HomeA la uneMARCHE DE NAMOUNOU DANS LA TAPOA : Un braquage digne d’un film de Hollywood

MARCHE DE NAMOUNOU DANS LA TAPOA : Un braquage digne d’un film de Hollywood


 

Namounou, commune rurale située à 25 kilomètres de Diapaga, chef-lieu de la province de la Tapoa à l’Est, a été le théâtre d’une attaque à main armée dans la nuit du 19 au 20 février 2016. Le bilan fait état d’un blessé grave et plus d’un million de F CFA emporté.

Les bandits ont frappé en plein cœur,  la commune rurale de Namounou dans la nuit du 19 au 20 février dernier. En effet, aux environs de 21h 15, trois  individus, armés jusqu’aux dents, ont mené une attaque contre une station-service et quelques boutiques situées à proximité  du marché de ladite commune.  A leur arrivée, nous a confié l’ancien maire de la commune, Issouf Ouali, les délinquants se sont  attaqués à une boutique et un kiosque Airtel Money, avant de s’en prendre à la station-service qui jouxte le marché. «Ils ont blessé le gardien de la station-service au pied et pillé deux boutiques. Ils avaient des gilets pare-balles et n’étaient pas cagoulés», a-t-il soutenu.  Les préjudices subis par certaines victimes pourraient s’élever à plus d’un million de F CFA. « Ils sont venus m’attaquer au moment  où je m’apprêtais à faire le décompte de la recette de la journée.           Ce qu’ils ont pris avec moi vaut un million de F CFA car c’est tout le contenu de ma caisse qu’ils ont emporté et quelques téléphones portables de mes clients. Après s’être emparés de tout ce qu’ils voulaient,  les assaillants ont pris d’assaut les rues tirant en l’air pour semer la terreur, avant de disparaître dans la nature», nous a confié Bamboaro Yonli, gérant d’une boutique Airtel Money. Ce n’est pas la première fois que la commune de Namounou est prise pour cible par des bandits, car abritant l’un des plus grands marchés de la province de la Tapoa et même de la région de l’Est. « En 2013, quatre délinquants avaient attaqué en pleine nuit les domiciles de plusieurs habitants de la localité, en majorité des  commerçants. J’ai un oncle commerçant qui faisait partie des victimes et il a failli perdre la vie cette nuit-là », nous a révélé Abdoul-Aziz Ouédraogo, habitant de cette localité.

La Tapoa est en proie aux attaques des bandits de grands chemins

 Namounou est un grand centre commercial, voire un pôle de croissance économique de la Tapoa, mais jusque-là, il n’y a pas d’électricité ni de bonnes voies, encore moins d’eau potable pour les populations. Aux dires des habitants, la commune est délaissée à elle-même, malgré sa contribution au développement économique de la région de l’Est.  A entendre certains témoignages, le commissariat de police de Namounou n’est pas bien équipé. L’effectif de ce commissariat de police est d’ailleurs l’un des plus faibles, parce que ne disposant pas d’hommes pour procéder à des patrouilles dans les quartiers criminogènes, encore moins pour se lancer à la traque des personnes suspectées. L’insécurité, ce n’est pas seulement dans la commune de Namounou. C’est toute la province de la Tapoa, voire la région de l’Est qui est en proie aux attaques des bandits de grands chemins. Nadiaboanli, village situé dans la commune de Partiaga, en est un exemple. Tous les grands opérateurs économiques du marché de cette localité y ont fermé boutique pour leur survie puisque  que la semaine dernière, ils ont été attaqués en plein jour par un commando de six délinquants lourdement armés. Sur les axes routiers, Diapaga-Kantchari et Fada-Nadiaboanli, les attaques à main armée sont légion. Pas plus tard qu’hier, dimanche 21 février, un camion en provenance de Fada a été attaqué par un gang. Il y eut plus de peur que de mal,  puisque grâce à l’intervention de la police de la mine de Boungou, les assaillants n’ont pas pu obtenir ce qu’ils voulaient. Au regard de la récurrence des attaques à main armée dans la province de la Tapoa, voire  la région de l’Est, il urge de revoir le dispositif sécuritaire dans la région pour permettre aux populations de vaquer tranquillement à leurs occupations quotidiennes.

Mamouda TANKOANO


Comments
  • il ne peut y avoir de developpement sans securite. donc a l etat de mettre les moyens adequats pour securiser les personnes et leurs biens sur l ensemble du territoire national. le cas de la tapoa est tres inquietant parce que les attaques a main armee sont monnaie courante. si les choses ne changent pas les populations vont s organiser pour se securiser elles memes. les Koglweogo naitront a cout sur. merci pour cet article.

    22 février 2016
  • Faites appel aux kogleweogo de sapouy ou de boulsa!

    22 février 2016
  • vraiment la sécurité est un tres serieux problem dans la region de l’Est surtout dans la Tapoa. Tout developpement passe par la sécurité. Pour le cas de Namounou je suis écœuré. C’est le pole de croissance de la Tapoa, comme le journaiste l’a bien signalé. Malheureusement la commune est laissée à elle-meme. Tout cela à cause de la politique car sur les 8 communes qui composent la Tapoa, c’est la seule commune qui s’est toujours opposée au regime de Blaise Compaoré en votant toujours le PDS/Metba. Esperons que le regime de Roch Kaboré songera à cette commune qui a toujours souffert.

    22 février 2016
  • J’ai étudié à Diapaga dans les années 2001 à 2004, dans la Tapoa. Je connais très bien la commune de Namounou. C’est triste pour cette commune. Je suis surpris qu’il n’y ait toujours pas d’électricité, ni d’eau potable pour les populations, n’en parlons meme pas de bon commissariat de police. Pourtant, l’argent circule bcp dans cette commune qui a le plus grand marché de la Tapoa pour ne pas dire de l’EST. Comment un citoyen peut-ils exercer tranquillement ses commerces si sa vie est à la merci des bandits? Je n’en veux pas aux populations de Namounou car elles sont laissés à elles-meme. Cette commune doit etre dotée d’une gendramerie au regard de sa situation et de sa contribution au developement de l’Est. Pour moi, si la Tapoa est en retard, c’est la faut de ses fils.Je veux parler de Paramanga Yonli. Après avoir été PM pendant 7 ans, la Tapoa ne devrait pas avoir le visage qu’il a aujourd’hui car j’y étais en novembre 2015. Rien n’a changé, les populations souffrent toujours.

    22 février 2016
  • Commentaire…problme de securite?

    24 avril 2017
  • Commentaire…peuple de namounou ne baisse pas les bras xa va allez.

    17 août 2018

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