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CRISE SCOLAIRE A NIANGOLOKO : La CGT-B et la F-SYNTER dénoncent une cabale


Le bureau régional de la CGT-B et la coordination régionale F-SYNTER des Cascades ont animé une conférence de presse le 8 février 2015 à Banfora. Au menu des échanges : la crise scolaire qui sévit à Niangoloko depuis le 2 février 2015. Pour Oumar Soma et ses camarades de lutte, certaines personnes tentent de faire porter la responsabilité de la crise à leurs organisations.

La crise scolaire qui secoue la cité de Santa depuis le 2 février 2015 connait de nouveaux développements et les interpellations d’élèves et la fermeture des classes sont les dernières manifestations. C’est dans ce contexte que le bureau régional de la CGT-B et la coordination régionale de la F-SYNTER ont animé, dans la soirée du 8 février 2015, une conférence de presse au siège de la CGT-B Banfora. Pour Oumar Soma, premier responsable du bureau CGT-B, et ses camarades, qui ont d’entrée de jeu déploré et condamné toutes les violences qui se sont déroulées le 2 février 2015 au lycée Santa de Niangoloko, il y a une cabale et un amalgame que certaines personnes tentent de faire autour de cette affaire et chacun à son niveau de responsabilité doit se sentir interpelé. Selon lui, des esprits mal intentionnés ont pensé trouver là, une occasion de salir la réputation de leurs organisations en les accusant d’être responsables de ce qui est arrivé. Pour Oumar Soma, le DR/MESS actuel s’est inscrit dans une logique de supprimer les grèves à Niangoloko. A leur avis, cela n’a pas de sens, car les grèves ont toujours des motivations et il suffit que les raisons qui les suscitent disparaissent pour qu’elles prennent fin. Comment peut-on faire croire que des élèves qui revendiquent des professeurs, des documents ou qui s’opposent à ce qu’on leur fasse payer des frais de dossiers plus élevés qu’ils ne le devraient, est anormal ?

Entre la F-SYNTER et l’ASC il y a une unité d’action

A les entendre, la décision de l’administration de fermer les classes est inexplicable et illégale car, c’est elle même qui a convoqué l’ensemble du personnel et amené les délégués du personnel des lycées à signer le procès-verbal dans lequel la fermeture des classes est prévue. « Pourtant, aucun délégué de personnel n’est habilité à décréter une grève », a martelé Oumar Soma qui s’est insurgé contre ceux qui soutiennent que les élèves sont manipulés par les professeurs membres de la F-SYNTER. « Lorsque nous entendons ce genre de propos, cela nous amuse parce que c’est une vieille rengaine. Nous avons dit depuis l’année 2000 qu’entre la F-SYNTER et l’ASC, il y a une unité d’actions. Nous sommes sur le même terrain, nous vivons les mêmes réalités et, par conséquent, nous ne pouvons pas travailler les uns en marge des autres dans la mesure où nos revendications se recoupent. Nous sommes donc obligés de collaborer afin de créer de bonnes conditions de travail et d’apprentissage. De plus, ceux qui tiennent ce genre de langage doivent savoir que les élèves ont la capacité de réfléchir », a-t-il souligné. Et de poursuivre que la F-SYNTER a fait des pieds et des mains pour trouver une solution à cette crise qui est née depuis novembre 2014 alors que les élèves venaient de manifester pour exiger des enseignants dans toutes les classes. En son temps, a rappelé M. Soma, un conseil de discipline avait suivi et cinq élèves ont écopé de sanctions dont une exclusion définitive pour trois et temporaire pour les deux autres. Pour les conférenciers, si l’administration les avait écoutés en son temps, rien de ce qui se passe aujourd’hui n’allait se produire ou avoir une telle portée. Et d’expliquer que « Dans l’espoir d’anticiper les choses, nous avons effectué une mission le 7 décembre 2014 au cours de laquelle nous avons rencontré les militants du secteur F-SYNTER d’une part et la section ASC d’autre part afin de contribuer, à notre manière, à la recherche de solution ». Et Oumar Soma de poursuivre en disant qu’ils ont également rencontré la direction régionale de l’enseignement secondaire pour qu’elle use de ses prérogatives afin de revoir les sanctions à la baisse. « Pour nous, cela allait apaiser le climat mais en réponse, nous avons reçu un non catégorique. Or, l’on se rappelle que suite à des violences faites sur des enseignants du CEG de Kankalaba, le DR s’était opposé à la tenue d’un conseil de discipline et il a fallu la détermination de la coordination F-SYNTER pour que ledit conseil se tienne et que des sanctions quoi que légères soient prises dans un souci d’apaisement », a-t-il affirmé. Qu’est-ce qui a donc changé cette année pour que le DR aille à la sanction suprême ? Se sont interrogés les conférenciers.

Il faut que l’administration travaille dans le sens de l’apaisement

En plus de cette attitude du DR qu’ils fustigent, Oumar Soma et ses camarades de lutte ont évoqué celle du proviseur actuel du lycée Santa qui refuse de reconnaître le bureau ASC de son établissement avec qui il refuse tout dialogue tout en interdisant leurs activités. Pour eux, il faut que l’administration travaille dans le sens de l’apaisement. Dans la foulée, une mission du MESS conduite par son SG s’est rendue à Niangoloko le 10 février 2015 pour tenter de résoudre la crise. Alors que ce jour 11 février, les proviseurs des différents lycées prévoient un mouvement de grève à travers lequel ils entendent demander un dédommagement pour leur collègue du lycée Santa de Niangoloko dont le véhicule a été incendié et le domicile saccagé le 2 février dernier.

Mamoudou TRAORE

 


Comments
  • Vraiment c’est déplorable. Que des élèves pousuivent des enseignants et brûlent les locaux de proviseur,c’est incroyable. Revendiquer oui,mais s’accager,c’est inamissible. que les syndicats se ressaisissent sinon ils vont perdre la figure.

    11 février 2015

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