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9E  SESSION ORDINAIRE DU CONASUR : Pour le relèvement des personnes sinistrées


La 9e session ordinaire de l’Assemblée générale du Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (CONASUR)  a eu lieu  le 2 août 2016 à Ouagadougou. Les Partenaires techniques et financiers, les humanitaires, les représentants d’Organisations non gouvernementales ainsi que les membres statutaires du CONASUR, ont pris part à cet atelier dont le but est d’examiner le bilan des activités de 2015, réfléchir sur les activités à mener en 2016 et dégager des perspectives en vue d’améliorer les interventions futures du CONASUR. L’ouverture de cette session, qui a pour thème : « Evaluation des besoins post catastrophes et relèvement des personnes sinistrées : enjeux et perspectives », a été faite par le ministre de la Femme, de la solidarité nationale et de la famille, Laure Zongo/Hien, présidente du CONASUR.

 

« Qu’elles soient d’origine naturelle ou anthropique, les catastrophes  s’imposent à la société, elles mettent leurs empreintes sur tous les aspects de la vie sociale, n’épargnent personne ni aucun pays ». Ces propos du ministre Laure Zongo/Hien, à l’ouverture des travaux, rappellent le contexte national du Burkina, récemment frappé par les catastrophes naturelles, en l’occurrence les inondations et les vents violents qui ont affecté la vie des communautés à travers le pays. La 9e session aborde de ce fait des questions d’actualité, à savoir l’évaluation des besoins après les catastrophes et du processus d’accompagnement permettant aux familles sinistrées de retrouver une vie normale, comme indiqué dans le thème de la session. Pour la ministre en charge de la Solidarité nationale et de la famille, le thème  de cette session interpelle l’ensemble des acteurs à des réflexions profondes et des analyses sans complaisance sur les mécanismes de financement des actions de relèvement/réhabilitation au profit des populations victimes. « Le volet  relèvement/reconstruction qui constitue l’un des domaines d’intervention du Secrétariat Permanent du CONASUR rencontre des  difficultés de financement », selon  Laure Zongo/Hien qui  a estimé que les réflexions au cours de la session, devraient contribuer à les résoudre. « Une bonne évaluation post-catastrophe est un préalable pour estimer les besoins afin d’apporter une réponse bien appropriée et conséquente aux populations sinistrées », a  souligné la ministre. A cet effet, un guide sur l’évaluation des besoins post-catastrophe et un autre guide sur le cadre de relèvement, ont été conçus conjointement par la Banque mondiale, l’Union européenne et le Groupe des Nations unies pour le développement, selon Mme la ministre. Ces deux outils ont été présentés en septembre 2014 à la 2e  Conférence mondiale sur la Reconstruction et officiellement lancés  à la 3è Conférence mondiale sur la Réduction  des risques de  catastrophe, en mars 2015 au Japon, à Sendai.  De l’avis de la ministre, « le développement de ces outils représente un résultat significatif  vers une approche harmonisée et standardisée afin d’appuyer les efforts des gouvernements à estimer  les besoins après une catastrophe, en vue de planifier et mettre en œuvre  des stratégies de relèvement visant à reconstruire le capital physique, social et humain des communautés affectées ».

Renforcer la préparation au niveau du CONASUR et la résilience des populations

A entendre la Coordonnatrice résidente du Système des Nations Unies, Metsi Makhetha, « il y a 3 mois, le premier sommet mondial sur l’action humanitaire a jeté les bases d’un nouveau paradigme de l’action humanitaire, établissant non seulement la primauté de la préparation aux urgences, mais aussi la résilience comme élément central ». Selon elle, « la priorité, aujourd’hui, doit être de renforcer la préparation  au niveau du CONASUR et la résilience des populations  aux crises en général et aux catastrophes naturelles en particulier ». Elle a dit attendre de la rencontre que les techniciens et les partenaires puissent sortir des stratégies qui permettent d’avoir des actions concrètes sur le terrain.   La qualité des données, la clarté dans la définition des  rôles et des responsabilités sur toute la chaîne de réponse et l’approche multisectorielle dans le relèvement précoce des personnes,  sont essentielles dans le déroulement des actions du CONASUR. Elle a réaffirmé la disponibilité de l’ensemble des agences du système des Nations unies, de l’équipe humanitaire du pays et des partenaires à accompagner le gouvernement dans la mise en œuvre des actions pour le renforcement des capacités à faire face aux urgences et à trouver une réponse efficace en situation de crise.

Lonsani SANOGO


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