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BIENVENUE AMBROISE BAKYONO, DEPUTE MPP


L’homme s’est fait connaître à travers le petit écran, quand il s’est agi de parler des questions de liberté et des agissements de certains internautes, surtout sur les réseaux sociaux. Membre du bureau politique national du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) et vice-président de la Commission de l’informatique et des libertés (CIL) du Burkina Faso, Bienvenue Ambroise Bakyono, puisque c’est de lui qu’il s’agit, nous a accordé une interview.

«  Le Pays » : Vous avez été victime récemment, d’un accident en Côte d’Ivoire. En êtes-vous rétabli ?

Bienvenue Ambroise Bakyono : Permettez-moi, avant tout propos, de m’incliner sur la mémoire de mes deux frères Bruno et Gildas, arrachés à mon affection par cet accident ; de remercier encore une fois de plus tous ceux qui se sont mobilisés pour nous porter assistance de quelque manière que ce soit dans cette dure épreuve. Oui, grâce à Dieu et à cette mobilisation exceptionnelle pour nous entourer moi et ma famille, ensemble, nous essayons d’aller de l’avant.

Rappelez-nous ce que vous étiez allé faire !

Je me suis rendu en Côte d’Ivoire pour participer à une action de grâce, à l’occasion de l’ordination sacerdotale de mon neveu, l’abbé Serge Alain Babine. En tant qu’acteur politique, j’ai profité de mon séjour en terre ivoirienne pour aller à la rencontre de la diaspora burkinabè vivant là-bas, en compagnie d’autres camarades.

«  Nous sommes convaincus que le MPP reste et demeure le meilleur choix pour le Burkina »

Comment se porte le MPP dans le Sanguié ?

Le MPP est la première force politique dans le Sanguié. A l’élection présidentielle de 2015, notre candidat, Roch Kaboré, est arrivé en tête. Aux législatives, nous avons obtenu un député sur deux, comme en général partout ailleurs. Aux municipales, nous avons obtenu la majorité des sièges de conseillers et nous avons sept maires MPP sur les dix que compte la province. Nous sommes présents dans l’ensemble des villages, secteurs et hameaux de culture du Sanguié. Nous venons de procéder au renouvellement de nos structures sans ambages et nous sommes prêts à repartir à la conquête de nouvelles victoires. Car, nous sommes convaincus que le MPP reste et demeure le meilleur choix pour le Burkina de nos jours, malgré le contexte difficile.

Etes-vous confiant alors que vous avez un adversaire de taille qui est la NAFA ?

Quelle est sa taille ? Nos adversaires de taille aujourd’hui sont l’insécurité et la crise sanitaire qui impactent négativement la marche radieuse de notre pays sur la voie du progrès.

D’aucuns estiment que la gestion du Covid-19 par le gouvernement est déplorable. Que leur répondez-vous ?

Il y a ceux qui font dans la polémique et ceux qui agissent. Le gouvernement agit sur une matière jusque-là inédite pour tout le monde. De nos jours, les résultats sont très encourageants et je profite de l’occasion pour saluer l’ensemble des acteurs de première ligne de cette lutte, avec une mention spéciale pour le corps de la santé avec à sa tête le président du Faso. L’histoire nous révèlera la hauteur et la noblesse de leur combat. Ensemble, respectons les consignes données par le gouvernement.

En plein Covid-19, on assiste de plus en plus à des fake news sur la toile. Vous qui êtes membre de la CIL, que faites-vous pour lutter contre cela ?

Au début de l’épidémie, la CIL a diffusé dans la presse écrite et la presse en ligne et ce, durant sept à dix jours, un message qui appelait les internautes à éviter de diffuser des fake news, en l’occurrence des informations dont ils n’avaient pas la preuve de la véracité.

Que fait la CIL pour lutter contre le Covid-19 ?

La CIL a pris, en interne, des dispositions pour s’équiper en dispositifs de sécurité. Nous avons également organisé le personnel pour réduire les contacts et favoriser le travail à distance. Nous avons fait des affiches avec les conseils de sécurité à prendre pour éviter toute contagion.

