POLITIQUE NATIONALE : Le PARIS réclame son récépissé au MATD
Depuis un certain temps, une crise prévaut au sein du Parti républicain pour l’intégration et la solidarité (PARIS). En effet, le parti fait face à un bicéphalisme où Roland Goungounga et Roland Tondé se disputent la présidence du parti. Le 4 avril 2019, l’aile Roland Goungounga a animé une conférence de presse, à Ouagadougou, pour faire part de la situation qui prévaut au sein dudit parti. Face aux Hommes de médias, Roland Goungounga a invité le ministère de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la cohésion sociale (MATDCS) à remettre le récépissé lui revenant de droit.
Le PARIS traverse une période « très difficile ». A en croire en tout cas les propos de Roland Goungounga qui clame être le président du parti depuis le 28 février 2016. En effet, selon lui, depuis cette date, le parti a procédé au renouvellement de ses instances, notamment la mise en place d’un Bureau politique national (BPN) soldé par son élection à la tête du parti. Or, en cas de renouvellement d’un organe dirigeant d’un parti, celui-ci (le parti) le signale au ministère en charge de l’administration territoriale qui délivre un récépissé. Mais selon M. Goungounga, c’est là que le bât blesse car malgré les demandes formulées par le parti pour réclamer le si convoité récépissé, le ministère refuse de délivrer le précieux sésame. « Notre bagarre, comme vous le dites, est dirigée contre le MATDCS parce qu’il refuse de nous délivrer le récépissé », a-t-il déclaré. « Nous demandons qu’on nous donne quelque chose qui nous revient, en l’occurrence le récépissé qui constate qu’il y a un nouvel organe dirigeant du parti. Nous avons fait copie de la loi portant charte des partis politiques et le récépissé est censé être délivré quand on informe le ministre en charge des libertés publiques qu’il y a changement au niveau d’un organe dirigeant », a estimé le président Goungounga qui a invité le ministère à « se conformer aux exigences légales ». « Ce que nous voulons faire entendre à l’opinion publique, c’est que nous estimons qu’il y a des abus de pouvoir de la part de l’autorité ».
L’absence de récépissé, une entrave au fonctionnement du parti
« Nous avons tout un ministère qui s’oppose à des militants d’un parti politique», a-t-il martelé. Selon lui, cette absence de récépissé entrave le bon fonctionnement du parti qui peine à mobiliser des fonds pour mener convenablement ses activités. A la question de savoir si le PARIS est membre du Chef de file de l’opposition politique ou de la majorité présidentielle, Roland Goungounga a indiqué que le parti a fait une demande d’adhésion à la majorité présidentielle, mais n’a toujours pas, à ce jour, reçu de réponse. « Le parti n’est nulle part », a-t-il ajouté. Mais quelles sont les raisons qui ont conduit à l’éviction de Roland Tondé de la tête du parti ? A interrogé un journaliste. « Ce que nous reprochons à M. Tondé, c’est d’abord le fait, pour le parti, de ne pas participer aux échéances électorales. Un parti politique, ça participe aux élections. M. Tondé a été élu à la tête du parti en 2009. En 2010, il a été incarcéré pour escroquerie. Depuis son incarcération, le parti végète, ne fait rien. Le parti se résumait à lui seul et il ne tenait pas les instances du parti. La seule chose qu’il faisait, c’est les congrès parce que cela lui permettaient d’obtenir un récépissé. N’eût été le changement d’organe dirigeant en 2016, le parti n’allait pas participer aux municipales de 2016, parce que M. Tondé n’était pas là… Il ne fait pas de bilan », a expliqué le conférencier selon qui M. Tondé a été président de 2009 jusqu’au congrès de 2016 au cours duquel il a été éjecté.
Colette DRABO