HomeOmbre et lumièreCONFLIT FONCIER A ZEKOUNGA : Le cri du cœur du MSP-DROL

CONFLIT FONCIER A ZEKOUNGA : Le cri du cœur du MSP-DROL


Le Mouvement de solidarité pour le Droit au logement (MSP-DROL) a, dans son rôle de sentinelle et d’éveil citoyen, animé une conférence de presse le jeudi dernier à Bassinko pour dénoncer «l’accaparement des terres à Zékounga par l’ex-maire de la commune de Tanghin-Dassouri, Adama Zango». C’était en présence des Hommes de médias et des habitants du village de Zékounga fortement mobilisés pour la circonstance.

 

Le conflit foncier qui oppose les habitants de Zekounga, village situé dans l’arrondissement n°8 de Ouagadougou et ceux de la commune rurale de Tanghin-Dassouri n’est pas récent. En effet, selon les explications avancées par les conférenciers du jour, tout à commencé entre 2009 et 2012 quand l’ex-maire de Tanghin-Dassouri, Adama Zango, a procédé au lotissement de plus de  245 hectares à Yalagré, quartier appartenant au village de Zékounga 1 dans l’arrondissement n°8 de Ouagadougou. La complexité de la situation est que la zone conflictuelle appartient administrativement et selon le découpage de l’Institut géographique du Burkina (IGB) à l’arrondissement n°8 de la ville de Ouagadougou alors que selon l’ex-maire en question, ladite zone appartient sur le plan coutumier à la commune de Tanghin-Dassouri. C’est cette situation confuse qui a permis au Mouvement de solidarité pour le Droit au logement (MSP-DROL) de prendre le problème à bras-le-corps car, avance son président, Seydou Traoré, « les habitants de Zékounga sont des orphelins. Voilà pourquoi il n’y a pas quelqu’un qui peut lire dans les textes pour leur permettre d’avoir leur droit socioéconomique. Ce sont des autochtones, des propriétaires terriens, on ne peut pas venir prendre leurs terrains et donner à des demandeurs et puis laisser les autochtones. C’est pour vous dire que même le chef n’a pas eu de parcelle, n’en parlons pas de ses enfants. » Le lotissement en lui-même, selon M. Traoré, est entaché d’irrégularités, c’est pourquoi dit-il : « C’est un lotissement mafieux car il n’y a jamais eu d’autorisation ; ça j’en ai des preuves. » Rappelons que sur cette même affaire de foncier à Bassinko, six personnes dont M. Traoré avaient été emprisonnées mais jouissent d’une liberté provisoire depuis 2013 sans pour autant être jugées. En tant que défenseur des droits de l’homme surtout au niveau du foncier, le MSP-DROL interpelle vivement les autorités compétentes, en l’occurrence le maire actuel de l’arrondissement n°8, le ministre de la Justice, à trouver une solution rapide et définitive à ce qu’il qualifie d’accaparement de terre qui oppose les habitants de Zékounga 1 et ceux de Tanghin-Dassouri. Le président exige l’annulation pure et simple dudit lotissement qui n’a pas suivi les règles de l’art. Malgré l’interdiction d’investir qui est en vigueur, la population autochtone est menacée de déguerpissement et souvent même de mort par les demandeurs qui ne sont autres que certaines autorités du pays. Mais les membres du mouvement de concert avec la population ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin car des actions de protestations de grande envergure ne seront pas exclues les jours à venir si rien n’est fait et ce dans le but de rendre justice à la population lésée.

Ben Issa TRAORE

 

 

 

 

 


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