ARRESTATION DE DJIBRILL BASSOLE : La NAFA crie à l’acharnement
Les premiers responsables de la Nouvelle alliance du Faso (NAFA) ont animé une conférence de presse le 2 octobre 2015 à Ouagadougou. Ils disent être contre l’« acharnement politico-judiciaire » dont sont victimes le parti et son candidat Djibrill Bassolé. La NAFA a aussi, au cours de ladite conférence, condamné le coup d’Etat du Conseil national pour la démocratie (CND).
Djibrill Bassolé est victime d’acharnement politico-judiciaire ! C’est la Nouvelle alliance du Faso (NAFA) qui l’a affirmé au cours d’une conférence de presse animée le 2 octobre dernier au siège du parti, à Ouagadougou. « Après les mesures d’exclusion et d’acharnement politico-judiciaire dont il a été victime, une campagne de diabolisation sur sa personne a été lancée par un communiqué de presse affirmant qu’il mobilise des forces étrangères et des groupes djihadistes pour attaquer le Burkina Faso », a dit Aziz Dabo, secrétaire adjoint aux relations extérieures du parti. Pour la NAFA, l’arrestation de Djibrill Bassolé et d’autres membres du parti a pour objectif de les empêcher d’aller aux élections législatives. Pour eux, toutes les accusations portées à leur encontre sont fausses. « Nous tenons à affirmer haut et fort que Djibrill Bassolé est un patriote sincère et respectueux des institutions de la République. Quant aux allégations tendant à faire croire que l’on a trouvé au domicile du général Djibrill Bassolé 52 kalachnikovs, 3 RPG7 (arme antichar), 3 AA52 (armes anti personnel), elles sont fausses et sans fondement », a-t-il indiqué. Au cours de la conférence, la NAFA a rejeté toute idée tendant à l’impliquer dans le coup d’Etat. Elle ne se reconnait pas dans les déclarations des partis politiques qui ont soutenu le coup d’Etat. Car, a renchéri François Bawe, secrétaire général du parti, Djibrill Bassolé voulait servir le Burkina en tant que président, mais pas en tant que ministre comme indiqué dans le prétendu brouillon du gouvernement du CND. A noter que la NAFA a, au cours de cette conférence de presse, condamné le putsch manqué. Elle a aussi invité tous les acteurs à œuvrer pour le retour de la paix au Burkina. Pour la NAFA, la réconciliation ne doit pas se limiter aux simples déclarations, au pacte sans engagement, mais doit être traduite par des actes concrets. « La NAFA appelle de ce fait, la Transition, l’Armée et tous les partis politiques au dialogue afin que toutes les forces vives de la nation s’accordent sur des bases solides pour une paix définitive au Burkina Faso », a conclu Aziz Dabo. Les « héros » tombés les 30 et 31 octobre 2014, le courage et le professionnalisme des Forces armées nationales ont été salués par les animateurs de la conférence de presse.
A noter que la conférence a été animée en l’absence du président du parti qui, selon Mamadou Benon, est fatigué par les multiples interpellations.
Issa SIGUIRE
