EBOLA AU MALI : Il faut désormais craindre le pire
L’épidémie à virus Ebola sévit depuis un bon moment dans certains pays de l’Afrique de l’Ouest. Personne ne l’ignore, au regard des campagnes de sensibilisation tous azimuts menées en vue de la combattre. Aujourd’hui, ce à quoi nous assistons, c’est un nouveau cas déclaré au Mali, après les sept cas antérieurs qui ont malheureusement fini par emporter les malades. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la maladie se propage au Mali avec une rapidité déconcertante. Mais il convient de louer la prompte réaction des autorités maliennes, de la communauté internationale et des responsables de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), pour protéger les populations. Toutefois, le Mali étant un pays carrefour, un pays de brassage, il faut craindre que cette épidémie n’y séjourne pendant longtemps. A présent, les autorités se voient confrontées à deux situations préoccupantes : d’abord la lutte contre les djihadistes en vue de la reconquête de l’ensemble d’une partie du territoire malien et ensuite la bataille contre la fièvre Ebola.
Il convient de condamner le comportement de certaines populations
Cependant, au-delà du cas du Mali, c’est en effet celui du Burkina Faso qui inquiète très sérieusement les habitants de ce pays. Il est vrai que jusqu’à présent, aucun cas de virus Ebola n’a encore été signalé au pays des hommes intègres, mais il faudrait que les autorités renforcent davantage les contrôles le long des frontières. Cela est d’autant plus nécessaire que la frontière entre le Burkina et le Mali est l’une des plus longues de la sous-région. Cela dit, il est plus que jamais urgent de ne pas baisser la garde, car les risques de menaces sont grands, les frontières étant poreuses ; d’où l’utilité de mettre en place des structures de lutte efficaces contre la propagation de la maladie. Il convient aussi de condamner le comportement de certaines populations qui, par insouciance, ont choisi le risque suicidaire de ne pas croire en l’existence d’Ebola qui selon eux, est une pure invention des Blancs pour les empêcher de consommer la viande de brousse. A ce niveau, le gouvernement malien multiplie les messages de prudence et de sensibilisation. Et pour les appuyer, Margaret Chan, la directrice générale de l’Organisation mondiale de la santé et Michel Sidibé, le numéro un de l’Onusida, sont depuis quelques jours à Bamako pour rencontrer les religieux, les officiels et les responsables de la santé. L’objectif demeure le même, tout faire pour éviter au Mali la propagation du virus Ebola. Un véritable challenge où le temps est compté.
Ben Issa TRAORE
Tony Moses
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le biurkina faso devrait prendre des mesures adequoite a chaque frontière pour protéger la population
24 novembre 2014Megd'
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Il est vrai que Ebola est une réalité, mais je pense que les organisations internationales en font des tonnes sur le nombre des morts. Aux premières heures de l’apparition de cette maladie, on a interné de simple paludéen avec les vrais malades d’Ebola. Ce qui fait que les gens avaient peur de se rendre à l’hôpital pour un simple palu. Ce qu’il faut faire, c’est de renforcer les contrôles aux frontières avec des équipes médicales très bien dotées, mais comme d’habitude en Afrique, tant que la capitale n’est pas touchée, on nie l’existence d’un phénomène.
Ce n’est pas tant la consommation de la viande de brousse qui cause problème, mais plutôt la pratique de nos rites funéraires. C’est en cela qu’il faut sensibiliser les chefs coutumiers. Et si les Etats utilisaient Ebola comme une arme pour se déstabiliser? On peut très bien mettre un malade dans un car et l’envoyer chez son voisin tout en sachant de quoi souffre ce malade. N’oublions pas qu’il faut 21 jours pour vraiment avoir les premiers signes.
24 novembre 2014francois
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La première mesure urgente est la fermeture des frontières avec le Mali et tout de suite.
24 novembre 2014francois
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Ensuite il faut malheureusement rompre avec certaines coutumes: se serrer les mains par example et changer la manière d’enterrer les morts.
24 novembre 2014