HomeA la uneLUTTE CONTRE LE TERRORISME AU BURKINA : Les troupes de l’Opération Gabi ratissent à la frontière Mali-Burkina au Nord

LUTTE CONTRE LE TERRORISME AU BURKINA : Les troupes de l’Opération Gabi ratissent à la frontière Mali-Burkina au Nord


Depuis le 22 février 2016, les Forces armées burkinabè participent à une opération dénommée « Opération Gabi » aux côtés de Forces armées maliennes à la frontière des deux pays, avec l’appui de la France en matière de renseignements à travers la Force Barkhane. Cette opération tripartite (Burkina-Mali-France) qui prend fin ce 06 mars 2016 s’organise dans le cadre des activités du « G5 Sahel » créé en février 2014 à Nouakchott, le groupe des cinq pays du Sahel que sont la Mauritanie, le Mali, le Niger, le Burkina Faso et le Tchad, ont affiché hier à Nouakchott leur volonté d’affronter ensemble les problèmes souvent similaires qu’ils partagent dans leur région. Le but de l’Opération Gabi est de chercher et neutraliser les groupes armés terroristes qui pourraient évoluer dans la zone frontalière des deux pays. Nous avons fait le déplacement à Djibo et à Nassoumbou le 03 mars dernier avec une équipe de l’Etat-major général des Armées, pour un constat de terrain en partie.

Les Forces armées burkinabè participent à l’opération Gabi avec deux sous-groupements tactiques interarmes, à savoir l’armée de l’Air, la gendarmerie et le Groupement central des Armées. Quelque 600 hommes, côté burkinabè, sont engagés sur le terrain sur une zone qui s’étend sur 200 km au nord entre le Burkina et le Mali dans le but de renforcer la sécurisation du territoire national et contribuer à la lutte contre le grand banditisme. Concomitamment, des troupes maliennes mènent aussi la traque contre les terroristes et les grands bandits qui pourraient se trouver entre la frontière malo-burkinabè. « Ces opérations bilatérales sont une opportunité pour le Burkina et le Mali de mettre en place des cadres dans lesquels le droit de poursuite peut être exercé par chaque pays, afin de réduire la liberté d’action et d’influence de des groupes armés terroristes de part et d’autre de la frontière », précise une source proche de la direction de la communication et des relations publiques des Armées. Entre autres actions sur le terrain, on a des reconnaissances aériennes et terrestres, des patrouilles, des bouclages et des fouilles de zones, précise la même source. Selon le commandant Somé Evariste, chef du centre des commandements de l’Opération Gabi basé à Djibo, cette Opération Gabi se déroule bien depuis deux semaines. « Les Forces Armées nationales du Burkina et celles du Mali, appuyées par la France, sont en opération de ratissage le long de la frontière entre les deux pays. Cette opération s’inscrit dans le cadre de la lutte résolue contre les terroristes qui agissent dans cette zone depuis quelques années ». Pour le commandant Somé, l’opération Gabi permet de rassurer les populations de la localité de la présence effective des Forces Armées à leur côté et garantir la sécurité, la stabilité nécessaire à tout développement dans cette zone. L’opération Gabi a-t-elle connaissance de la présence des terroristes dans la zone de l’Opération ? Négatif, répond le commandant Somé qui précise toutefois que des indices de présence des terroristes sont constatés ainsi que quelques individus suspects ou quelques activités de groupe d’individus suspects mobiles. Le soutien de la France concerne les renseignements qui supposent des matériels de haute technologie et la France est mieux équipée pour soutenir l’Opération, souligne-t-il. Il a précisé par ailleurs que les camps de réfugiés installés dans la localité sont surveillés par les Groupement des forces anti-terroristes (GFAT) et des départs volontaires de réfugiés maliens ont été enregistrés jusque-là. Les Forces armées nationales mènent aussi des actions civilo-militaires au profit des populations des villages environnants. Elles ont offerts du matériel et des médicaments de première nécessité d’une valeur d’un million de nos francs au CSPS de Nassoumbou. Pour l’infirmier Chef de poste du CSPS de Nasoumbou, Guillaume Galbané, ce don va aider à prendre en charge beaucoup de patients issus en général des milieux très pauvres. Le président de la délégation spéciale de Nassoumbou, Désiré Kiemdé a remercié les Forces Armées pour le soutien sécuritaire et le don qui permettra aux infirmiers de mieux soigner les patients des villages de la commune. Les populations de Nassoumbou qui semblaient au départ réservées vis-à-vis des troupes de l’Opération Gabi font montre d’une assez bonne collaboration à ce jour, selon une source proche du commandement. Moumouni Maiga, chef de village de Nassoumbou estime que les Forces vont aider à garantir la sécurité des populations souvent victimes des voleurs qui écument les populations et se réjouit de leur présence dans la zone.

Lonsani SANOGO

 


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