HomeA la uneBEPC SESSION 2016 : La F-SYNTER bloque les résultats dans plusieurs localités  

BEPC SESSION 2016 : La F-SYNTER bloque les résultats dans plusieurs localités  


 

Selon la coordination F-SYNTER de la région des Cascades, la délibération des résultats de la session 2016 du BEPC a été bloquée dans plusieurs localités du Burkina ce 9 juin 2016 par ses militants, pour soutenir la lutte qu’ils ont engagée pour le rétablissement du salaire de deux professeurs et leur maintien au ministère des Enseignements secondaire et supérieur.

Sur l’appel de leur bureau national, les militants de la F-SYNTER de la région des Cascades ont observé un sit-in à la DR MESS le 9 juin 2016, jour de la délibération des résultats du 1er tour du BEPC session 2016. Cela, pour, une fois de plus, protester contre la procédure administrative engagée à l’encontre de deux professeurs et qui a déjà atteint le seuil où leur salaire a été suspendu depuis la fin mai 2016. En cortège et sous des coups de klaxons, ils ont quitté la DR MESS sur le coup de 11h 30 mn et ont regagné le siège de la CGTB où ils ont passé des messages et partagé des informations d’autres localités relatives au respect du mot d’ordre. De l’avis de Lassané Ouédraogo, SG de la coordination régionale de la F-SYNTER des Cascades, leur lutte gagne du terrain. Et ce mot d’ordre qui vient après la suspension de leur participation à la session 2016 du BEPC sur toute l’étendue du territoire régionale, vient montrer que le vent souffle en leur faveur et que la victoire n’est plus loin. Toujours selon lui, le mouvement est tellement suivi que la proclamation des résultats se trouve bloquée dans plusieurs localités du pays. A l’entendre, les échos qui leur parviennent de Bittou, Koudougou, Sapouy et bien d’autres villes, disent que les jurys sont fermés et que les résultats sont bloqués. Pourtant, dans la cité du paysan noir où la rumeur a couru depuis la veille en faisant état d’une éventuelle prise en otage au plan local de la proclamation, les choses se déroulaient normalement. Des messages ont même circulé sur les réseaux sociaux et de bouche à oreille pour annoncer cette prise en otage. « Ce ne sont pas nos messages et on ne se reconnaît pas dans ces propos », a lancé Lassané Ouédraogo qui a poursuivi en disant que «  notre attitude a consisté à nous rassembler très tôt le matin à notre siège et à nous déporter par la suite à la direction régionale de l’enseignement secondaire et supérieur pour le sit-in ». Selon lui, le bureau national a lancé un mot d’ordre sur toute l’étendue du territoire national, appelant l’ensemble des militants, les structures et même les sympathisants à observer à partir de ce matin un mot d’ordre de sit-in devant les jury et les directions régionales pour dire non à la mesure qui frappe les deux professeurs de la région des Cascades. « Dans ces localités, martèle le SG Ouédraogo, les militants ont travaillé jusqu’à la fin. Ils détenaient par devers eux tous les résultats. Ils ont donc décidé de ne pas participer à la délibération et la conséquence est que les jurys sont fermés jusqu’à l’heure où nous parlons ».  A la question de savoir pourquoi les délibérations se déroulaient normalement et dans les délais dans la région des Cascades, Lassané Ouédraogo répond que dans les Cascades, les délibérations ont été possibles parce que l’administration a procédé au remplacement de tous les militants et fait venir des correcteurs de toutes les régions en se basant sur des stagiaires et des éléments SND. La méthode de travail utilisée fait que certains d’entre eux ont corrigé autour de 1 000 copies. « Nous pensons que humainement, cela n’est pas possible. Ils ont utilisé ces moyens pour montrer aux yeux de l’opinion qu’il n’y a pas de problème. Mais nous disons que les résultats auxquels ils sont parvenus montrent que la session a pris un coup du fait de la suspension de la participation de la F-SYNTER », a lancé Lassané Ouédraogo. A Soubakaniédougou, poursuit-il, il nous revient que sur 300 candidats, il n’y a eu que 27 admis au premier tour. A Niangoloko, ils sont 57 sur 400 candidats. Cela ne nous surprend pas car les conditions dans lesquelles les correcteurs et candidats ont travaillé n’étaient pas bonnes. Certains élèves ont dû attendre jusqu’à 23 heures pour subir les épreuves orales. « Si les résultats sont mauvais, la F-SYNTER décline toute responsabilité parce qu’elle n’a pas participé à cette session. Donc ceux qui ont corrigé en portent l’entière responsabilité. » Le bureau national, sur la base des bilans qui lui seront faits par les différentes structures, va certainement lancer d’autres mots d’ordre.

Mamoudou TRAORE

(Correspondant)


Comments
  • Commentaire…que sont ceux qui sont admis au bepc à dano session 2016?

    11 juin 2016

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