HomeBaromètreVALIDATION DES DOSSIERS DE CANDIDATURES : Des OSC interpellent les chefs religieux et coutumiers

VALIDATION DES DOSSIERS DE CANDIDATURES : Des OSC interpellent les chefs religieux et coutumiers


Le contentieux électoral et le statut du personnel militaire ont constitué les sujets d’une conférence de presse tenue le mercredi 19 août 2015 à Ouagadougou. Il s’agissait pour la Coordination nationale pour une transition réussie (CNTR) de donner sa position sur ces deux questions.

 

« Nous suggérons aux futures autorités de se préparer à redéfinir avec le sérieux qui sied l’avenir de notre pays, en relisant l’ensemble des textes caractérisés par un manque criard de profondeur et de vision. A l’évidence, nous voyons difficilement comment elles pourront gérer un pays en l’état dans lequel va le laisser la Transition ». C’est ce qu’a relevé Pascal Zaïda, coordonnateur national de la Coordination nationale pour une transition réussie (CNTR), lors d’une conférence de presse organisée le 19 août dernier à Ouagadougou. Il était question pour cette organisation de se prononcer sur des sujets d’actualité. Et la CNTR d’indiquer qu’avant même que la CENI ne publie la liste des candidats aux législatives, le contentieux préélectoral a commencé à travers les recours d’Organisations de la société civile et de partis politiques. En tant que républicains, Pascal Zaïda et ses camarades déclarent approuver la démarche qui consiste à recourir au juge constitutionnel pour apprécier les candidatures, mais ils s’étonnent de la démarche des requérants sur les questions liées à l’article 135 du nouveau code électoral. Pour la CNTR, la Cour de justice de la CEDEAO a clos le débat sur la question de l’exclusion et des acteurs de premier rang de la Transition et théoriciens de l’exclusion, disent-ils, ont reconnu que l’institution sous-régionale invitait à éviter les germes de l’exclusion. Pour Pascal Zaïda, un accord tacite semblait avoir été conclu sur ce qu’il qualifie de loi Chérif, mais il dit ne pas comprendre que certains acteurs de la scène politique veuillent faire courir de graves risques au Burkina.

C’est dans ce sens que la CNTR lance un appel aux autorités coutumières et religieuses de s’impliquer pour le maintien de la cohésion sociale de même qu’à la France, les Etats-Unis, l’Union européenne, en somme la communauté internationale, de peser de tout leur poids pour infléchir les décisions politiques des autorités de la Transition dans le sens de la préservation de la paix sociale. La CNTR s’est également prononcée sur le statut du personnel militaire qui n’a de mérite, affirme-t-elle, que de flatter l’ego de certains acteurs. Il a souligné qu’il est inadmissible qu’un statut soit rédigé sans consultation des premiers concernés. Pascal Zaïda fait savoir que le président de la Transition, Michel Kafando, devait être moins pressé dans la promulgation de ce texte et qu’il faut le relire. Le coordonnateur national de la CNTR révèle que le président Michel Kafando, lors d’une interview, le 1er août dernier sur une radio de la place, a déclaré qu’il n’avait pas connaissance du fond de ce texte et venait d’hériter du portefeuille de la Défense, mais qu’il s’en imprègne et verra ce qu’il y a à faire. Alors que pour Pascal Zaïda, le président de la Transition avait déjà promulgué le texte. Et après leurs investigations, confie-t-il, ils se sont rendu compte que les premiers concernés par ce texte n’ont pas été associés à son élaboration. Les membres de la CNTR souhaitent qu’au soir des élections du 11 octobre, les Burkinabè s’unissent autour de celui qui sera élu et qu’on applaudisse la Transition d’avoir réussi sa mission. Mais, si la Transition échoue, déclarent-ils, ils imputeront l’entière responsabilité aux autorités de la Transition.

Antoine BATTIONO


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