CRISE AU SEIN DE LA SOFITEX : Le SYNATFITEX demande l’application des textes et accords
Prendre l’opinion publique à témoin sur la crise qui secoue ces derniers temps la nationale du coton burkinabé (SOFITEX), tel a été l’objectif du Syndicat national autonome des travailleurs des fibres textiles (SYNATFITEX) à travers l’initiation le samedi 21 juillet dernier d’un point de presse. En effet, le non respect de l’accord de conciliation tripartite signé le 1er février 2018 et le renouvellement du personnel existant seraient selon les conférenciers l’origine de ces conflits latents qui dégradent fortement le climat social de l’entreprise.
« Nous demandons que les accords signés par les différents partenaires soient dûment appliqués », c’est en ces termes que Stéphane Da du bureau national du SYNATFITEX représentant son secrétaire général, entamait les échanges avec la presse après lecture de la déclaration liminaire. En effet cet accord dit du 1er février 2018 stipule les points que sont: le règlement de la prime d’ancienneté de 14 travailleurs au plus tard le 26 février 2018; l’exercice de fonction de délégué syndical: la direction mettra à la disposition des délégués, la salle de réunions au plus tard le 28 février 2018 en établissant des formalités d’occupation; la bonification d’un échelon des récipiendaires de 2016 au plus tard en fin février 2018 ou à l’issue d’une session extraordinaire de paie; la titularisation des saisonniers occupant des postes permanents au plus tard fin mars pour ce qui concerne les travailleurs de la direction industrielle. Ainsi signé entre la direction de la SOFITEX, les travailleurs et les partenaires sociaux à la Direction régionale du travail et de la protection sociale des Hauts-Bassins, cet accord de conciliation a cependant de la peine à être mis en application, toute chose qui engage l’indignation du SYNATFITEX. D’autres parts, le test de recrutement externe des agents de la DDPC visant à renouveler le personnel demeure l’un des problèmes qui opposent le SYNATFITEX à la Direction de l’entreprise. Sur ce point les conférenciers tiennent à informer l’opinion nationale que contrairement à la rumeur selon laquelle le SYNATFITEX s’opposerait au test de recrutement externe, celui-ci juge le moment inopportun compte tenu des difficultés que traverse présentement la filière coton, il privilégie plutôt une solution à l’interne car, l’entreprise disposerait de compétences en son sein qui effectuent déjà le travail au quotidien. Ainsi proposerait-il de retenir sur les 123 du test, le reste des 63 agents techniques coton (ATC) à recruter parmi les candidats au test de recrutement interne par ordre de mérite comme cela a été appliqué à la direction industrielle car selon les textes, avance le syndicat, un occasionnel qui occupe un poste de saisonnier pendant un certain temps doit bénéficier du statut de saisonnier et au même titre, un saisonnier qui fait le travail d’un permanent pendant un temps doit bénéficier du statut de permanent. Chose qui n’est pas appliquée jusque là, car selon les statistiques, poursuivaient les conférenciers, environ 1200 saisonniers occupent des postes de permanents sans pour autant bénéficier du statut. « Certains ont passé 25 ans dans la boîte et aujourd’hui ils veulent les remplacer par du sang neuf. Que vont devenir ces derniers? », se questionne ainsi le SYNATFITEX qui indique qu’il faut que la direction comprenne que cette situation est un feu latent et elle a intérêt, arguait-il, que ça ne s’enflamme pas. C’est sur ces mots que les conférenciers mettaient fin à la rencontre en espérant de la direction de l’entreprise, une mise en application simple des textes et de l’accord du 1er février 2018.
LE MONARCK
(Correspondant)
