HomeA la uneGUY HERVE KAM, RESPONSABLE DE« LE BALAI CITOYEN » : Le Balai citoyen n’a jamais appelé l’armée au pouvoir »

GUY HERVE KAM, RESPONSABLE DE« LE BALAI CITOYEN » : Le Balai citoyen n’a jamais appelé l’armée au pouvoir »


Au lendemain de la démission du Président Blaise Compaoré à la tête de l’exécutif, une grande confusion s’est installée dans l’esprit des Burkinabè. Confusion liée au « nouvel homme fort » du Burkina mais aussi à la position de certaines organisations de la société civile, notamment le mouvement « Le balai citoyen » qui s’est affiché au soir de la déclaration du Lieutenant-Colonel Yacouba Isaac Zida. Pour clarifier leur position, les responsables du mouvement « Le balai citoyen » ont animé une conférence de presse, le 1er novembre 2014, à Ouagadougou.

Afin d’éviter à la population de marcher sur Kosyam, toute chose qui engendrerait une confrontation qui aboutirait à des pertes en vies humaines, des organisations de la société civile, dont le mouvement « Le balai citoyen » et la foule en liesse de la matinée du 31 octobre ont demandé à l’armée de prendre ses responsabilités et de désigner une personne ressource pour mener la transition. C’est dans cette foulée que le choix de l’armée s’est porté sur le lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida. « Vouloir que l’armée prenne le pouvoir pour éviter un bain de sang et vouloir  que l’armée gère le pouvoir sont deux choses différentes », a indiqué Guy Hervé Kam, Porte-parole de « Le balai citoyen », lors de la conférence de presse tenue le 1er novembre dernier. Pour lui, c’est la foule  qui a été la première à scander « l’armée au pouvoir » ou encore « Kouamé Lougué au pouvoir ». « Cela n’a jamais été lancé par « Le balai citoyen » », a-t-il souligné. Mais, a-t-il poursuivi, « il était opportun que l’armée se décide car, estime-t-il, si un civil s’était porté garant pour prendre les rênes du pouvoir et demander à Blaise Compaoré de partir, il y aurait eu encore des morts. « C’est ainsi que l’armée a souhaité que nous soyons à leurs côtés pour porter le message. S’il y a eu des querelles internes entre les militaires après, cela n’engage qu’eux », a martelé Guy Hervé Kam. « Nous reconnaissons l’autorité du lieutenant-colonel Zida et, au niveau du « balai citoyen », nous pensons aussi que la question doit être réglée par l’ensemble de la classe politique et de la société civile. Nous ne pensons pas qu’il soit encore nécessaire de demander le départ de celui qui a rallié derrière lui l’ensemble des officiers. Avec tout ce qui s’est passé, c’est plus qu’une leçon et, le lieutenant-colonel qui a vécu toutes ces opérations saura donc sortir dignement de cette transition », a-t-il ajouté. Quant à la CEDEAO, « Le balai citoyen » trouve qu’elle joue actuellement au pompier. Pour le porte-parole du mouvement, lorsque le peuple burkinabè criait au tripatouillage de la Constitution, la CEDEAO n’a pas pris de position alors que ces textes l’interdisaient. « Maintenant que le peuple burkinabè  gagne sa lutte, la CEDEAO veut intervenir pour s’opposer à un coup d’état alors que Blaise Compaoré avait fait un coup d’état constitutionnel », a-t-il relevé. Pour « Le balai citoyen », ce qui importe actuellement c’est la gestion d’une transition apaisée. Pour cela, il invite tous les acteurs de la classe politique et de la société civile à s’organiser afin que la lutte du peuple burkinabè aille jusqu’au bout, à savoir la mise en place des institutions fortes. « Pour cela, nous allons continuer à jouer notre rôle de veille et de sentinelle sur la vie politique », a conclu Guy Hervé Kam.

Adama SIGUE


Comments
  • Le Balai cityen se contredit royalement dans son démenti.« Vouloir que l’armée prenne le pouvoir pour éviter un bain de sang et vouloir que l’armée gère le pouvoir sont deux choses différentes », a indiqué Guy Hervé Kam, Porte-parole de « Le balai citoyen »./« Nous reconnaissons l’autorité du lieutenant-colonel Zida et, au niveau du « balai citoyen », nous pensons aussi que la question doit être réglée par l’ensemble de la classe politique et de la société civile. Nous ne pensons pas qu’il soit encore nécessaire de demander le départ de celui qui a rallié derrière lui l’ensemble des officiers ».
    Arrêtez de vous enfoncer dans cette déception que vous suscitez dans l’esprit des Burkinabé.

