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CHAN 2016 : Le Burkina éliminé


En match retour comptant pour les éliminatoires du CHAN qui se déroulera au Rwanda en 2016, les Etalons locaux du Burkina n’ont pu faire mieux que de concéder le match nul face à leurs homologues du Nigeria, ce dimanche 25 octobre au stade du 4-Août. Un résultat qui, malheureusement, est synonyme d’élimination pour notre sélection nationale.

 

Du regret, un énorme regret. C’est ce sentiment qui, assurément, domine chez les sportifs burkinabè, après l’élimination de la phase finale du CHAN des Etalons locaux du Burkina Faso par une équipe du Nigeria que d’aucuns ne savaient pas aussi vulnérable. Le principal regret porte sur le match aller où les poulains du coach Drissa Traoré dit Saboteur ont refusé le jeu, refusé la beauté du football, celle de la prise de risque. Après la raclée  de Port-Harcourt, on pensait donc  que l’entraîneur Drissa Traoré allait trouver les mots justes pour remonter le moral de sa troupe afin que celle-ci   offre au peuple burkinabè cette qualification dont il se vantait tant. Malheureusement, notre sélection nationale est retombée dans les mêmes erreurs qu’à l’aller, avec un manque de construction dans le jeu. Les Etalons, au cours de cette rencontre retour, ont prouvé une fois de plus cette vérité biblique du football : qui tient le ballon a l’initiative du jeu. Et du coup confine l’adversaire au rang de spectateur courant dans tous les sens, à la recherche d’un ballon invisible et tremblant à l’idée d’encaisser un but à chaque attaque. Hier dimanche, au stade du 4-Août, Bailou Mohamed et compagnie ont quasiment été dans cette position suicidaire jusqu’à la 20e minute de jeu où une faute de main dans la surface de réparation nigériane, permet aux joueurs burkinabè de bénéficier d’un penalty qui, malheureusement, a été raté par Sylla Sydney Mohamed. Pour certains supporters, cette élimination des Etalons incombe au coach Drissa Traoré qui, depuis son arrivée à la tête de l’équipe, est constamment au centre de polémiques à cause de son coaching souvent décrié par plusieurs Burkinabè. En effet, Saboteur a parfois communiqué de manière approximative, au point de se mettre la presse sportive à dos. Sans compter la pression inutile qu’il fait souvent subir à ses joueurs.

L’équipe du Nigeria a répondu sur le terrain en rabattant le caquet à un entraîneur qui manque de respect à son adversaire

Saboteur doit comprendre qu’en plus du talent, un match se joue et se gagne souvent par des joueurs qui ont de l’envie. Piaffent d’impatience de montrer qu’ils peuvent servir à autre chose qu’à cirer le banc. Lui qui, comme tous les burkinabè, sait qu’il tient la base de la future sélection nationale doit élargir celle-ci. En cherchant constamment le ou les éléments capables d’apporter un plus. Ce qui fera que les adversaires auront toujours du mal à nous égaler ou mettront du temps pour le faire. Pour réussir cette mission, il faut que le coach des Etalons locaux se renouvelle en s’adaptant aux réalités du football moderne. Aussi, qu’il comprenne que les Burkinabè ont besoin d’un entraîneur qui leur apportera des résultats plutôt que d’un homme qui se caractérise souvent par des déclarations qui frisent parfois la provocation (2 buts à zéro, ce n’est pas la mer à boire, mais nous pouvons refaire notre retard en 20 minutes chez nous ; ou encore c’est nous qui avons facilité la tâche à cette équipe du Nigeria sinon elle n’était pas meilleure que nous etc..). L’équipe du Nigeria qui ne s’est nullement laissé perturber  par les propos de Saboteur a répondu sur le terrain en rabattant le caquet à cet entraîneur qui manque de respect à son adversaire. Cette élimination qui est surtout son échec personnel devra permettre au coach burkinabè de faire son autocritique. Surtout en commençant par améliorer ses rapports avec la presse sportive. Lui qui n’a de cesse de considérer certains journalistes comme des pestiférés, refusant parfois de leur accorder des interviews.

Seydou TRAORE

 

 

 

Propos des entraîneurs

Drissa Traoré dit Saboteur (Burkina Faso)

« Je suis fier de mes enfants»

 

« Je suis fier de mes enfants. Je pense qu’ils viennent de démontrer à   travers leur prestation de ce soir, que le championnat burkinabè est d’un bon niveau. Contrairement à ce que pensent certains. En ce qui concerne le match, je crois que le penalty que nous avons raté a été le tournant du match. Si on l’avait mis au

fond, le match aurait peut- être pris une autre tournure. Mais je reste confiant quant à l’avenir, car il y a de la bonne graine dans cette équipe.»

Loscuito Jean François (Nigeria)

«Nous étions confiants»

«Je suis heureux de retrouver le Burkina Faso, un pays où je compte de nombreux amis. Je dois dire que nous avons abordé le match très confiants et sereins, car nous bénéficiions de l’avantage au score (2-0). Même si je reconnais que cette équipe du Burkina m’a agréablement surpris ce soir».


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