HomeOmbre et lumièreALLIANCE POUR LA DEFENSE DE LA PATRIE : « Le régime Kaboré menace les acquis démocratiques », dixit Abraham Badolo

ALLIANCE POUR LA DEFENSE DE LA PATRIE : « Le régime Kaboré menace les acquis démocratiques », dixit Abraham Badolo


 

 

L’Alliance pour la défense de la patrie (ADP) est très fâchée contre le pouvoir en place. Motif : la mise sous procédure judiciaire de Safiatou Lopez/Zongo et Pascal Zaïda, tous leaders d’OSC. Le  vendredi 17 novembre dernier, au Centre national de presse Norbert Zongo, face à la presse, le premier responsable de cette OSC, Abraham Badolo,  a  vigoureusement interpellé le pouvoir sur cet état de fait.

 

Dans sa déclaration liminaire, lue sous les regards attentifs des hommes et femmes des médias, micros et caméras  grandement ouverts,  calepins et stylos en mains, Abraham Badolo, premier responsable de l’Alliance pour la défense de la patrie (ADP), n’est pas allé avec le dos de la cuillère pour dénoncer ce qu’il qualifie de « tentative de liquidation des organisations de la société civile par des procès tous azimuts diligentés par le pouvoir en place contre des leaders des OSC ». Morceau choisi : « A l’incapacité d’apporter des réponses idoines aux problèmes des Burkinabé, le pouvoir en place s’est inscrit dans une dynamique de remise en cause d’acquis démocratiques et de libertés fondamentales. Mieux, le pouvoir MPP a désormais fait de son quotidien les intrigues, les intimidations et la menace à l’égard des citoyens engagés dans la veille citoyenne sur la gestion du pays ». Et c’est dans cette logique, à en croire le président de l’ADP, que le régime de Roch Christian Kaboré met tout en œuvre pour éteindre les voix contraires émises par certaines OSC. En témoignent, selon lui, les faits récents qui sont la mise sous procédure judiciaire de Safiatou Lopez/Zongo et de Pascal Zaïda tous deux responsables d’organisations de la société civile. Pour lui, ce sont des manœuvres du régime Kaboré avec  certaines OSC complices savamment créées par ledit régime pour museler les leaders d’autres OSC qui jouent le rôle de contre-pouvoir. Voilà pourquoi Abraham Badolo croit que l’objet du procès contre Safiatou Lopez/Zongo, qui est l’enregistrement téléphonique, manque de consistance juridique car pour lui, il se demande s’il y a eu au préalable une autorisation d’un juge pour procéder audit enregistrement et si ledit enregistrement a été authentifié. Pour le procès de Pascal Zaïda et trois de ses camarades, le 13 novembre dernier,  il soutient  que les procès-verbaux d’audition établis par la police étant écartés, car déclarés illégaux par le juge, Pascal Zaïda et ses camarades doivent être  acquittés.

 

« Nous interpellons le pouvoir en place qui a terni  l’image des OSC »

 

Concernant le dossier du putsch, Abraham Badolo  reproche également  au président Roch Marc Christian Kaboré  de nommer, à l’étranger, certains gradés de l’armée soupçonnés d’être impliqués dans l’affaire du coup d’Etat. Pour lui, ces nominations discréditent les propos du chef de l’Etat qui affirmait face à une certaine presse qu’ « aucun Burkinabé ne va échapper à la justice ». « Le Président Kaboré est en train de faire des manœuvres pour que la justice n’aboutisse pas », a martelé le responsable de l’ADP. « Nous sommes fatigués de voir les politiques travailler à nous éloigner de la vérité. Tous ceux qui ont commis des crimes doivent répondre devant la justice », a-t-il ajouté. Mais après un tel tableau sombre, qui l’ADP interpelle-t-elle ? A cette question de la presse, Abraham Badolo n’a pas tourné au tour du pot. Avec un ton péremptoire, il a affirmé ceci  « Nous interpellons le pouvoir en place qui a travaillé à ternir l’image des OSC avec la création d’une kyrielle d’OSC instrumentalisées par lesquelles il passe pour poser plainte contre nous, de mettre fin aux dérives antidémocratiques dont la finalité visée est l’embastillement des contre-pouvoirs ».

 Dans le cadre des procès de leurs deux camarades de lutte,  l’ADP a lancé un appel à l’endroit de la justice burkinabé afin qu’elle prenne ses responsabilités face à la tentative d’instrumentalisation politique de ces procès.

 

Welman GUINGANI

 

 

 

 


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