    3 novembre 2014
  • Chapeau au “Balai citoyen”! Il était dans les premières lignes de ce soulèvement. Tout ce qu’il voulait c’est le départ de Blaise et que le pays avance. Il est clair que cette victoire insurrectionnelle appartient au Peuple. Place maintenant au dialogue. Attention, l’armée, les partis politiques, la société civile, tout le Peuple, que l’union soit totale pour l’intérêt supérieur de la nation. C’est le plus important.
    A celui qui va assurer la transition Nous te tenons à l’œil. A tous les futurs présidents du Burkina Faso le Peuple vous tiendra à l’œil. A tous les dirigeants de toutes les nations du monde qui veulent asseoir un pouvoir personnel, opprimer leur peuple…vous êtes avertis!
    Merci à tous mes compatriotes qui ont mené de près ou de loin ce combat pour la victoire. Le peuple Burkinabè réhabilite ainsi son Intégrité, le respect et la dignité perdus depuis 1987.
    Faisons tout pour préserver cet honneur.

    3 novembre 2014
  • Je suis fier de vous “Le Balai citoyen”. Au début de la lutte, j’étais septique quant à vos capacités et à vos compétences à mener une telle lutte. Mais vous avez été persévérant, déterminer, et lucide. Le peuple vous remercie. Courage

    3 novembre 2014
  • Totalement d’accord avec le balai citoyen.

    3 novembre 2014
  • Le problème n’est pas d’être pour ou contre le balai citoyen. La moutonnerie doit prendre fin, le soutien inconditionnel, passionnel doivent prendre fin. C’est ce qu’on appelle la responsabilité. Si je comprends français y’a plein de contradictions dans vos paroles ou du moins dans ce qui nous a été exposé ici; l’analyse de @onvousregarde est suffisante. SE TROMPER EST HUMAIN MAIS PERSEVERER DANS L’ERREUR EST DIABOLIQUE. Vous risquez de passer le reste du temps à vous expliquer si vous ne vous re-saisissez pas. QUAND ON A SUFFISAMMENT SOUFFERT ON DOIT FAIRE ATTENTION. Quand ce Zida-là dit au moment chaud que Djendjere est en lieu sûr et que sa sécurité est garantie; qu’est-ce que çà veut dire pour le peuple? Et cou-cou voilà Djendjere qui apparait aux premiers loges. As-t-on besoin d’épiloguer que celui qui suit ces gens-là se fait prendre poings et mains liées au piège? RAISONNONS, VOUS EN AVEZ EU LA CAPACITE, VOUS AVEZ LA CAPACITE DE LE FAIRE, NE VOUS DEROBEZ POINT.

    3 novembre 2014
  • Quelques critères pour le choix du Président de la Transition

    Le Burkina Faso, notre pays, vient de loin, de très loin même. C’est grâce au sens de la responsabilité et au civisme des populations que nous avons pu éviter le pire. Maintenant que le tyran est parti, il nous faut construire ensemble, sans exclusive, les bases durables de la démocratie et du développement.

    La Transition qui s’annonce devra être véritablement démocratique pour asseoir les bases intangibles d’un Nouveau Départ pour le Burkina Faso et les Burkinabè, Réconciliés entre eux et avec eux-mêmes. Pour ce faire, nous pensons que la personnalité qui sera désignée pour diriger la Transition doit répondre à quelques critères objectifs.

    Il nous faut certes une personnalité consensuelle, mais en plus de ce critère essentiel, le Chef de l’Etat qui assurera la Transition devra être une personnalité connue pour :
    – son engagement pour une vraie démocratie,
    – ses positions anti-modification de l’article 37,
    – sa neutralité à l’égard des différentes formations politiques du pays,
    – etc.
    Par ailleurs, cette personnalité ne devra pas avoir d’intérêts particuliers à défendre qui pourraient l’amener à s’ingérer dans la gestion des futures élections présidentielles et législatives et dans les dossiers de la justice qui inévitablement devra ressortir tous les dossiers pendants pour dire le Droit qui permettra la Réconciliation des fils et filles de Notre pays sur la base de la Vérité.

    En outre, et cela est crucial, le Président de la Transition devra impérativement signer de sa main, son engagement à :
    – Ne pas se présenter aux futures élections présidentielles et législatives ;
    – Ne rien entreprendre qui entraînera une remise en cause de la durée et des missions de la Transition ;
    – Rester neutre vis-à-vis des candidats aux différentes élections présidentielles et législatives et des formations politiques, qu’elles soient engagées ou non dans les compétitions électorales.

    La situation que nous vivons aujourd’hui au Burkina est la conséquence des tricheries électorales qui ont permis pendant longtemps de fabriquer de fausses majorités. La vraie majorité étant tenue par la corruption et l’oppression à la fois par la force des armes, et une justice aux ordres.
    Pour éviter que de telles situations ne se reproduisent dans notre pays, il faudra que nous inventons un système véritablement démocratique.

    La représentativité des élus devra être mesurée à mi-mandat.
    En effet, si les députés qui s’apprêtaient à valider, comme lettre à la poste, la modification de Notre Constitution étaient véritablement représentatifs des populations et si la corruption n’avait pas servie d’argument par Blaise, le Burkina aurait certainement fait l’économie de cette transition tragique que nous vivons aujourd’hui.

    3 novembre 2014

Leave A Comment