HomeA la une30E ANNIVERSAIRE DE L’AEEMB : « Il n’est pas question d’utiliser la mosquée pour faire de la politique », dixit l’imam Marboulaye Nombré

30E ANNIVERSAIRE DE L’AEEMB : « Il n’est pas question d’utiliser la mosquée pour faire de la politique », dixit l’imam Marboulaye Nombré


Dans le cadre de la commémoration de son trentenaire, l’Association des élèves et étudiants musulmans au Burkina Faso  (AEEMB) a  procédé, le 20 août dernier à Ouagadougou, au lancement du Séminaire national de formation islamique (SENAFI) édition 2016. La cérémonie s’est déroulée en présence de  plusieurs guides spirituels du Burkina Faso et de la sous-région.

 

«  L’AEEMB, 30 ans de promotion de l’islam et d’engagement citoyen : acquis et défis ». C’est sous ce thème que se tient du 20 au 27 août le Séminaire national de formation islamique (SENAFI)  2016. Un séminaire qui intervient au moment où l’AEEMB fête ses 30 ans d’existence. Le président de ladite structure, Ali Sawadogo, a indiqué que ce SENAFI servira de cadre de réflexion  sur le parcours de l’AEEMB, afin de réaliser le bilan des activités menées par l’association et de trouver les pistes qui permettront de relever les défis. Dans un second temps, le séminaire servira à la formation religieuse  des militants, pour leur permettre d’appréhender leur religion qui est l’islam, selon le président de L’AEEMB. Pour lui, le SENAFI a un caractère festif certes, mais le festif et le formatif doivent cheminer.  L’AEEMB compte également mener des activités citoyennes comme la plantation d’arbres, le don de sang et une marche pour la paix, à en croire Ali Sawadogo. Le président du séminaire, imam Marboulaye Nombré, a, pour sa part, salué l’engagement de la jeunesse musulmane pour la quête perpétuelle de l’excellence et de l’intériorisation des hautes qualités morales,  dans un monde où on assiste à la décadence continue des valeurs cardinales et de vertu, à cause  de diverses formes  de corruption et de perversion. L’imam Marboulaye Nombré a, par ailleurs, précisé que les SENAFI sont des cadres par excellence d’apprentissage et d’approfondissement des connaissances pour la jeunesse musulmane. Le président du séminaire a invité l’AEEMB à rester sur sa dynamique, celle de travailler à l’unité d’action des musulmans, à la cohésion et au vivre-ensemble harmonieux. Il a souligné que le SENAFI 2016 se tient dans un contexte national et international marqué par le terrorisme qui frappe tout le monde sans exception, musulmans ou non-musulmans. Il a ainsi estimé que l’amalgame entre l’islam et le terrorisme n’a donc pas lieu d’être.

 

« L’islam n’a pas pour but de mettre en place un régime politique quelconque »

 

L’imam Marboulaye Nombré a saisi l’occasion pour rappeler à l’AEEMB qu’elle doit être le centre incandescent du tawhid, pas plus. De ce fait, il a demandé à la jeunesse musulmane de ne pas céder à la tentation d’utiliser l’association pour faire de la politique. « Partout où la tentative a été faite, ce fut un échec pour la propagation de l’islam. Utiliser le mouvement pour faire de la politique, c’est diviser les musulmans », a-t-il poursuivi. L’imam Marboulaye Nombré a souligné que l’AEEMB est une mosquée où tous les partis politiques sont représentés  donc, tout militant qui voudrait faire la politique ne doit pas impliquer la responsabilité de l’association. Et le président du séminaire de rappeler que «  l’islam n’a pas pour but de mettre en place un régime politique quelconque ». Le Cheick Mahamoudou Bandé, représentant de la communauté musulmane a relevé que l’AEEMB constitue un socle sur lequel l’islam s’est propagée au Burkina Faso, surtout au sein de la jeunesse scolaire et estudiantine. Pour cela, le Cheick a demandé à toutes les associations islamiques de soutenir l’AEEMB dans l’accomplissement des différents chantiers  qui l’attendent, notamment la construction du centre culturel, du centre de santé et du complexe scolaire. Ali Sawadogo a précisé que, le plus emblématique reste le centre culturel dont la finition nécessite environ 374 millions de F CFA. Une levée de fonds a été ainsi initiée pour permettre à l’entreprise en charge des travaux d’achever le bâtiment. L’imam Traoré de la Cote d’Ivoire a, quant à lui, affirmé que sa délégation est au Burkina Faso pour non seulement soutenir la jeunesse musulmane, mais aussi profiter de l’expertise de l’AEEMB dans la  construction du centre culturel.

 

Sougrinoma Ismaël GANSORE

(Stagiaire)

 

 

 


Comments
  • Imam Marboulaye Nombré, c’est pourquoi, moi je préfère qu’on utilise les 500 millions de la réhabilitation de la mosquée de Bobo pour construire des CSPS ou des écoles. Au moins ces infrastructures peuvent servir de site d’accueil en cas de sinistre; puisque les lieux de cultes ne le ferons jamais.

    24 août 2016

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