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DISSOLUTION DES CONSEILS MUNICIPAUX ET REGIONAUX :Une suite logique


Depuis le 18 novembre 2014, le lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida  a prononcé la dissolution des Conseils régionaux et municipaux sur l’ensemble du territoire du Burkina. En termes clairs, cela veut dire simplement qu’à compter de cette date, tous les présidents de conseils régionaux ainsi que les différents maires de commune et leurs  conseillers sont relevés de leurs fonctions. Désormais donc, la conduite des affaires régionales et communales est confiée à des délégations spéciales, en attendant la mise en place de nouvelles autorités. Une décision qu’une bonne partie de la population a positivement appréciée à sa juste valeur, et qui rappelle à bien des égards les temps forts de la Révolution  d’août 1983.  Une décision d’autant  plus bien accueillie qu’elle était plus ou moins souhaitée, sinon réclamée par une majorité de Burkinabè. En effet, il n’est pas besoin de rappeler que la tension sociale créée par la décision du régime déchu de modifier la loi fondamentale de notre pays, avait fini de consacrer le  divorce entre les populations et les organes locaux de l’Administration publique. Du reste, dans certaines régions, les populations, anticipant  la décision du lieutenant-colonel Zida, avaient  interdit à certains élus locaux  l’accès de leurs bureaux. Que ce soit à Ouahigouya ou à Bobo-Dioulasso, des maires et présidents de Conseils régionaux ont  dû s’exiler pour échapper à la colère de leurs administrés. A Yé, dans la province du Nayala, la jeunesse de la localité a purement et simplement  fermé les bureaux de la mairie, après avoir jugé le maire de leur commune inefficace. Par ailleurs, la suspension de la Constitution appelait de fait la dissolution aussi des organes de la gouvernance locale, dans la mesure où la création et le fonctionnement de ces organes découlent directement de cette même Constitution.

Zida est sur la bonne lancée

Le premier constat que l’on ne peut manquer de faire après cette décision, est  la longueur de vue que partagent le Premier ministre et le chef de l’Etat sur la façon de gérer certains dossiers qui émanent de la gouvernance pour le moins répréhensible du clan Compaoré.  Ainsi, si la première déclaration du Président Kafando n’a pas laissé le moindre doute  sur sa détermination à combattre la corruption et la mauvaise gestion des deniers publics, on peut affirmer que les premières décisions du Premier ministre Zida ne démontrent pas moins la volonté de celui-ci de se lancer dans une œuvre de salubrité publique.  Et ce ne sont certainement pas les directeurs généraux de la SONABEL  et de la SONABHY qui diront le contraire. Ainsi, la dissolution  des  Conseils régionaux et communaux, non seulement s’inscrit dans la logique de changement voulu par l’insurrection des 30 et 31 octobre, mais aussi annonce, pour ce pays, la fin de l’impunité, de  la gabegie et de l’arrogance. De ce point de vue, la dissolution des conseils régionaux et communaux est une suite logique dans la démarche adoptée par les nouvelles autorités ; maintenir à leurs postes des conseillers qui ont soutenu par tous les moyens la décision de tordre le cou à la Constitution burkinabè, serait la plus belle manière de pérenniser le système Compaoré  avec tout ce qu’il a de négatif et qui a valu le soulèvement populaire des 30 et 31 octobre derniers. Le moment est venu où chacun doit rendre compte de sa gestion de l’argent du contribuable burkinabè. En 27 ans de règne sans partage, beaucoup de choses pas vraiment catholiques ont été faites tant dans la gestion du patrimoine public que dans la gestion du vivre-ensemble des Burkinabè, et beaucoup de rancœurs ont donc été accumulées. Tous ces ressentiments doivent être évacués pour permettre au peuple burkinabè de se réconcilier avec lui-même d’abord et d’amorcer avec sérénité sa progression vers un avenir plus prometteur. Dans ce sens, on peut dire que Zida est sur la bonne lancée. Reste maintenant à faire les choses sans passion et dans le discernement, en évitant surtout  la précipitation.

Dieudonné MAKIENI


Comments
  • Bonjour,
    Chers nouveau dirigeants, nous avons besoin d’une nouvelle législature sur l’urbanisation car nous avons besoin de toit pour s’abriter, nous espéreront que les lotissements à venir seront transparents. Merci d’avance

    20 novembre 2014
  • la populations de Seytenga,Province du Séno,Région du Sahel,demande l’arrestation du Maire de la dite localité,en la personne de Tamboura Amadou,pour détournement de crime de déniers publics d’un montant supérieur à 7.000.000;frs CFA,pour un forage,les animaux de fourriere,les taxes de marchés,dossier instruite par la BR de Gendarmerie de Dori,transmis à la cour d’appel de Ouagadougou,depuis courant année 2011,je demande à zida de faire sortir le dossier pour rendre justice a la population de Seytenga.

    20 novembre 2014
  • Dori,province du séno,Région du Sahel,la mairie est dirigé par l’opposition en l’occurrence le PDS/MTB,arba décédé,le 1 Octobre 2014,remplacé par le Premier Adjoint À la Amadou,le 24 Octobre 2014.les véhicules de l’etat mise à la disposition de ladite Mairie,étaientn devenu des véhiculs de Mariage des Militants de leurs parti(PDS) rien que le Samedi 15 Novembre ,pour dire partout ils ya des abus,pour terminer je demande un audit de la Mairie de Dori,et l’ensemble de toute les Mairies du Burkina,les responsabilités seront situé Mairie ex Majorité et opposition,le peuple jugera.

    20 novembre 2014
  • chers compatriotes l’heures lest grave pour nos maires car ils étaient pour se developper et non developper leurs communes dans la province du Sanmatenga excepté quelques communes ilya du dsordre dans les mairies certaines prenaient les mairies comme leurs propriétés privées. en exemple: la commune de Pibaoré fonctionne sans recouvre depuis 2014 car ttes les valeures inactives ont été bouffées par le maire et ses acolytes tout argent qui tombent sous ses mains sont consommés dans les debuts de boisson nous demandons des audits pour les mairies a defaut demandé au receveur municipal de faire la situation finacière des communes.

    20 novembre 2014
  • Tous cela est très encourageant.

    20 novembre 2014

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