HomeA la uneLANCEMENT D’UNE NOUVELLE VERSION D’IFU PAR LES IMPOTS : Pour mieux lutter contre la fraude fiscale

LANCEMENT D’UNE NOUVELLE VERSION D’IFU PAR LES IMPOTS : Pour mieux lutter contre la fraude fiscale


La Direction générale des impôts a procédé, le 19 novembre 2018 au sein de la Direction générale des douanes, à Ouagadougou, au lancement de la nouvelle version du logiciel d’immatriculation des usagers de l’administration financière, dénommée IFU. Les participants, pour la plupart composés d’agents des finances et des impôts, ont bénéficié, lors du lancement, d’un exercice pratique d’utilisation de cette nouvelle version. C’était en présence du secrétaire général du ministère de l’Economie, des finances et du développement, président de la cérémonie, représentant le ministre de tutelle de la structure ; du directeur général des impôts ainsi que celui de la douane.

3e version du logiciel de l’identifiant financier unique (IFU), c’est la toute nouvelle version IFU qui a été mise sur le marché. C’était le 19 novembre dernier, à la Direction générale des douanes. Selon Adama Badolo, directeur général des impôts, la version du logiciel IFU précédente date de plus de 10 ans, ce qui a donné un temps assez large de voir ses avantages et ses inconvénients. « On a pu se rendre compte qu’il y a quelques soucis avec la version précédente, notamment avec les doublons que nous avons pu constater et également l’identification et la localisation des contribuables. Aussi, parfois certains contribuables pouvaient passer entre les mailles du filet c’est-à-dire se faire connaître par une administration pendant qu’une autre administration ne peut pas les identifier. C’est tirant conséquence de tout cela qu’on a pensé qu’il faut réviser le logiciel IFU pour le rendre plus fiable et plus exhaustif, » a-t-il confié. Dans la version précédente, a-t-il poursuivi, le logiciel contenait 100 000 contribuables. Pourtant, 100 000 contribuables pour 20 millions d’habitants que compte le Burkina Faso, on peut penser que tous les contribuables ne sont pas immatriculés. « C’est au vu de tout cela qu’on a initié cette nouvelle version qui va toucher davantage de contribuables ; Tous les payeurs d’impôts, que ce soit les entreprises ou les particuliers, et cela va participer à l’élargissement de l’assiette, à la lutte contre la fraude, à l’amélioration de la collecte des impôts, etc.», a-t-il fait comprendre. Ce nouveau logiciel qui se veut plus sécurisé, comporte quatre grandes fonctionnalités majeures dont l’immatriculation des contribuables qui offre la possibilité d’immatriculer les contribuables ; la recherche multicritère qui permet de faire des recherches par combinaison de plusieurs critères et l’exportation des résultats aux formats Excel et PDF ; la recherche de doublons qui permet une recherche d’immatriculations multiples pour garantir un répertoire fiable ; la gestion des statistiques qui permet de produire des statistiques exportables aux formats Excel et PDF. A en croire le DG des Impôts, ce qui est important surtout dans cette nouvelle version, c’est le fait qu’il soit possible d’attribuer un numéro unique à chaque contribuable. S’il travaille avec la direction des douanes ou les impôts, si ce sont les marchés publics, chacun aura un numéro unique. Il ne sera plus possible d’avoir deux numéros. Et le contribuable peut être identifié par une photo si c’est un particulier ou par un logo si c’est une personne morale. « Si votre numéro est désactivé à la DGI vu que les informations sont données en temps réel, si vous arrivez à la douane, vous ne pourrez pas faire vos dédouanements », a-t-il dit avant de poursuivre : « Si vous avez des importations, la DGI est aussi informée et n’a plus besoin de demander des informations à la douane ». Le coût de la mise en œuvre de cette nouvelle version, selon toujours le DG de la DGI, tourne autour de 130 millions de F CFA. Pour Seglaro Abel Somé, SG du MINEFID représentant le ministre de l’Economie, des finances et du développement, cette version a vu le jour parce que la précédente comportait trop de failles. « Plusieurs cas de doublons et d’utilisations inappropriées des numéros IFU ont été constatés», a-t-il déclaré. Ces situations ont, d’après lui, occasionné des désagréments pour l’Administration et pour les contribuables. « Il est donc apparu nécessaire, à l’issue d’un audit du logiciel et du processus d’immatriculation, de procéder au développement d’une nouvelle version du logiciel afin d’améliorer l’immatriculation et la gestion du portefeuille des contribuables», a-t-il fait savoir. Le secrétaire général du MINEFID a tenu à préciser que la mise en œuvre de ce nouveau logiciel IFU n’entraîne pas de ré immatriculation des contribuables, mais seulement une mise à jour des informations. Il a remercié la Banque mondiale qui, à travers le projet de gouvernance économique et de participation citoyenne (PGEPC), a permis d’aboutir à la réalisation de ce logiciel. Par la même occasion, il a félicité l’équipe dirigeante de la Direction générale des impôts et l’équipe projet pour leur engagement et leur détermination qui ont permis la bonne exécution de cette activité.

Frédéric TIANHOUN (Collaborateur)


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