HomeA la uneMUTINERIES DE 2011 : Le HCRUN  à l’écoute des militaires radiés  

MUTINERIES DE 2011 : Le HCRUN  à l’écoute des militaires radiés  


Le Haut conseil pour la réconciliation et l’unité nationale (HCRUN) a tenu une rencontre avec les militaires radiés, le 20 janvier 2017 à Ouagadougou, dans l’enceinte du Conseil économique et social. Il s’est agi, entre autres, d’écouter ces derniers et de recueillir leurs doléances et leurs plaidoyers.

Dans le but de pouvoir étayer le dossier, le Haut conseil pour la réconciliation et l’unité nationale (HCRUN) a organisé une rencontre avec les militaires radiés, le 20 janvier dernier. Selon le président du HCRUN, Benoit G. Kambou, les dossiers qu’ils ont au préalable examinés, ne contenaient pas toutes les informations dont sa structure avait besoin ; d’où la tenue de cette rencontre. Ainsi, en les écoutant, il parviendra à relever de nouvelles informations qui lui permettront d’avancer dans le traitement desdits dossiers. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ces ex-militaires ont pu tout raconter sans gêne. Lors de la rencontre, ils ont fait cas d’injustices de la part des autorités. Et le président du HCRUN, Benoit G. Kambou, de confier que ses collaborateurs et lui ont recueilli tout ce que ces ex-militaires ont dénoncé, et qu’ils vérifieront même s’il faut entendre également la hiérarchie. Pour le moment, a laissé entendre le président Kambou, il peut faire des suggestions de solutions et le pouvoir décidera ensuite. M. Kambou a, par ailleurs, soutenu qu’il était trop tôt de parler de réintégration des militaires car, dit-il, il faudra écouter toutes les parties. Parce que, estime-t-il, dans un procès, on doit impérativement écouter les deux parties. « C’est un chef qui m’a mis dans cette histoire ; il m’a recommandé de calmer les mutins. Car, parmi tous les sous-officiers, personne n’a eu le courage de dire aux jeunes de ne pas semer ce tohu-bohu. Et après, ils m’ont envoyé en prison. J’ai fait 18 mois dans la cellule sans qu’on ne me dise ce que j’ai fait. Et à la dernière minute, lors de ma confrontation avec les officiers, personne n’est venu. C’est seulement le colonel Serge qui est venu me confronter avec le commandant juge Koudougou. Après avoir lu mon procès-verbal, il est ressorti que je ne suis pas impliqué. Malgré mon innocence, j’ai fait 2 ans 6 mois en prison. Mais après ma libération, la Justice m’a acquitté et jusqu’à présent, je suis au chômage. Nous demandons au HCRUN d’être clément à notre égard car, 6 ans dans le chômage, ce n’est pas du tout facile pour nous. Il y a des officiers qui ont pillé mais qui sont toujours dans les rangs. C’est donc une injustice », a expliqué l’ex- militaire Soutongnoma Valentin Ouédraogo.

«Nous sommes venus ce matin, sur appel du HCRUN pour les dossiers de 2011. A l’intérieur, il était question de ce qui s’est passé. Alors, nous passons chacun exposer notre problème. Nous demandons de la part du HCRUN, le traitement de nos dossiers. Nous souhaitons, s’il y a lieu, qu’il nous réintègre dans les rangs car, cela est sa mission et nous avons confiance en lui. Cependant, notre souci principal est que vérité et justice soient rendues», a déclaré le porte-parole des ex-militaires, Hervé Tapsoba. Et de renchérir qu’ils sont allés au Conseil économique et social (CES) pour dire toute la vérité.  « En effet, nous voulons dire aux chefs militaires qui ont contribué à notre radiation, que nous sommes tous des fils du Burkina. Nous avons suivi le procès des accusés de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP). Ils étaient tous dans leurs tenues mais nous, nous n’avons pas eu cette opportunité tout simplement parce qu’ils ne voulaient pas que la vérité soit dite. Certes, nous avons été radiés. Le Trésor public avait déjà viré nos salaires, mais grande fut notre surprise de savoir que cette somme a été bloquée pour être répartie dans les poches des gens. », a-t-il martelé.

 

Monique Wendpayangdé SORO (Stagiaire)

 


No Comments

Leave A Comment