HomeA la uneERECTION DE LA CHAPELLE SAINT ANDRE DE BOBO DIOULASSO EN PAROISSE : « Avec tous mes fidèles, on compte aider cette paroisse à aller de l’avant » dixit l’Abbé Ernest B. Somé  aumônier militaire  

ERECTION DE LA CHAPELLE SAINT ANDRE DE BOBO DIOULASSO EN PAROISSE : « Avec tous mes fidèles, on compte aider cette paroisse à aller de l’avant » dixit l’Abbé Ernest B. Somé  aumônier militaire  


 

La Chapelle Saint André de l’aumônerie militaire catholique située à la grande mission est désormais une paroisse personnelle Saint André de l’aumônerie militaire catholique de Bobo-Dioulasso. Le décret de son érection a été signé par Mgr Paul Ouédraogo Archevêque de Bobo-Dioulasso le 11 juillet 2016. Le Curé de ladite paroisse est l’Abbé Ernest B. Somé un aumônier militaire. Le pays l’a approché pour en savoir plus sur cette nouvelle paroisse.

 

« Le Pays » : M. l’Abbé qu’est-ce qu’une paroisse ?

Abbé Ernest B. Somé : La paroisse est la communauté précise de fidèles. Elle est constituée de manière stable dans l’église, dont la charge pastorale est confiée au curé, comme à son pasteur propre, sous l’autorité de l’Evêque diocésain. Le curé est avant tout le responsable de la pastorale et de l’exercice du culte. Ce qui le charge aussi des préoccupations d’ordre temporel à l’égard de ses paroissiens pratiquants ou non pratiquants.

 Pourquoi l’érection de la chapelle en paroisse ?

Lors d’une des rencontres des prêtes Africains à N’Dorola, sur la question des érections de paroisse, l’ordinaire de lieu  nous a signifié que chaque communauté devrait travailler à donner des paroisses et chaque paroisse a donc l’obligation d’y veiller par l’animation et l’engagement. Pour ce qui est de la chapelle Saint André, historiquement cette chapelle fut la première cathédrale du diocèse de Bobo-Dioulasso avant de redevenir chapelle. Et qui sait ? Elle pourrait encore être une cathédrale plus tard.

Une érection qui était attendue depuis des années

 Et quand monseigneur à la veille de la pentecôte a annoncé la bonne nouvelle, il est venu lui-même à l’aumônerie militaire pour la confirmation que nous serons bientôt une paroisse. J’entendais des fidèles qui riaient plus haut en disant qu’on nous a fait beaucoup de promesses ici. J’ai dit confiance, ça va aller. Puisqu’on était tellement à l’œuvre qu’on ne pouvait pas manquer cette occasion. Et voilà, le 11 juillet 2016, il a signé le décret de l’érection de la paroisse personnelle de l’aumônerie militaire Saint André. C’est  une grande grâce avec la nomination et même du curé en ma personne l’Abbé Ernest B. Somé. Pour une paroisse normalement il faut un curé. Je suis là en tant que aumônier militaire depuis le 10 septembre 2010. Et voilà que je suis devenu curé depuis le 11 juillet 2016.

Quels sentiments vous animent pour cette érection ?

Je dirais la jeunesse. Je me sens rajeuni : Et prêt à courir sur les chantiers de la paroisse. On a des rêves. Avec tous mes fidèles, on compte aider cette paroisse à aller de l’avant à la suite de ses aînés. Et aussi permettre aux personnels de l’armée de défense et de sécurité de bénéficier de ces grâces. C’est une grâce que d’avoir une paroisse personnelle.

Pouvez-vous nous parler de l’aumônerie militaire Saint André ?

L’aumônerie militaire Saint André couvre la deuxième région militaire. Nous prenons en charge tous les hommes de tenue de la région militaire c’est-à-dire Gaoua, Banfora, et même Dédougou. Pour leurs familles et les gens qui sont à leur charge également nous les prenons en compte. Il y a ici donc les messes. Nous avons neuf messes dans la semaine. Tout les jours il y a la messe. Et on a trois messes dominicales : deux messes en français une en jula. Aussi nous dispenserons des cours de catéchèse aux enfants et aux adultes. Nous préparons aux mariages et nous les célébrons également. Pour ceux qui ne connaissent pas l’aumônerie, ils diront tout de suite, on vous voit au moment des obsèques à la télé. C’est comme si c’était uniquement les obsèques, notre ministère c’est pour toute la vie des hommes de tenue chrétiens.

Est-ce qu’au Burkina Faso il y a d’autres aumôneries militaires érigées en paroisse ?

Oui. Nous sommes la troisième à être érigée en paroisse après Ouagadougou qui existait depuis longtemps. Et Kaya aussi. Et maintenant c’est notre tour comme paroisse militaire. Les hommes ont beaucoup besoin de ces services surtout quand ils vont en mission. Mais malheureusement nous ne sommes pas nombreux. Nous ne sommes que trois aumôniers militaires. Si on regarde nos armées sœurs, en Europe et d’autres pays, chaque régiment a son aumônier militaire. Les hommes chaque fois quand ils viennent ici, nous disent qu’ils partent en mission, au Darfour, au Mali. Leur aumônier militaire ne peut pas aller avec eux. C’est le seul qui est ici. Donc j’espère qu’avec le temps, comme déjà il y a la paroisse, on verra comment trouver d’autres aumôniers pour les aider et les appuyer dans leurs missions.

Quel appel avez-vous à lancer à vos fidèles ?

L’appel que j’ai à leur annoncer, c’est plus de confiance. Comme je l’ai dit en arrivant ici, une devise que je me suis choisie, « jamais en arrière toujours en avant ». Plus de confiance, et avec moi nous irons de l’avant.

Félix G. OUEDRAOGO

(Correspondant)


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