PESIDENT CONGOLAIS SUR LA TENUE DES ELECTIONS : Kabila tombe le masque
Dans un entretien récent accordé au magazine allemand Der Spiegel, le président congolais, Joseph Kabila, jure, la main sur le cœur, n’avoir «rien promis du tout» concernant la tenue de l’élection présidentielle d’ici la fin de l’année 2017. Et voilà donc une déclaration qui provoque un tollé à Kinshasa et un peu partout à travers le monde. Mais pour bien des observateurs de la scène politique congolaise, l’on se doutait bien que l’ultime but du jeu du satrape visait à la prolongation du mandat présidentiel au-delà des délais prescrits par la Constitution. Kabila vient donc d’abattre ses cartes, levant définitivement le secret sur ses intentions à peine voilées, malgré le mystère qu’il entretient par son légendaire mutisme.
Qui pour arrêter Kabila ?
Même si l’on ne peut que condamner avec l’opposition congolaise cette sortie du président que d’aucuns ont vite fait de qualifier de volte-face, force est de reconnaître que l’homme est resté droit dans sa logique et fidèle à lui-même. Il n’a jamais, en réalité, renoncé à son rêve de rester au pouvoir même si par moments, les fortes foules que mobilisait le Rassemblement de l’opposition grâce au charisme du Sphinx de Limete, ont menacé de transformer ce rêve en chimère. Avec cette dernière sortie qui semble repousser aux calendes congolaises les élections, les lignes de sa stratégie se confirment : l’homme fait des pieds et des mains pour faire capoter le processus électoral afin de s’accrocher au pouvoir. Et pour ce faire, il joue bien efficacement avec le temps qui s’est montré un bon allié, surtout avec la mort de Etienne Tshisékédi. Cela dit, même si Kabila fait ainsi figure de fin manœuvrier et d’habile politique, il fait par sa sortie un bien vilain pied-de-nez à la Conférence épiscopale nationale congolaise (CENCO) qui s’est pleinement investie dans les négociations pour apaiser le climat sociopolitique en arrachant l’accord de la Saint-Sylvestre. La question que l’on pourrait alors se poser est la suivante : qui pour arrêter Kabila ? Par ailleurs, l’on ne peut que lire dans cette rebuffade du président congolais, le mépris pour son peuple qui, à travers moult manifestations au cours desquelles beaucoup de Congolais ont versé leur sang, a montré tout le prix qu’il attachait à l’alternance démocratique dont il a toujours rêvé depuis l’accession du pays à la souveraineté internationale. Pire, Kabila se montre insensible aux souffrances des populations dont la précarité des conditions de vie, dans un pays immensément riche, traduit tout l’échec de sa gouvernance politique et économique. Et ce ne sont sans nul doute pas les « mesurettes » prises ces temps-ci par l’Union européenne contre son entourage, qui vont l’émouvoir au point de l’amener à renoncer à sacrifier le bonheur de son peuple sur l’autel de sa soif inextinguible du pouvoir. Toutefois, ce n’est pas Kabila seul qu’il faut charger de tous les péchés de la RDC. Car, l’opposition congolaise est tout aussi comptable de l’enhardissement du pouvoir à ramer à contre-courant de l’histoire. Certes, l’on peut comprendre que les brebis se soient égarées après que la mort a fauché le berger, mais l’effet de la stupeur et de l’émotion passé, le sacrifice consenti par le pâtre devait rassembler le troupeau et le fédérer face à l’ennemi qui menace sa survie. Mais bien au contraire, l’on a assisté à une guerre des ego et de positionnement, qui a fini par dissiper l’énergie de la troupe.
On comprend pourquoi Kabila s’en remet au calendrier de la CENI
Cela dit, après cette sortie du président Kabila, l’on ne pouvait que compter sur la bonne volonté de la Commission nationale électorale indépendante (CENI) pour voir le bout du tunnel en RDC. Mais là encore, hélas ! Car l’autorité en charge des élections en RD Congo n’a jamais fait mystère de son incapacité technique à organiser les différents scrutins dans les délais prescrits par la Constitution ou voulus par le consensus national. Ensuite, l’on garde encore bien en tête ce scandale dit des « Lumumba Papers », du nom de cette cabale politico-financière qui a privé la CENI des moyens d’organiser à bonne date les élections. En effet, l’un des petits neveux de Patrice Lumumba, Jean-Jacques Lumumba, pendant longtemps cadre de la BGFI-Bank, avait accusé plusieurs proches du président Joseph Kabila d’avoir effectué des montages financiers douteux destinés, entre autres, à siphonner les fonds de la CENI afin de l’empêcher de mener à bien ses missions. Le montant cumulé des malversations s’élèverait à 7,5 millions d’euros. Dès lors, on comprend pourquoi le président Kabila s’en remet en toute sérénité au calendrier de cette institution qui, véritablement, ne peut être indépendante de son agenda caché à lui, surtout quand on sait que c’est le gouvernement qui a la responsabilité de la convocation du corps électoral.
« Le Pays »
Anonyme
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Commentaire…Kabila Panse que ce pays lui appartient il croix que les congolais son encore boule comme l’epque mobutu il se tromper car chaque territoire pocede ses enfants dans son arme en plus les mulisses des ce terrtoire dans chaque territoire il yaura des revolte confer l’ancien presid egyptien il va amboite ses pas un hommes avertu en vos deux
7 juin 2017