HomeA la uneDEBAT AUTOUR DES KOGLWEOGO A SAPONE : Les populations pour le maintien, mais souhaitent la révision de leur mode opératoire

DEBAT AUTOUR DES KOGLWEOGO A SAPONE : Les populations pour le maintien, mais souhaitent la révision de leur mode opératoire


MAQUETTE JPZ 31/01/2012 1Approche participative de la promotion de la sécurité des personnes et des biens, elle  fait de nos jours, l’objet de grands débats. Nous avons recueilli les avis de quelques individus vivant en zone rurale, notamment dans la commune de Saponé, de Kayao dans le Bazèga, et de celle de Koubri dans le Kadiogo, sur ses avantages et ses inconvénients. Voilà ce qu’ils en  pensent.

 

Selon Mahamoudou Sawadogo, responsable à l’amélioration de la vie  scolaire à l’inspection de Koubri, il dit être pour le Koglwéogo car, ajoute-il, « Koglwéogo a des mesures dissuasives d’autant plus qu’il ne sanctionne qu’au vu et au su de tout le monde. Il a l’avantage de mieux  maîtriser  le terrain. La population se reconnaît en lui, si bien que la collecte de l’information devient facile et rapide. Les forces de l’ordre sont un peu éloignées de la population ». Il estime que ce qui reste à parfaire, ce sont, entre autres, leurs modes d’opération (sévices corporels, traumatismes) qui ne sont souvent pas très en phase avec les principes de l’Etat de droit. Force est de reconnaître que la justice burkinabè a présenté des failles, à telle enseigne que la population a perdu confiance en elle.

Quant à Ablassé Compaoré, ressortissant de Kayao, résidant à Tengandogo, « Koglwéogo est disséminé sur toute l’étendue du territoire et l’heure n’est plus à sa remise en cause. Sa toile d’information est assez large et rapide, ce qui lui permet une réaction prompte et judicieuse. Cependant il reste à faire en sorte qu’il ne se substitue pas aux forces de l’ordre et que les présumés coupables qu’ils viendront à prendre leur soient remis. Sans quoi,  le Kogolwéogo est une très bonne chose ».

Pour Dénis Tiendrebéogo, instituteur principal à Saponé, sa crainte est que Koglwéogo ne fasse l’objet de récupération politique. Il admire son  courage et reconnaît qu’il prend des risques en affrontant certains malfrats qui, le plus souvent, ont des armes assez redoutables. Koglwéogo a aussi la chance d’avoir une fermeté face aux différentes interventions. Ce qui n’est pas très souvent le cas chez nos forces de l’ordre. Il estime que ce qui est souhaitable, c’est de faire en sorte que koglwéogo ait l’assurance qu’il est utile à la nation, et l’amener à se faire reconnaître par la loi, toute chose qui permettrait de situer les responsabilités quant aux exactions que viendrait à poser un des leurs, et également  avec un accompagnement en matière de formation sur son  rôle premier. Il n’est pas pour sa suppression, comme le voudraient certains.

 

Pascal Tiendrébéogo

(Correspondant)    

 

 


Comments
  • l koglweogo es bien mai il est mal applik par la population.si l gouvernema pouvai proposé des lois pr eux,en plu on permettr a tou l mond d tenir lè armes.

    15 mars 2016

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