La CIL avait promis de rendre publique la liste des malades du Covid-19. Où en est-on aujourd’hui ?

La CIL ne collecte ni ne dispose de données de santé des patients. Ces données sont entre les mains du personnel médical. Dans le message de la CIL, il a été dit clairement que les données de santé sont des données personnelles à caractère sensible, selon la loi 010 portant protection des données personnelles et ne doivent pas être divulguées. Ces données sont sous le contrôle d’une personne déclarée comme responsable du traitement. Le rôle de la CIL à l’endroit des responsables de traitement, est avant tout, un rôle de conseils, c’est-à-dire de les accompagner pour une meilleure gestion des données personnelles. Et surtout, celles sensibles en cette période difficile. Supposons cependant que dans votre environnement familial ou professionnel, un membre est atteint du Covid-19, il serait judicieux que les autres membres en soient informés pour mieux se protéger. C’est là où une dérogation est envisageable, surtout dans un contexte d’urgence sanitaire. C’est ainsi que volontairement, plusieurs personnes ont révélé au public de façon libre et volontaire, leur statut positif au Covid-19. Nous avons recommandé le traitement des données personnelles en cette période de pandémie, en veillant au respect des droits des personnes en la matière.

« Cela relève de la querelle politicienne inopportune au moment où le peuple a besoin d’unité et de solidarité »

Le CFOP estime que ce n’est pas le rôle de l’Assemblée nationale d’organiser un Coronathon. Qu’en dites-vous ?

Cela relève de la querelle politicienne inopportune au moment où le peuple a besoin d’unité et de solidarité de ses fils et filles pour vaincre le péril pandémique qui nous afflige. L’Assemblée nationale qui est avant tout la Représentation nationale, ne saurait être en reste, encore moins aphone dans ce combat contre le Covid-19. Je salue au passage le leadership du président de l’Assemblée nationale qui se bat avec l’ensemble des députés et des partenaires pour faire de cette quête un succès.

L’Opposition réclame une enquête parlementaire sur le traitement des patients à Tengandogo. Quel commentaire cela vous inspire-t-il ?

C’est une bonne chose. Cependant, une simple mission d’information voire une question d’actualité suffirait à l’Assemblée nationale pour se rendre compte du travail abattu et y apporter des recommandations et suggestions. Une commission d’enquête prendra au bas mot trois mois et nécessitera beaucoup plus de moyens. D’ici là, nous aurons peut-être vaincu la pandémie.

Pensez-vous que les élections auront lieu à bonne date ?

C’est notre souhait à tous. Cependant, le président du Faso a initié et engagé avec beaucoup de sagesse, la consultation de la classe politique et des partenaires sociaux à ce propos. A notre tour d’attendre sagement les résultats de ces pourparlers.

En cas de glissement du calendrier électoral, quel scénario sera-t-il envisagé ?

Le calendrier électoral est et devrait toujours être le fruit d’un consensus de la classe politique. Les scénarios à envisager devraient être pensés dans le cadre des concertations engagées sous l’égide du président du Faso

Comment avez-vous accueilli la rencontre entre le chef de l’Etat et la classe politique au sujet de la situation de la nation ?

C’est une très bonne initiative du chef de l’Etat qu’il faut saluer et encourager. Il faut travailler constamment à renforcer la cohésion et à améliorer la synergie entre Burkinabè, pour atteindre des résultats probants dans l’intérêt de tous. Félicitations aussi à l’ensemble de la classe politique qui joue à fond sa participation pour faire avancer le pays.

Etes-vous intéressé par un autre mandat législatif ?

Le plus important aujourd’hui, vu le contexte, c’est de réussir ce mandat. L’avenir appartient à Dieu et au peuple que je suis fier de servir avec beaucoup de joie et d’abnégation. Ensemble, nous réussirons.

Que répondez-vous à Bassolma Bazié qui dit que la lutte contre le covid-19 est devenu un champ de cacao pour certains ?

Ses déclarations n’engagent qui lui. De nos jours, les résultats de la lutte contre le Covid-19 sont tangibles et j’espère que dans les jours à venir, nous passerons à la ralance des activités dans le pays.

Propos recueillis par Boureima KINDO


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