HomeA la uneME MICHEL BRIZOUA BI, PRESIDENT DE LA COMMISSION DE GOUVERNANCE DE LA CAF

ME MICHEL BRIZOUA BI, PRESIDENT DE LA COMMISSION DE GOUVERNANCE DE LA CAF


En marge de la CAN Egypte 2019, la Confédération africaine de football (CAF) a officiellement mis en place sa commission de la bonne gouvernance. Celle-ci est présidée par l’Ivoirien Me Michel Brizoua Bi qui s’est exprimé à ce sujet dans la Newsletter de la CAF pour ce mois d’avril.

Quelle est la mission de la Commission de gouvernance ?

La Commission de gouvernance dont les attributions sont définies dans les dispositions des statuts de la CAF est effective, depuis juillet 2019, la dernière des commissions à entrer en fonction après les réformes initiées par le président Ahmad Ahmad depuis son élection en 2017. La mission de la Commission est d’assister le Comité Exécutif de la CAF sur toutes les questions en matière de gouvernance de l’organisation. En outre, la Commission est chargée de procéder aux vérifications des conditions d’éligibilité des candidats à des postes électifs au sein des organes de la CAF.

Qu’est-ce que le travail de votre Commission peut apporter à la CAF et au football africain en général ?

Lorsqu’on observe l’actualité des confédérations de football dans le monde et même celle de la FIFA ces dix dernières années, on remarque que les questions de gouvernance et d’éthique ont pris une place prépondérante. En effet, à la suite de nombreux scandales relayés par les médias, toutes les confédérations de football et la FIFA elle-même se sont engagées dans des réformes importantes de gouvernance. Notre confédération, conformément aux engagements pris dans le cadre du programme d’action de son président, se devait également de revisiter et de réformer sa gouvernance afin de la hisser aux standards internationaux adoptés par ses homologues et ceux recommandés par la FIFA. De manière très concrète, l’adoption et le respect de normes de gouvernance les plus élevées par la CAF devrait contribuer à non seulement améliorer la transparence de sa gestion, mais surtout, à maintenir dans la durée un climat de confiance totale avec tous les acteurs et partenaires du monde du football.

Quelle est votre feuille de route pour atteindre cet objectif ?

Dans un premier temps, il nous a fallu avec beaucoup d’humilité apprendre à mieux connaître notre confédération et son fonctionnement. Après cette période d’observation, il nous a paru nécessaire de formuler un certain nombre de propositions de réforme notamment statutaires, afin de renforcer le cadre actuel de gouvernance. Ces réformes seront présentées au Comité exécutif en temps opportun, puis à l’Assemblée générale pour examen. Le second volet de notre démarche sera consacré à l’appui et au renforcement des capacités des associations nationales. D’abord, nous allons nous rapprocher d’elles afin d’évaluer et de recenser leurs besoins en matière de gouvernance. Vous observerez que nombre de nos associations nationales sont minées et parfois affaiblies par des conflits de gouvernance. Nous pensons qu’en dehors de notre contribution dans le suivi de la gouvernance de la CAF, nous devrions également aider les fédérations à améliorer leur gouvernance interne, et partant, réduire les risques de conflits qui nuisent à l’image du football en Afrique. Dans ce contexte, le symposium sur la gouvernance du football en Afrique, décidé depuis avril 2019 par le Comité exécutif devrait être le cadre idéal pour permettre aux dirigeants du football africain de débattre de ces questions et adopter si possible, une feuille de route commune au plan continental. Nous espérons que cette rencontre qui sera une vraie première sur le continent pourra se tenir prochainement.

Après la publication dans les médias de certaines conclusions du rapport PwC, que va faire la Commission de gouvernance ?

Cette question est très pertinente. En effet, lors de sa session tenue le 14 février 2020 à Doha, le Comité exécutif a instruit la Commission de gouvernance à l’effet de traiter les suites de ce rapport. A cet égard, notre Commission s’est réunie début mars au Caire et a entamé ses travaux notamment par une enquête au sein de l’administration de la CAF. Dès que notre travail sera achevé, il sera soumis au Comité exécutif. En conclusion, notre Commission qui est indépendante tient à rassurer le monde du football que les conclusions du rapport PwC ne resteront pas dans les tiroirs.

Quel message aimeriez-vous lancer aux dirigeants et acteurs du football en Afrique ?

Avec son nid extraordinaire de talents, l’Afrique est capable de dominer un jour le football mondial. Mais avant d’affronter un tel défi et parvenir aux premières loges, il est nécessaire qu’au niveau local et continental, nous arrivions à relever collectivement le défi de la bonne gouvernance de nos clubs et fédérations. C’est pour modestement contribuer au succès de ce beau challenge que j’ai accepté de me mettre au service de la CAF avec mes autres collègues de la Commission de gouvernance dont la majorité est composée, il faut le souligner, de femmes qui sont de très brillantes avocates. Le destin du football africain dépendra de la qualité de la gouvernance que ses dirigeants voudront bien adopter et respecter.

Source : CAF

Les membres
de la commission de gouvernance
Me Michel Brizoua Bi : président (Côte d’Ivoire)
HAPPI Dieudonné : vice-président (Cameroun),

MUSONDA Monica (Zambie),

DLAMINI Tumi (Afrique du Sud),

BOUREGHDA Maya (Tunisie).


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