HomeOmbre et lumièreMARCHE POUR LE DROIT AU LOGEMENT : Le MSP-DROL s’en démarque

MARCHE POUR LE DROIT AU LOGEMENT : Le MSP-DROL s’en démarque


 

 

Le Mouvement de solidarité pour le Droit au logement (MSP-DROL), assisté des associations Namanegb Zanga et Kiswendsida, a  animé une conférence de presse sur la question des logements des populations des zones non loties et la  question de l’apurement du passif foncier, hier 4 avril 2018 à son siège à Ouagadougou.  Seydou Traoré, président du MSP- DROL, principal animateur de la conférence de presse, a appelé les militants et sympathisants du MSP- DROL et des associations partenaires à se démarquer de la marche du  5 avril 2018 de la Coalition des associations pour le droit au logement et patienter pour la suite réservée au rapport de la commission sur l’apurement du passif foncier transmis au Premier ministre.

 

« Nous ne sommes pas contre la marche parce que la Constitution permet à chaque organisation de sortir marcher. Mais la marche a aussi une ligne à suivre et je pense que mes camarades qui veulent marcher le  5 avril le savent bien ». C’est en ces termes que Seydou Traoré, président du MSP-DROL, s’est exprimé dès l’entame de la conférence de presse. Il a ajouté que lui et ses camarades sont là pour le foncier et la marche de la Coalition des associations pour le droit au logement du 5 avril 2018 à Ouagadougou n’a pas sa raison d’être. C’est là qu’ils s’y opposent puisque, a confié Seydou Traoré, des milliers de personnes des zones non loties pour qui ils se battent, comptent sur eux pour que, dans le cadre des lois sur le foncier, leurs dossiers de parcelles soient traités avec satisfaction. Les conférenciers ont dit s’accommoder de la conduite actuelle des choses en matière d’apurement du passif foncier, dans la mesure où une commission interministérielle a été mise en place à cet effet.  Ils ont dit ne pas comprendre donc pourquoi la Coalition contre la vie chère (CCVC) participe à ladite marche. Pour Seydou Traoré et le président de l’Association Namanegb-Zanga, Mathurin Nikièma, qui ont animé la conférence de presse, la CCVC ne parle jamais des droits socio- économiques des populations des zones non loties et elle ne s’est intéressée à ces zones qu’en 2015. Cela, parce que les populations de ces zones constituaient une force importante de mobilisation, à les entendre. Ils ont estimé que la CCVC a dérouté et doit se réorganiser si elle a perdu sa stratégie de mobilisation. Etant donné que, selon eux, la commission interministérielle a fini le dépouillement des dossiers de demande de parcelles et le ministère de l’Urbanisme et de l’habitat doit apurer le passif foncier, les marcheurs du 5 avril 2018 devraient renoncer à leur marche et jouer la carte de l’apaisement. « Nous ne voulons plus d’incivisme et d’insurrection dans ce pays », a indiqué Seydou Traoré pour qui, depuis la suspension des lotissements en 2011, l’Etat a communiqué sur les raisons d’une telle suspension. Pourquoi une conférence à la veille de la marche ? Est-ce une manipulation du MSP-DROL et des autres associations par les autorités  pour saboter la marche du 5 avril ? Pour Seydou Traoré, le MSP- DROL et les associations partenaires sont incorruptibles, et  lui et ses camarades n’ont aucun complexe à se conformer aux textes et sur ce que la commission fera pour mettre les informations sur le foncier à la disposition de l’opinion nationale. Pour eux, c’est une question de décret pour lever la mesure de suspension des lotissements, les investigations étant finies. Bientôt ce sera les travaux en commissions pour examiner les différents dossiers d’attribution de parcelles et vider les contentieux. Si les « camarades qui veulent marcher » nous avaient approchés, nous aurions trouvé ensemble un accord en lieu et place de la marche, a dit Seydou Traoré. Et d’ajouter qu’ils souhaitent que toutes les lois foncières du Burkina soient révisées pour s’adapter aux conventions internationales que le pays a signées.

Lonsani SANOGO

 

 

 


No Comments

Leave A Comment