HomeBaromètrePOLITIQUE NATIONALE : La NAFA, un nouveau parti porté sur les fonts baptismaux

POLITIQUE NATIONALE : La NAFA, un nouveau parti porté sur les fonts baptismaux


La Nouvelle alliance du Faso (NAFA) est un nouveau parti politique qui a été porté sur les fonts baptismaux le samedi 31 janvier 2015, à Ouagadougou. C’était au cours d’une Assemblée générale constitutive. Ce parti qui n’entend pas se laisser conter les élections couplées de 2015, est présidé par Rasmané Ouédraogo.

L’arène politique du Burkina Faso s’est agrandie avec la naissance d’un nouveau parti, la Nouvelle alliance du Faso (NAFA). Ce parti a été porté sur les fonts baptismaux le samedi 31 janvier dernier, au Centre national Cardinal Paul Zoungrana. Plusieurs raisons ont prévalu à sa création. Il s’agit, à travers ce parti, de promouvoir la bonne gouvernance, de relever les défis d’une croissance inclusive, de renforcer les capacités productives dans les secteurs agricole, minier, manufacturier et des services. Les pères fondateurs de la NAFA entendent également « léguer un héritage politique aux générations actuelles et futures, à travers une répartition et une articulation claires des responsabilités entre le gouvernement, les institutions nationales, régionales et locales ». Selon le manifeste du parti, la NAFA se veut une réponse citoyenne et politique aux préoccupations et sollicitudes du peuple burkinabè, surtout de sa jeunesse, telles qu’exprimées les 30 et 31 octobre 2014.

Parti d’obédience social-démocrate, la NAFA se fixe, pour les cinq années à venir, plusieurs objectifs. Le parti entend garantir la liberté, la sécurité et la justice à tous les Burkinabè, restaurer l’autorité de l’Etat, promouvoir les valeurs républicaines et culturelles, etc. Le bureau provisoire du secrétariat exécutif national mis en place lors de cette rencontre compte se mettre d’ores et déjà à la tâche. Au nombre des activités inscrites à son agenda, figurent la mise en place d’un comité d’experts interdisciplinaires pour l’élaboration du projet de société et du programme de gouvernement, de commissions de réflexion et de proposition d’une stratégie de campagne, d’un plan de communication, d’une stratégie et d’un mécanisme de mobilisation des ressources et d’une stratégie d’alliance pour la future « majorité présidentielle ». Le bureau s’attèlera également à la préparation du premier congrès du parti et partant de là, il a formulé un certain nombre de recommandations parmi lesquelles, l’identification de points focaux par province, commune, village et secteur et la mise en place des structures du parti.

A l’issue de l’AG constitutive, un bureau provisoire de 55 membres a été mis en place, présidé par Rasmané Ouédraogo. Selon ce dernier, la NAFA se donne trois mois pour s’implanter dans l’ensemble des 45 provinces du Burkina Faso et se préparer pour les élections à venir. Le nom de Djibrill Bassolé est revenu lors des interviews réalisées par les journalistes à l’issue de l’AG constitutive, pour savoir si le parti allait soutenir sa candidature, comme cela se murmure. A ce propos, le président du bureau provisoire a laissé entendre que leur souhait, c’est d’avoir un candidat pour les élections présidentielles. Quant au choix de ce candidat, « Ça reste pour les jours à venir », a-t-il répondu.

Christine SAWADOGO

 


Comments
  • J’observe depuis un certain temps que les vieux démons sont entrain de resurgir comme si tout était comme avant. Je me dis que si les caciques du CDP commencent à se donner de la voix, c’est parce qu’ils ont reçu des gages qu’ils ne seront pas inquiétés. Il est vrai que toutes les composantes de la classe politique devront être prises en compte, mais pour le bien de la cohésion nationale, j’estime que les partis qui ont soutenu la révision de l’article 37 devront être disqualifiés pour les échéances électorales à venir. Ces partis pourront concourir après 2015, mais pas pour 2015.
    Comment comprendre que ces personnes qui ont tenu des propos incendiaires et qui ont mis le feu aux poudres car elles étaient prêtes à tout brûler pour que leur mentor puisse s’éterniser au pouvoir se remettent en selle petit à petit et sortent du bois telle des animaux après un tsunami ?
    La transition est entrain de pêcher en eaux troubles. On parle de malversations et de mauvaises gestions financières. On parle de gabegie. Mais personne n’est inquiété. Pourquoi ?
    Tout porte à croire que le présent gouvernement ne voudrait pas s’hasarder sur ce terrain et laisser cette patate chaude au prochain gouvernement. On n’a pas besoin de faire Sciences politiques pour savoir que le MPP joue des mains pour ne pas qu’une telle justice soit mise en place car ça sera son procès aussi.
    Vient maintenant la question du financement des partis pendant les échéances électorales. Je propose que l’Etat ne sorte rien de ses caisses puisqu’il demande des efforts aux Burkinabè en n’abaissant que de 25 FCFA le prix du carburant. La création de parti politique tout azimut est une méthode connu pour émietter la manne financière que l’Etat octroie aux partis en compétition. Que le parti qui se dit capable de gouverner le Burkina trouve les voies et moyens de financer sa compagne.
    Comme je le disais plus haut, le CDP, l’ADF/RDA et consorts ne doivent pas prendre part car ces partis ont encore de la ressource financière et Ouattara ou Soro G viendront en aide à ces partis pour juste déstabiliser le Burkina.
    Il faut commencer à prendre le taureau par les cornes et c’est en ce sens que je comprends la profondeur de la réflexion du Prof. Bado qui dit que le pire est encore devant nous si…..

    2 février 2015
  • Il faut se méfier de ces gens là.

    2 février 2015

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