CENTRE DELWENDE DE TANGHIN : Des pensionnaires refusent de le quitter pour celui de Sakoula
En réaction à l’ inondation du Centre Delwendé de Tanghin, due aux fortes pluies de ces derniers jours, le ministère de la Femme, de la solidarité nationale et de la famille a décidé de délocaliser les pensionnaires dudit centre pour un nouveau construit à Sakoula. Mais ces dernières, ne veulent pas quitter ce centre pour celui de Sakoula, situé à quelques encablures de la ville de Ouagadougou. Une délégation du minière, dirigée par le chef de département, Laure Zongo/Hien, était sur les deux sites, le 21 juillet 2016, pour rassurer et soutenir les intéressées d’une part, et d’autre part, pour s’assurer que le nouveau site dispose des infrastructures à même de les accueillir.
Les pensionnaires du Centre Delwendé de Tanghin ne veulent pas le quitter pour celui de Sakoula, situé à la sortie nord, dans l’arrondissement 4 de la ville de Ouagadougou. Tout a commencé dans la nuit du 17 au 18 juillet 2016. En effet les responsables du Centre Delwendé de Tanghin, ayant constaté que le Centre est inondé ont exprimé leurs inquiétudes. Ils ont donc appelé le ministère de tutelle, selon le ministre de la Femme, de la solidarité nationale et de la famille, Laure Zongo/Hien. C’est ainsi que le gouvernement, par le biais du ministère de la Femme, de la solidarité nationale et de la famille, a fait ce qu’il pouvait. Mais comme la saison des pluies ne faisait que commencer , il a donc été jugé bon de les relocaliser dans le nouveau centre construit sur une superficie de 4000 m2 à Sakoula. Inauguré le 14 novembre 2011 par le Premier ministre d’alors, Luc Adolphe Tiao, ce centre a coûté 400 millions de F CFA sans les équipements. Ensuite, en 2013, le gouvernement a effectué des travaux supplémentaires d’un montant de 100 millions de FCFA et procédé à l’installation de l’électricité. D’autres actions ont été engagées. Ce qui a aboutit à la réalisation d’un forage d’une capacité de 10 000 litres par l’UNICEF/ Burkina. Face à la volonté du gouvernement de les mettre dans un autre centre beaucoup plus sécurisé, certaines femmes ont exprimé leur mécontentement de quitter le centre Delwendé de Tanghin. Pour certaines d’entre elles, il faut construire un mur qui empêcherait l’eau d’arriver jusqu’à la cour du centre actuel. D’autres par contre, estiment qu’il faut trouver un abri temporaire pour celles qui ne peuvent pas faire trop de mouvement et de les ramener après la saison des pluies. Leur point de vue est soutenu plus ou moins par le représentant de la Communauté Saint’Egidio, Charles Sawadogo. Pour lui, le mieux, c’est de trouver un lieu, au sein de la population Ouagalaise pour les réinstaller. Toute chose qui contribuera, selon lui, à ne pas les exclure une seconde fois, puisqu’elles ont déjà été exclues, chacune d’entre elle, de leur communauté de départ. Mais son avis n’est pas partagé par le ministre, Laure Zongo/Hien. Pour elle, le gouvernement mettra tout en œuvre pour qu’elles ne manquent de rien sinon qu’elles ne manquent du minimum dans leur nouveau centre. En plus, a-t-elle dit, le centre n’est pas éloigné comme le pensent certains. Il est d’ailleurs entouré du village de Sakoula, lui-même atteint par la ville de Ouagadougou. Au moment où nous quittions les lieux, aux environs de 15h, une équipe du ministère, accompagnée par des techniciens s’apprêtait à installer, le même soir un groupe électrogène qui permettra au forage de fournir l’eau en attendant la SONABEL qui allait passer dès le lendemain pour placer le compteur.
Issa SIGUIRE