HomeA la uneAPPLICATION DE L’ACCORD POLITIQUE EN RDC : L’espoir est permis

APPLICATION DE L’ACCORD POLITIQUE EN RDC : L’espoir est permis


 

En un peu moins d’une semaine après la signature de l’accord politique en République démocratique du Congo (RDC), les tractations se poursuivent. Il subsiste encore des points de divergences entre la majorité présidentielle qui émet des réserves et l’opposition réunie au sein du Rassemblement à qui échoit la primature. Mais le moins que l’on puisse dire, c’est que l’espoir est permis. Car le Front pour le respect de la Constitution dont le Mouvement de libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba, est le chef de file, assure qu’il signera finalement l’accord. Même si, pour le moment, on ne sait pas quand exactement interviendra cette signature, l’engagement a été pris devant les évêques au cours d’une rencontre tenue hier, 5 janvier 2017. Cela constitue une avancée significative quand on sait que le Front pour le respect de la Constitution avait, dans un premier temps, boudé l’accord politique de la Saint- Sylvestre. Il voulait que soit reconnu son rôle, notamment au sein du comité de suivi de l’accord afin de servir de contrepoids au Rassemblement dirigé par Etienne Tshisékedi. D’autres sujets comme la fermeture de ses médias, la détention au secret de certains membres des mouvements citoyens dont Carbone Beni du mouvement Filimbi, et même le cas de son mentor Jean-Pierre Bemba incarcéré à la Haye, ont été soulevés par le Front. A toutes ces préoccupations,  les prélats ont promis leur assistance « dans la mesure de leur capacité ». Passée cette étape, la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) devra maintenant mettre un point d’honneur à convaincre le Premier ministre, Samy Badibanga et ses partisans qui menacent de bloquer le processus à deux niveaux.

Dans l’intérêt supérieur du peuple congolais, aucun sacrifice ne devrait être de trop

En effet, non seulement le chef du gouvernement refuse de démissionner, mais aussi ses partisans pourraient refuser de voter en faveur du prochain gouvernement à l’Assemblée nationale. Mais, on en n’est pas encore là. Les évêques sont d’abord dans l’attente d’un rendez-vous avec le Premier ministre qui, on le sait, voit en cet accord politique, la fin des haricots. Mais cela ne devrait, en principe, pas constituer un argument valable. Car, dans l’intérêt supérieur du peuple congolais, aucun sacrifice ne devrait être de trop. C’est pourquoi le sieur Samy Badibanga se doit de reconsidérer sa position au risque même de se mettre à dos la communauté internationale qui suit de très près l’évolution de la situation sociopolitique en RDC. En témoigne cet appel du Conseil de sécurité des Nations unies qui enjoint les différentes parties d’appliquer rapidement et complètement l’accord prévoyant la cogestion du pays. Morceaux choisis : « Le Conseil espère que l’accord sera mis en œuvre sans délai, en toute bonne foi et dans son intégralité, conformément à la Constitution congolaise ». Gageons donc que ce cri du cœur de l’ONU qui a salué « l’esprit de souplesse » des acteurs politiques congolais, sera entendu. Il ne faut donc pas que les ambitions personnelles des uns et des autres prennent le pas sur l’intérêt supérieur du peuple congolais qui a déjà tant souffert le martyre.

B.O


No Comments

Leave A Comment