HomeA la uneBENOIT G. KAMBOU A LA FAIB : « Une victime qui n’est pas reconstruite est portée à la vengeance »

BENOIT G. KAMBOU A LA FAIB : « Une victime qui n’est pas reconstruite est portée à la vengeance »


Une délégation du Haut conseil pour la réconciliation et l’unité nationale (HCRUN) a rencontré la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB) le 20 juillet 2016 à son siège à Ouagadougou.   La visite a eu pour objet de présenter l’institution en charge de la réconciliation et de l’unité nationale à la FAIB et obtenir d’elle l’accompagnement nécessaire en termes de conseils.

 

« La réconciliation n’est pas l’apanage d’une institution, c’est l’affaire de tout le monde », a confié le président du HCRUN, Bénoît G. Kambou, après l’entretien que sa délégation a eu avec les membres de la FAIB. La délégation qu’il a dirigée est allée demander conseils auprès de la FAIB, selon ses mots, pour obtenir sa disponibilité à collaborer avec le HCRUN à l’avenir. Pour le président du HCRUN et les membres du présidium de la FAIB, la réconciliation s’inscrit dans la durabilité et  ne peut être évacuée en si peu de temps. « Il faut aller à pas feutrés, pour définir les outils qu’il faut pour qu’à l’avenir, le bourreau et la victime puissent établir un dialogue entre eux », a souligné Benoît Kambou à propos de la réconciliation que son institution devra réussir dans le futur. Il a estimé que c’est une thérapie sociale qui doit conduire à la reconstruction de la victime,  parce que, a-t-il dit, « une victime qui n’est pas reconstruite est portée à la vengeance ». Comment doit s’opérer l’accompagnement des musulmans à cet effet ? Bénoît G. Kambou a laissé entendre que cet accompagnement peut être théorique ou pratique, et ses formes se définiront dans la collaboration entre les deux structures dans le futur. « On ne peut pas bâtir une nation sans se réconcilier » , selon les mots de El Hadj Boubacar Yugo pour qui la FAIB est pour la réconciliation et accompagnera le HCRUN par la diffusion de messages dans ce sens, à travers ses réseaux, pour faire connaître davantage le HCRUN. La FAIB a demandé au HCRUN d’être patient et de travailler dans cette logique,  pour in fine, réussir à unir les Burkinabè entre eux.

 

Lonsani SANOGO

 

 


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