HomeA la uneLES ORGANISATIONS PROFESSIONNELLES DES MEDIAS A PROPOS DU CSC: « Nous sommes pour la nécessité de repenser cette institution »

LES ORGANISATIONS PROFESSIONNELLES DES MEDIAS A PROPOS DU CSC: « Nous sommes pour la nécessité de repenser cette institution »


Après leur déclaration parue dans les médias en début de semaine, dans laquelle elles regrettaient notamment l’attitude du CSC dans le différend qui l’oppose au journal « L’Evènement », les Organisations professionnelles des médias (OPM) ont encore donné de la voix. Elles souhaitent des débats sur les missions du Conseil supérieur de la communication (CSC). C’était lors du point de presse du 24 mars 2016, au Centre national de presse Norbert Zongo (CN-PNZ) à Ouagadougou.

 

 

Les Organisations professionnelles des médias (OPM)  voudraient ouvrir des débats sur le Conseil supérieur de la communication (CSC), son organisation, ses attributions et son fonctionnement. Ce, parce qu’elles sont convaincues de la nécessité de repenser cette institution afin de lui donner toute la légitimité et la crédibilité indispensables à une régulation rigoureuse de l’information, sans passion aucune et sans influence extérieure. Elles l’ont fait savoir le 24 mars dernier au cours d’un point de presse. Pour Boureima Ouédraogo, président des OPM, il est nécessaire de mener un débat de fond sur les textes réglementant le CSC afin d’aboutir à une institution indépendante.  Pour les OPM, la nécessité de repenser le CSC résulte notamment du traitement de la plainte de l’armée suite à la parution du journal « L’Evènement ».

En rappel, le tribunal  administratif a statué et a ordonné le sursis à exécution de la décision du CSC suspendant le journal « L’Evènement », le 3 mars 2016. Le CSC, dès le lendemain, a fait appel de cette décision. Et suite à la reparution du journal le 10 mars dernier, le CSC a accusé « L’Evènement » de défiance de l’autorité et le directeur du journal a été convoqué pour s’entendre notifier ces accusations par des agents du CSC en lieu et place du conseil.

 

Presqu’un acharnement

 

Pour Boureima Ouédraogo, président des OPM, la « fatwa » du CSC contre le journal « L’Evènement » ressemble à un acharnement incompréhensible, d’autant plus que la démarche de médiation était en cours. En effet, les Organisations professionnelles des médias ont entrepris une démarche pour la levée de la sanction du CSC et à ce titre, elles ont eu des rencontres avec ces dernières. Dans le même ordre d’idées, les OPM ont eu des échanges avec la hiérarchie militaire. Audience au terme de laquelle on peut retenir, selon Boureima Ouédraogo, que l’armée a pris l’initiative de faire adopter rapidement les textes d’application de la loi portant sur l’accès à l’information publique et aux documents administratifs, en vue de permettre une claire définition des informations classées secret-défense.

A l’affaire du journal « L’Evènement », s’ajoute celle des émissions interactives qui avaient été interdites en 2015 par le CSC, et les mises en demeure d’organes de presse, relativement à cette interdiction. Ce sont autant d’éléments, selon les OPM, qui relancent les débats sur les missions du CSC. D’où le souhait « que la question du CSC fasse l’objet de débats constructifs aux cours des travaux de la commission constitutionnelle créée par le gouvernement et qui aura la charge de proposer la Constitution de la Ve   République ».

 

Thierry Sami SOU

 

 


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